Défaillances collectives et individuelles pour une équipe et des joueurs qui n'avaient pas la tête à El Menzah Pas facile d'analyser le jeu de la sélection olympique de Ammar Souayah contre le Sénégal. La raison est que notre sélection n'a rien montré le long de 90' incolores et inodores. On a beau accorder des circonstances atténuantes à ce beau monde, la copie est franchement indéfendable. Aucun enchaînement réussi, aucune inspiration, aucun poids offensif : rien que des joueurs démotivés qui ne sont jamais parvenus à contrer le surnombre des Sénégalais. Inquiétant surtout à ce niveau avec une équipe qui n'arrive pas à alerter le gardien ou à créer la moindre occasion de marquer. M'sakni, la déception Tout le monde a mal joué, nous sommes d'accord là-dessus. Mais à des degrés différents. Celui qui a le plus déçu est sans doute Youssef M'sakni, pourtant le plus talentueux et le plus dangereux balle au pied. Notre déception est à la mesure de notre attente : grande. De surcroît, le carton rouge infligé à ce même M'sakni a compliqué la mission des nôtres avec un jeu individuel en seconde mi-temps et peu de création. Le «régisseur» tunisien n'a pas aidé ses amis à trouver la faille. Hormis un «assist» réussi pour Ayari en première mi-temps, rien à signaler pour M'sakni qui n'avait pas la tête à El Menzah. A son image, Jebbari, Jaziri, Issam Jebali ont été en dessous de la moyenne. Etaient-ils tous dans un petit jour? Nous aurions aimé que la réponse soit positive mais d'après ce qu'on a vu sur les matches des olympiques, on craint bien que non. Le quotient technique de la sélection olympique n'est pas aussi brillant qu'on le pense. Ce n'est pas une question de vouloir mais de pouvoir. La sélection a mal joué parce qu'entre autres, elle ne compte pas de grands joueurs, pas de plan de jeu clair mais aussi pas de motivation. Ben Cherifia : un éclair… Lignes dispersées, joueurs sans idées de jeu claires, l'équipe de Tunisie olympique n'a valu que par Ben Cherifia qui l'a sauvée d'un but assassin vers la fin. On peut dire que la défense tunisienne a été appliquée et a livré une prestation acceptable, mais nous retenons tout de même Moëz Ben Cherifia, keeper de l'équipe, qui n'a pas déçu. Les attaquants costauds du Sénégal n'ont pas pu tromper la vigilance de ce gardien, petit de taille, mais très autoritaire devant ses bois. C'est qu'il a une qualité de taille, il ne tremble pas, même si ses équipiers perdent leurs repères. Et dire que nous avons aussi Ben Mustapha. Cela nous console un peu de la mauvaise copie présentée par Ammar Souayah et ses joueurs. Heureusement, rien n'est encore perdu, mais pour espérer se qualifier, les Tunisiens ont intérêt à afficher un tout autre visage à Dakar.