Monsieur le Ministre, nous, bureau syndical représentant des enseignants d'une école de la prélature «Jeanne d'Arc», venons attirer votre attention sur les conditions dans lesquelles nous travaillons. En effet, il existe de nombreuses inégalités entre l'enseignement public et l'enseignement privé. Les principales disparités concernent les salaires (bien inférieurs à ceux du public), les promotions (nous n'avons droit qu'à une seule promotion tout au long de notre carrière) et les modalités de titularisation (la personne est titularisée au terme de cinq années d'exercice au meilleur des cas, sinon, il y a rupture de contrat). Pourtant, notre enseignement est agréé par l'Etat, nous mettons en œuvre les mêmes méthodes pédagogiques que celles du public et nous intégrons dans nos programmes scolaires ceux de l'enseignement public. Nous sommes aussi inspectés par des inspecteurs de l'Education nationale même si la note qui nous est attribuée n'est pas prise en compte. Nous avons soumis nos revendications à nos employeurs, elles sont tout bonnement ignorées. Nous aurions pu organiser un sit-in, des mouvements de contestation sur la voie publique, des grèves... Mais par esprit patriotique, nous avons préféré avoir recours à d'autres moyens pour nous faire entendre et dénoncer ce que nous considérons comme des injustices. Devant notre insistance, on nous a conseillé de nous adresser aux autorités concernées, à savoir votre ministère pour la révision de la convention collective, notamment des points cités plus haut, afin de bénéficier des mêmes droits que les enseignants du ministère de l'Education nationale, d'autant plus que ce secteur génère des bénéfices. Voilà, Monsieur le ministre, nos légitimes aspirations qui, nous l'espérons, auront retenu votre attention. Avec nos salutations