• Le nouveau-né prêt à collaborer avec l'instance patronale Plus de cavalier seul pour l'Utica qui se trouve désormais flanquée d'une organisation concurrente qui vient de voir le jour. Celle-ci, appelée Union des industriels et commerçants libres (Uicl), a en effet obtenu récemment son visa du ministère de l'Intérieur et accompli toutes les formalités administratives et légales exigées par la loi réglementant la création des associations et organisations. En feuilletant ses statuts, on relève notamment que le nouveau-né se veut une organisation indépendante défendant les droits des industriels, commerçants et entrepreneurs, particulièrement les jeunes promoteurs exerçant sur tout le territoire du pays, tous secteurs confondus. Rupture avec le passé Par ailleurs, l'Uicl s'engage à rompre avec les pratiques et agissements qui caractérisaient le fonctionnement de l'Utica sous l'ère Ben Ali et cela œuvrant «pour l'instauration de l'équité et de l'équilibre entre les régions, d'une part, et entre les promoteurs d'autre part, dans un climat de concorde, de solidarité et de transparence, et en pleine adhésion aux droits de l'Homme, soit à l'abri des démons du clientélisme», lance le créateur de l'Uicl, M. Mouldi Drine. Ce dernier, ex-membre actif de l'Utica, a tôt fait d'annoncer la couleur, en procédant à la mise en place de bureaux régionaux et de comités sectoriels, en prélude à la tenue, dans trois mois, d'une assemblée générale élective, conformément à l'article 5 des statuts de l'organisation. La création de cette nouvelle union ne s'apparente-t-elle pas à une «rébellion» contre l'organisation mère? «Non, pas du tout», répond calmement M. Drine, qui tient à préciser que «loin de nous l'intention de contester la crédibilité de l'Utica ou d'opter pour une concurrence déloyale. Pas question non plus de lui ‘‘piquer'' ses adhérents. Tout ce que nous ferons, c'est colmater les brèches dont ne cesse de souffrir l'Utica. Et, ma foi, c'est dans le droit fil des bienfaits de la révolution du 14 janvier». Bon vent…