En marge de la 64e assemblée mondiale de la santé qui se tient actuellement à Genève, et à l'initiative de la Tunisie, une séance spéciale consacrée au thème «Jeunes et risques sanitaires» a été organisée conjointement par l'OMS, l'ONU-Sida et le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap). Dr Habiba Ezzahi Ben Romdhane, ministre de la Santé publique, a ouvert la séance en soulignant que «durant ces derniers mois, le monde a été témoin du rôle déterminant de la jeunesse dans les révoltes et les changements qui se sont produits en Tunisie et dans d'autres pays de la région. Un engagement qui est venu exprimer, a-t-elle dit, la volonté de ces jeunes de s'autoprendre en charge et d'envisager leur avenir en toute lucidité et conscience des enjeux et des défis.»Il importe donc, a-t-elle ajouté, de veiller à ce que les systèmes de santé répondent aux besoins réels des jeunes en associant les différents intervenants et acteurs agissant sur les déterminants de la santé des jeunes et les risques pour la santé. Le moment fort de cette séance a été l'intervention faite à partir de Tunis, par visioconférence, par trois jeunes étudiants tunisiens (Samia, Rania et Rami) qui ont fait part à l'assistance, dans un anglais irréprochable, de leur appréciation des risques sanitaires auxquels sont confrontés les jeunes en Tunisie. Dans la conclusion qu'il a présentée au nom de ce groupe, Rami a tenu à préciser: «Ne considérez pas les jeunes comme une partie du problème car ils sont la solution du problème, surtout pour l'avenir». Notons qu'un projet de résolution relatif au thème: «Jeunes et risques sanitaires», proposé par la Tunisie, a été présenté. Il comporte notamment une invitation aux Etats membres à élaborer une politique et des plans nationaux cohérents en définissant des indicateurs et des cibles spécifiques aux déterminants de santé des jeunes et en abordant la santé des jeunes sous un angle multisectoriel. Ce projet lance également un appel aux donateurs et aux institutions financières internationales à soutenir les Etats membres dans leurs efforts. Il exhorte, en outre, la directrice générale de l'OMS à veiller à ce qu'au sein de l'Organisation, le rang de priorité accordé aux risques pour la santé des jeunes, l'engagement, la coordination et les ressources soient suffisants pour affiner les stratégies existantes appliquées aux jeunes et pour évaluer régulièrement leurs effets sur la santé des adolescents.