Malgré toutes les difficultés économiques, le secteur des industries mécaniques et électriques (IME) s'en sort plutôt bien et parvient même à réaliser des performances respectables. Les exportations ont atteint, jusqu'à fin mars les 2215,7 MD, soit ainsi une augmentation de 25,5 % par rapport à la même période de l'année dernière. Les résultats du secteur ont été présentés dans le dernier numéro du bulletin du Centre technique des industrie mécaniques et électriques (Cetime). Cette même publication assure par ailleurs, que ses augmentations restent moins que celles espérées par les intervenants du secteur et aussi inférieure à celle enregistrée auparavant car l'évolution a été estimée à 33 %. Cette évolution des exportations, bien qu'elle ne soit pas à la hauteur des espérances, a permis au secteur des IME de demeurer le premier secteur exportateur. Il participe à hauteur de 37,6% de l'ensemble des exportations manufacturières. Au sein même du secteur, toutes les branches n'ont pas la même rentabilité. L'analyse de ces exportations par sous-secteur montre que les industries électriques occupent la première place et représentent 69 % de l'ensemble du secteur IME avec 1527,7 MD. La seconde position des produits exportés revient aux autres industries mécaniques qui représentent 21,6 % de l'ensemble des produits et la troisième au matériel de transport avec seulement 9,4% des exportations du secteur IME. Par ailleurs, et en ce qui concerne les importations et durant les trois premiers mois de l'année en cours, ils ont affiché une baisse évaluée à 6,1% par rapport à 2010 soit 204,4 millions de dinars (3 152,4 MD contre 3 356,8 MD). Ainsi, le taux de couverture a atteint le maximum des 5 dernières années, et ce, en affichant une valeur de 70,3%, soit une amélioration de 33,6% par rapport à la même période une année auparavant. Cependant, les importations pour les autres industries mécaniques sont classées en première position avec une part de 45% soit 1419,0 MD. 979 entreprises Les importations des industries électriques viennent en seconde position avec 40,5% de l'ensemble des importations du secteur IME alors que le matériel de transport occupe la troisième place avec seulement une part de 14,5%. D'un autre côté et pour le régime offshore, le taux de couverture a affiché une valeur de 149,2% avec une légère amélioration de 3,5 % par rapport à l'année 2010. Le taux de couverture du régime général a, quant à lui, enregistré une augmentation de 19,2%, passant de 10,4% en 2010 à 12,4% en 2011. Il est important de rappeler, par ailleurs, que le secteur des industries mécaniques et électriques (IME) compte actuellement 979 entreprises ayant 10 emplois et plus. Parmi elles, 492 entreprises sont à participation étrangère en majorité de nationalités européennes. 198 unités sont en partenariat avec les Français, 135 avec les Italiens et 48 avec les allemands. Les entreprises de l'IME représentent 16,8 % du total des entreprises des industries manufacturières. Elles emploient 113.839 personnes dont 67,9% dans le sous-secteur électrique, électronique et électroménager qui représente seulement 38,6 % de l'ensemble des entreprises du secteur. Les investissements déclarés du secteur IME durant les 3 premiers mois 2011 représentent 150,3 MD (20,1% des investissements industriels) contre 159,9 MD durant la même période de 2010, soit une baisse de 5,8%. En plus des chiffres présentés par le bulletin, la directrice du Cetime parle dans son éditorial de toute la situation alarmante de l'emploi en Tunisie et les manières pour y remédier. Mme Sofia Bahri assure «qu'un programme de sauvegarde et de relance de l'emploi a été arrêté par le gouvernement transitoire et piloté par le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi couvrant plusieurs axes, dont un système baptisé "Amal" conçu pour redonner à cette catégorie de demandeurs d'emploi un espoir réaliste de pouvoir s'insérer professionnellement». Elle explique aussi que les candidats sélectionnés sur la base de trois critères essentiels, à savoir la période de chômage, qui devrait être égale ou supérieure à trois ans, la situation sociale de la famille du chômeur et le niveau de développement économique de la région à laquelle ils appartiennent. "Ce programme touchera dans une première phase, 50 mille diplômés du supérieur qui bénéficieront durant leurs parcours de formation d'une allocation de 200 dinars par mois, ainsi que d'une couverture médicale pour une période maximale d'une année... le Cetime s'associera, dès à présent, à cet effort national et s'adresse aux entreprises du secteur IME à travers un questionnaire établi par le ministère pour recenser les besoins en qualification".