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Ce n'est pas pour demain
Economie verte
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 06 - 2011

• Le plan solaire tunisien qui se base dans une large mesure sur les énergies renouvelables devrait réduire de 24% la consommation des énergies primaires à l'horizon 2016
• Un fonds devrait apporter une solution appropriée au problème du financement destiné à l'encouragement des technologies dans le domaine de l'efficacité énergétique
Malgré la bonne volonté des autorités publiques pour l'encouragement de l'économie verte peu énergivore et favorisant la compétitivité des entreprises économiques — traduite par la promulgation de plusieurs textes juridiques relatifs à la maîtrise de l'énergie et à l'utilisation des énergies renouvelables — les choses continuent encore à traîner. On n'a pas vu encore en Tunisie les contours d'une vraie économie verte dans le paysage économique. Un long chemin reste donc à parcourir pour atteindre l'objectif fixé.
Pourtant, les représentants des organisations internationales concernées ont confirmé hier lors de la conférence internationale sur le thème «Pour une industrie compétitive efficace en énergie et au service d'une économie verte» — organisée dans un hôtel à Gammarth par le ministère de l'Industrie et de la Technologie en collaboration avec la Banque mondiale, l'Agence nationale de maîtrise de l'énergie (Anme) et l'Agence française de développement (AFD) — ont été unanimes pour dire que la seule solution pour réduire la consommation de l'énergie fossile et l'émission du gaz carbonique c'est d'opter pour l'efficacité énergétique. Il est nécessaire, selon ces spécialistes, de sensibiliser et d'impliquer davantage les industriels et le secteur privé pour recourir davantage aux énergies renouvelables et d'opter pour l'économie verte.
Des moyens innovateurs pour réaliser des projets
Mme Noura Laroussi, directrice générale de l'Anme, a rappelé les différents projets lancés par l'agence et qui visent, en définitive, à réduire la consommation de l'énergie conventionnelle et à opter davantage pour les énergies renouvelables — notamment solaire et éolienne — en incitant les entreprises à la cogénération. L'oratrice a évoqué également le Plan solaire tunisien qui se base dans une large mesure sur les énergies renouvelables et qui devrait réduire de 24% la consommation des énergies primaires à l'horizon 2016. «Le développement des énergies renouvelables devrait créer aussi de nouveaux postes d'emploi avec une implication du secteur industriel», estime Mme Laroussi. Et de rappeler que le cadre juridique a été actualisé en 2009, ce qui ouvre la voie aux entreprises pour intégrer l'énergie propre. Celles-ci peuvent bénéficier des études de faisabilité élaborées par l'agence à leur profit.
Le système de formation professionnelle est également concerné par cette nouvelle orientation en matière de maîtrise de l'énergie. Les difficultés se situent notamment au niveau de l'accès au financement même si des études ont montré qu'il est possible d'avoir des financements en utilisant des moyens innovateurs pour réaliser des projets dans le domaine de l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables.
Le représentant de la Banque mondiale pour le Maghreb a apprécié le fait que la Tunisie était l'un des premiers pays à avoir opté pour les énergies renouvelables considérées comme une priorité nationale. «Cela devrait entraîner un surcroît de croissance, estime-t-il. La Banque mondiale n'a pas ménagé ses efforts pour aider la Tunisie à réaliser sa croissance et son efficacité énergétique avec la participation d'autres bailleurs de fonds et l'Anme». Un fonds devrait apporter une solution appropriée au problème du financement destiné à l'encouragement des technologies dans le domaine de l'efficacité énergétique. Parmi les projets présentés, l'orateur a cité la centrale solaire qui fait l'objet d'une étude.
«Nous allons redoubler d'effort pour consommer mieux et moins d'énergie afin de privilégier l'économie verte, la croissance et la création de postes d'emploi», renchérit-il sur une note d'espoir.
Une industrie verte et efficiente
L'AFD est également impliquée dans les projets mis en œuvre. Cette collaboration est justifiée par des problèmes d'ordre structurel, mais aussi conjoncturel – vu la situation instable en Libye – et naturel avec les effets du réchauffement climatique qui devrait toucher la Tunisie à terme. D'où la nécessité de miser sur la valeur ajoutée dans le cadre d'une intégration régionale et internationale. L'oratrice estime que l'Agence française de développement a travaillé avec l'Anme depuis dix ans à plusieurs niveaux dont celui relevant du système de la formation professionnelle. Un projet d'une valeur de 150 millions d'euros est en cours de négociation actuellement. «L'enjeu est de travailler ensemble et de partager les expériences sur les politiques engagées, soutient l'intervenante. Il faut travailler aux niveaux des marchés, des acteurs qui produisent la valeur ajoutée et des financiers».
Dans ce même ordre d'idées, le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a rappelé que la Tunisie a mis en place des programmes d'efficacité énergétique. En optant pour les nouvelles technologies, il est désormais possible à tout le monde d'avoir accès à l'énergie. L'assistance du Pnud a concerné plusieurs domaines dont ceux qui concernent «le renforcement des capacités, l'accès aux financements». Un programme est d'ailleurs lancé pour mobiliser 100 millions de dollars d'ici à 2020.
L'orateur a parlé des défis à relever et qui concernent notamment le réchauffement climatique et la collecte des fonds pour les investir dans les initiatives vertes. Il s'est avéré, cependant, que 90% des investissements dans le domaine des énergies vont aux pays du G 20 et seulement 10% aux pays émergents! D'où la nécessité d'élaborer des plans d'action à l'instar de ce qui a été fait par la Tunisie qui a pris des mesures au sujet de l'efficacité énergétique dans les bâtiments neufs et l'industrie, de la cogénération. Déjà, pas moins de 40 projets font partie du mécanisme du développement propre. Le Pnud contribue donc à développer les capacités sur notre territoire pour instaurer un environnement favorable à l'investisseur dans le domaine de l'énergie.
L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) est également partie prenante dans le domaine énergétique. Elle a intensifié sa coopération dans plusieurs domaines dont celui de l'énergie. Un groupe consultatif est chargé du dossier du réchauffement climatique qui concerne toute la communauté internationale. L'un des objectifs fixés d'ici à 2030 consiste à garantir à tous l'accès à l'énergie, la réduction des émissions et l'encouragement de la production propre. Les efforts de notre pays visant à mettre en place une industrie verte et efficiente ont été salués par le représentant de cette organisation onusienne.
Mme Yamina Saheb, experte internationale à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) — qui compte 28 membres sans compter les demandes d'adhésion en cours — a donné un aperçu sur les résultats des travaux relatifs à la gouvernance de l'efficacité énergétique. On élabore des scénarios au sujet de l'énergie et des émissions de carbone. «Il est possible de réduire ces émissions à condition de réduire la consommation de l'énergie fossile», prévient l'oratrice qui considère l'efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables comme la solution appropriée.
Parmi les contraintes constatées, celles qui concernent le budget limité. Les experts sont souvent recrutés de l'extérieur alors que la coordination n'est pas toujours impeccable. Il est nécessaire d'impliquer dans ces projets d'efficacité énergétique le secteur privé, les organisations non-gouvernementales, les représentants des consommateurs pour trouver un consensus. Les autorités devraient prévoir également des mécanismes de surveillance et d'évaluation, de coordination gouvernementale et un engagement des parties prenantes.


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