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On aurait dit clonés
Contrepoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 07 - 2011


Par Khaled TEBOURBI
Les concerts tunisiens ont donc la part belle cet été. «La révolution favorise les siens», c'est la devise des festivals, du moins de ceux que l'on a pu maintenir, «Carthage» et «Hammamet». Pas de rotaniens, pas de rotaniennes, pas d'amphithéâtres bondés. Priorité au produit local, aux enfants du pays. A la presque totalité du personnel de la chanson, aux rappeurs et aux «engagés», et aux quelques artites de l'exil interdits de scène sous Ben Ali.
Il ne sert à rien de s'attarder sur les péripéties «politiciennes» qui ont émaillé la programmation. Pourquoi ceux-ci et pas ceux là? Et sur quelle base a-t-on opté pour les uns et pas pour d'autres? Cela ne mènerait nulle part. C'est décrété et c'est sans discussions. Des voix «justicières» se sont brusquement fait entendre, le Syndicat des musiciens est monté au créneau, le ministère de la Culture a obtempéré. «Vox populi, vox Dei», c'est le lot de la transition démocratique, en musique comme partout.
On insistera, en revanche, sur deux questions.
Le même assistanat
Un : qu'y a-t-il dans les festivals 2011 qui nous change de ce qui avait cours par le passé?
Prenons le seul exemple de l'édition précédente. Si nos mémoires sont bonnes, l'option pour la production locale était exactement la même. Quasiment tous nos chanteurs avaient eu droit au chapitre. Nombreux, même, avaient eu accès au Théâtre romain, sans, forcément justifier d'un CV ou d'une audience. Cela avait donné des gradins vides et les spectacles que tout le monde sait. Des milliards de subventions ont été dépensés, non pas pour soutenir la création musicale, mais pour «secourir» des chanteurs en manque de public, pour ne pas dire de talent.
Sous Ben Ali, l'argent de la culture servait, certes, à garder sous emprise les artistes, mais c'était aussi l'argent de «l'assistanat culturel» consenti, en règle générale, sans obligation de contrepartie, globalement à fonds perdu.
Que fait-on d'autre aujourd'hui ? Laissons les professions de foi et les slogans révolutionnaires de côté. Ce ne sont qu'«habillages» de circonstance. La vérité, la stricte et plate vérité est que l'on poursuit, purement et simplement, dans la même voie. On répartit un budget (fût-il révisé à la baisse) sur l'ensemble d'une profession. On garantit le pécule estival de chacun. Ni distinction de valeurs, ni dossiers artistiques qui vaillent.
L'argent des festivals de l'après-révolution ressemble à s'y méprendre à l'argent des festivals de l'ancien régime. Voilà tout.
Le train-train de toujours
Deux : que proposent les heureux bénéficiaires en reconnaissance aux festivals de la révolution?
Les Aghani El Hayet d'ouverture de Ridha Chmak? Soit, mais encore? On était à El Abdellia et à Ennejma Ezzahra la semaine écoulée. Et on a suivi quelques autres extraits à la télévision. Au total, c'étaient des programmes identiques à ceux de l'édition 2010. Mêmes répertoires, mêmes reprises. Et, chose frappante, les mêmes publics pour les mêmes chanteurs. Les sempiternels concerts du sempiternel train-train de la chanson festivalière, auxquels il ne manque (a-t-on plaisanté) que les portraits, fond de scène, du dictateur déchu. Copies intégrales. On aurait dit des concerts clonés.


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