Les finales des sports collectifs se succèdent et nous relevons, à chaque fois, les mêmes insuffisances, pour ne pas dire plus, qui se répètent: la couverture médiatique est, pour ainsi dire, nulle pour les sports féminins. Il n'y en a que pour les sections masculines. On pourrait rétorquer que c'est déjà bien que des sports autres que le roi football soient programmés, mais ce qui est quand même remarquable, c'est bien le contenu des discours que l'on nous débite, à chaque fois que le sport féminin est à l'ordre du jour. On n'arrête pas de mettre en évidence et de rabâcher que les féminines bénéficient de toute l'attention nécessaire pour progresser et réaliser leurs objectifs. En fait quels objectifs? Il fut un temps où les finales toutes catégories de sports collectifs avaient lieu le même jour. C'était aussi bien une fête qu'une large revue d'effectifs. Les clubs s'y préparaient. Les féminines et les jeunes surtout y trouvaient l'occasion de montrer leur savoir-faire. La télévision qui n'avait pas des moyens aussi importants que ceux qu'elle possède aujourd'hui, les couvrait. Elle transmettait au moins les finales masculines et féminines. L'équipement étant sur place, il lui était possible d'élargir sa programmation et de donner au sport féminin la possibilité de se mettre en évidence. Une fois la gestion des installations sportives livrée à des administratifs qui n'ont aucune relation avec le sport, il y eut progressivement un changement de cap. Ces installations ne pouvaient plus (par quel miracle?) supporter plus d'une rencontre dans la même soirée! Les fédérations se laissèrent faire et on n'eut plus qu'une finale, celle des garçons. Difficile dans ces conditions de reprocher à la télévision le fait d'accorder peu d'intérêt à celles des féminines. L'engouement n'étant pas le même, il ne pouvait être question de mobiliser des moyens aussi lourds pour couvrir les finales féminines et, accessoirement, celles des jeunes. Pourtant, à en croire les slogans que les responsables à tous les niveaux ne cessent de répéter, le sport féminin avait droit à tous les égards (comprenez, les miettes). Entre les paroles et les faits, il y a, on en convient, un énorme décalage. Pourtant, et les techniciens ne le démentiront pas, sur le plan international, la marge de progression qui existe entre l'élite féminine et celle masculine penche en faveur des premiers nommés dans de très nombreuses disciplines sportives. La moralité de toute cette histoire tient dans une constatation: ce n'est pas parce qu'on intègre d'autorité des dames au sein des comités directeurs des fédérations que l'on peut compter sur des changements de mentalités. Paroles…Paroles…