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Doléances du Syndicat National de l'Enseignement Secondaire
Publié dans Le Temps le 30 - 07 - 2009


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Frej Chebbah, Secrétaire général adjoint : " Nous-nous acheminons vers un enseignement à deux vitesses "
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La riposte du ministère : " N'oublions pas que nous sommes dans une année de bilan "
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" Le ministère reste ouvert au dialogue avec le syndicat et les autres composantes de la société civile "
Le Syndicat National de l'Enseignement Secondaire prépare son congrès qui aura lieu dans deux mois. Nous avons saisi l'occasion pour jeter un peu de lumière sur la relation de cette instance syndicale avec l'autorité de tutelle.

Frej Chebbah, Secrétaire général adjoint : " Nous-nous acheminons vers un enseignement à deux vitesses "
*Le fléau des cours particuliers n'a pas amélioré le niveau des élèves.

*Le Temps : vous venez de tenir une commission administrative le jeudi 20 juillet, on voudrait en connaître l'objet.
-Effectivement, nous nous sommes réunis le 02 juillet2009 pour débattre des préparatifs de notre congrès qui se tiendra les 26 et 27 septembre prochain, et en marge de ces débats, nous avons discuté de l'accord signé par Moncef Zahi, membre du Bureau Exécutif, qui a mené les négociations avec la participation des quelques secrétaires généraux des syndicats généraux avec le premier ministère sur le droit syndical.
*Et pourquoi avoir évoqué la signature de cet accord ?
-Cet accord représente une grave concession de la part du bureau exécutif. Ce droit syndical ne date pas d'aujourd'hui et il a un fondement juridique, il est garanti par la plus haute instance en matière de loi, la constitution, mais il était un objet de lutte pour exiger le respect du droit syndical de la part de l'administration
Les deux parties se sont entendu sur la soumission de ce droit à l'aval du chef d'établissement scolaire. Dorénavant l'affichage doit être soumis à son accord, en ce sens qu'il a le plein droit d'en permettre ou d'interdire la publication, en plus clair, un document ne peut figurer sur le tableau d'affichage que si et seulement si il requiert son assentiment, c'est à lui donc d'y inscrire la mention " valable pour la publication ", donc, à ce propos, il dispose d'un pouvoir discrétionnaire. Pour les réunions, elles sont interdites dans les établissements scolaires c'est la circulaire numéro 40 qui s'applique de nouveau. Nous considérons qu'une telle décision vise à nous subtiliser un droit acquis qui date depuis des années, et par la même occasion, la commission administrative a dénoncé le comportement du Bureau Exécutif lors de ces négociations et qui a fini par signer cet accord. Notre position, on l'a rendue publique dans un communiqué que nous. Dans le cadre des travaux de la commission administrative, on a rappelé notre position ferme sur la question et notre détermination à poursuivre notre lutte syndicale pour défendre les droits syndicaux sans relâche, et nous exigeons qu'il y ait une révision de cet accord dans sa partie qui concerne les syndicats du secondaire et qui est un pas en arrière estimons-nous.

*Comment évaluez-vous les négociations que vous avez menées avec l'autorité de tutelle au cours de votre mandat qui arrive d'ailleurs à terme ?
-Le bilan n'est pas satisfaisant. Toutefois, Je dois reconnaître au nom du bureau qu'on était soulagé de l'engagement du ministère de ne plus recruter des enseignants avec la formule de MACA. Et je tiens à rappeler que cet acquis n'est pas un don, mais le fruit d'une lutte que nous avons menée depuis des années. Cependant, on exprime notre indignation vis-à-vis du recrutement des remplaçants dans des postes permanents, nous considérons que ce procédé est un pas négatif visant à instaurer la flexibilité du travail et son caractère dérisoire. L'autre inconvénient d'une telle prérogative touche au niveau pédagogique, ce qui ferait de l'enseignement un domaine expérimental, étant donné que ces remplaçants n'ont pas la formation requise. Et abstraction faite de leur incompétence, ces derniers sont lésés sur le plan matériel : le -salaire- qui leur est octroyé est de l'ordre de 400 dinars dont sont extraits les congés et les absences, c'est-à-dire qu'ils touchent moins que le SMIG, et qu'ils perçoivent après une année et plus. Nous demandons l'arrêt immédiat de cette forme de recrutement dans des postes de travail fixes et nous exigeons plus de postes budgétaires pour le recrutement de professeurs permanents.

