Quatre vingt six nouveaux partis ont vu le jour en Tunisie depuis le 14 janvier, ce qui porte à 94 le nombre total des partis sans compter le Rassemblement constitutionnel démocratique dissous. Au cours de la 11ème rencontre périodique de la cellule de communication du Premier ministère avec les médias, vendredi, au palais du gouvernement à la Kasbah, le représentant du ministère de l'Intéòieur Néji Zaïri, a indiqué, en outre, que 31 nouvelles demandes de partis sont en cours d'examen par le ministère et que 118 demandes avaient été rejetées. Les raisons de ces refus, a-t-il expliqué, sont, en particulier, la non-conformité aux dispositions de l'article 3 de la loi sur les partis qui interdisent que la demande de formation d'un parti soit basée, au niveau des principes et des objectifs, sur la religion, la langue, le sexe ou la région. Il a, en outre, évoqué le non-respect des dispositions de l'article 6 qui rejettent la similitude des partis, au niveau des principes, choix et programmes, ainsi que le non-respect des dispositions de l'article 11 relatives aux erreurs dans la forme et le fond, que ce soit dans la déclaration ou les statuts. Le représentant du ministère de l'Intérieur a, d'autre part, indiqué que 158 nouvelles associations ont obtenu leurs autorisations, après la révolution, ce qui porte leur nombre, actuellement, à 9724. Il a, d'autre part, indiqué, que 122 récépissés, ont été remis pour la création de publications périodiques. Il a ajouté, à ce propos, que 104 demandes ont été rejetées pour non-conformité aux conditions léV±•ͱ alors que 98 autres demandes ont été refusées. Il a, par ailleurs, indiqué que, sur 122 publications hebdomadaires, 8 appartiennent à 7 partis. Répondant aux questions des journalistes qui ont porté, en particulier, sur la position du ministère concernant le sit-in des agents de la sécurité et le financement des partis, le représentant du ministère de l'Intérieur a affirmé que les dossiers des agents en état d'arrestation, objet de la contestation de leurs collègues, bénéficient, actuellement, d'un examen sérieux et approfondi, pour trouver les solutions appropriées. Il a souligné, en outre, que le ministère est, au service de la sécurité publique et du peuple et qu'elle n'a aucune relation avec les questions politiques et médiatiques, sauf s'il y a atteinte à la sécurité publique. Pour sa part, le représentant du ministère de la Défense nationale, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, a souligné que la situation sécuritaire sur les frontières tuniso-libyennes est stable, après la chute d'obus, le 19 mai 2011, ajoutant que la situation alimentaire, sanitaire et sociale est bonne, en général, sur les frontières. Il a, dans ce sens, rappelé la visite du haut commissaire des Nations-Unies, la semaine dernière, au sud tunisien, où il a inspecté l'é~olution de la situation. Le colonel-major a, d'autre part, annoncé que la question de compensations aux familles tunisiennes est, actuellement, à l'examen par le ministère des Affaires sociales, en particulier pour celles accueillant des familles libyennes ou ayant fourni des logements aux Libyens, notamment pour payer les frais de l'électricité et de l'eau, d'autant plus que les réfugiés ne payent pas ces frais dans leur pays. Il a ajouté qu'en raison de l'importance de l'étape actuelle, le ministère de la Déæense nationale étudie la possibilité du renforcement des unités de l'armée nationale par les réservistes et la prolongation de la session de la deuxième conscription. IL a expliqué qu'un décret réglementaire a été édicté, à cet effet.