Ouf! C'est un sentiment de grand soulagement qui habite aujourd'hui tous les acteurs de Ligue 1 à l'heure du baisser de rideau. La saison 2010-2011 a battu tous les records de longévité, de polémiques, de remaniements techniques, de grèves des joueurs... L'An 1 de la révolution a cristallisé toutes les libertés, dans la parole et dans l'acte, apportées par le vent régénérateur du 14-Janvier. A tous les niveaux. Parfois même à l'excès, d'autant que tous les garde-fous ont été balayés. Tous les verrous ont sauté. Tous les interdits ont été battus en brèche. Jamais le franc-parler, l'audace et la transparence n'avaient été par le passé poussés à ces limites. Sans néanmoins déboucher systématiquement sur un débat constructif et enrichissant car on eut malheureusement l'occasion d'assister souvent à des échanges entre dirigeants parlant comme des charretiers. On sait que la fédération a manqué de style et de panache en intervenant au pic du suspense pour refroidir les ardeurs dans la course au titre et dans la lutte pour le maintien. A deux journées de la fin du parcours, elle a sorti de sa misérable boîte de Pandore la trouvaille ridicule d'une suspension de la relégation. Conséquence : mercredi dernier et cet après-midi, on joue pour du beurre. Même pas pour le panache. L'Espérance de Tunis va fêter à Radès son 24e titre de champion de Tunisie au terme d'une opposition honnête (s'agissant d'une simple formalité) apportée par le CS Hammam-Lif semblable à celle de l'AS Marsa, mercredi dernier. L'Etoile du Sahel se déplacera à Sfax sans grandes illusions puisqu'elle sait pertinemment que les carottes sont cuites depuis mardi dernier et qu'elle va terminer derrière l'EST. Pour le reste des rencontres, au moins trouvera-t-on un prétexte pour célébrer le dimanche du fair-play et de l'amitié. Vivement les vacances d'abord. Puis la prochaine saison.