Puisqu'on était en période d'examens, quel est le bilan que vous pouvez établir quant à la manière de leur déroulement ?
Je voudrais tout d'abord parler des conditions de travail dans lesquels se sont déroulés les examens. Le problème majeur auquel étaient confrontés les enseignants surveillants était l'encombrement. Le nombre d'élèves par salle était de 20, leur nombre ne dépassait pas la douzaine avant, cela n'est pas de nature à faciliter la tâche des collègues, cette surcharge rend difficile leur mission, vu que cet entassement facilite les fraudes. On dirait que cette disposition et ce surnombre sont conçus pour réduire le nombre des professeurs surveillants et pour rendre la prime qu'ils touchent " bien méritée " : ils doivent peiner pour l'avoir, en tout cas, ce qui est sûr c'est que la coïncidence n'est pas fortuite.
L'autre problème que je voudrais évoquer a trait aux rémunérations et aux conditions de travail des correcteurs : ils touchent des sommes dérisoires, les repas et les salles dans lesquelles ils ont travaillé n'étaient pas non plus satisfaisants. Pour protester contre ces préjudices subis par les enseignants, on a fait signer une pétition au nom du Syndicat national de l'Enseignement Secondaire qui va demander des améliorations.
Le dernier point que j'aimerais traiter concernant les examens nationaux se rapporte aux épreuves. Je suppose que vous êtes au courant des erreurs qui se sont glissées dans la conception de certaines questions dans plusieurs niveaux Les enseignants s'inquiètent, et je ne vous cacherai pas qu'il y a un doute qui s'installe parmi eux concernant les commissions chargées de la conception de ces épreuves. Ils estiment qu'il y a un certain parachutage, puisque, d'après eux, il existe un hiatus entre l'enseignement prodigué et les épreuves aussi bien au niveau de la forme qu'au niveau du contenu. On se demande pourquoi les enseignants sont écartés. Il y a quelques années, on a constitué des commissions de propositions de sujets et des commissions de suivi, pourquoi les a-t-on supprimées ?
Quelles sont les répercussions de ces lacunes sur la qualité de l'enseignement ?
Il n'échappe à personne que nous nous acheminons vers un enseignement à deux vitesses, on préconise un système éducatif égalitaire qui crée des conditions objectives et réelles pour la réussite scolaire et l'intégration dans la vie sociale et le monde du travail. D'ailleurs. On condamne au même titre les 25% du bac-cela fausse le niveau scientifique des diplômés- qui n'est en fait que l'image d'un enseignement déformé et les résultats scolaires confirment notre point de vue critique en ce qui concerne le fléau des cours particuliers qui n'a pas apporté les remèdes nécessaires pour améliorer le niveau comme on le prétend, cela démontre que le problème de l'école est plus profond et plus grave qu'on pourrait le penser et nécessite un débat national réel avec toutes les parties concernées et en premier lieu le syndicat qui représente des milliers d'enseignants pour éradiquer ce système éducatif sélectif qui fait de l'enseignement une simple marchandise.

La riposte du ministère : " N'oublions pas que nous sommes dans une année de bilan "
" Le ministère reste ouvert au dialogue avec le syndicat et les autres composantes de la société civile "
Après avoir recueilli les propos du Syndicat National de l'Enseignement Secondaire, nous nous sommes dirigés vers le Ministère de l'Education et de la Formation pour recueillir son avis concernant les différents points évoqués. Des sources autorisées nous ont donné les réponses suivantes.

*Le Temps : Le syndicat du secondaire proteste contre l'accord signé entre le premier ministère et le bureau exécutif de la centrale syndicale ayant trait au droit syndical, quelle est votre position là-dessus en tant qu'autorité de tutelle ?
- Beaucoup d'observateurs ainsi que de nombreux syndicalistes ont considéré que cet accord constitue une avancée dans l'exercice du droit syndical dans le secteur de la fonction publique.
Le Ministère de l'éducation et de la formation s'aligne sur les lignes directrices arrêtées entre le premier ministère et la centrale syndicale y compris sur les spécificités du secteur de l'enseignement, cela n'entrave en rien l'activité syndicale au sein de l'établissement scolaire.

*Pour les conditions de travail des enseignants lors des examens nationaux, qu'est-ce que vous avez à répondre au mécontentement du Syndicat ?
-La situation n'est pas aussi préoccupante, généralement, les conditions de travail dans les centres d'examen et de correction sont acceptables voire même confortables. Toutefois, il peut y avoir quelques lacunes dans certains centres. Les services concernés du ministère qui ont des traditions et des expériences riches dans ce domaine ne cessent de fournir des efforts pour assurer l'amélioration de ces conditions. Il est à rappeler à ce propos que dans le cadre de visite de travail, le Ministre a veillé personnellement à suivre dans la pratique en se rendant à plusieurs centres, il a discuté directement avec les enseignants et il était à l'écoute de leurs observations et suggestions.
Le Syndicat manifeste également sa grogne quant à la mise à l'écart des enseignants, les hommes de terrain, dans la conception des programmes et des épreuves.
Tout d'abord, il est à rappeler que cette année est une année de bilan. En effet la réforme 2002 a instauré un système de suivi et d'évaluation pour envisager les ajouts et les rectificatifs en raison des mutations que connaissent les systèmes éducatifs dans le monde et de l'évolution de la société tunisienne. En ce sens que certaines évaluations des compétences des élèves vont être repensées et corrigées en vue de consolider les acquis des apprenants comme l'a annoncé récemment le Ministre. Toutes les parties concernées seront impliquées dans l'établissement de ce bilan à commencer par les compétences pédagogiques, les experts des sciences de l'éducation, les hommes et les femmes de la profession bien sûr, ainsi que l'opinion publique et les médias. En fait nous préconisons une démarche progressive, évolutive et participative. Sur ce plan la politique du Ministère est claire, nous sommes pour la promotion du dialogue avec le syndicat ainsi qu'avec l'ensemble des composantes de la société civile œuvrant dans le secteur de l'éducation et de la formation, une telle démarche s'inscrit dans la dynamique du dialogue social établi au niveau national.


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