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Ils ont déclaré :
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 07 - 2011


Sophie Bessis
(Historienne et universitaire franco-tunisienne)‑:
" Je pense qu'une Constitution doit être faite pour durer longtemps. Elle ne doit pas être une Constitution de conjoncture, au contraire, elle doit être à l'image de l'évolution de la société tunisienne. C'est-à-dire la société tunisienne qui s'est exprimée haut et fort pour abattre la dictature. Ainsi, la nouvelle Constitution doit garantir les libertés de conscience, d'opinion, d'expression, etc. Une Constitution pour une Tunisie sur le chemin de la modernité. Car un des principes de la Constitution est la liberté et tout ce qu'elle implique. La Constitution doit aussi garantir l'égalité entre les individus, un droit fondamental de tous les citoyens quelle que soit leur appartenance. La Constitution doit aussi poser les fondements de la justice entre les sexes. En plus de la liberté et de l'égalité, dans une Constitution d'une société moderne, il ne faut pas qu'il y ait une référence à une norme totalitaire».
Milenda Sfar
(Membre du bureau régional de Mahdia et de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique) :
«Je pense que la Constitution de demain devrait s'habiller des principes que chaque citoyen aimerait voir s'ancrer dans la société. Des principes qui respectent les différences de sexe, de culture, de conception des choses et de croyance. Tellement nous avons faim d'identification, je souhaite que la prochaine Constitution nous donne le choix de nous identifier à notre guise. A la limite, aujourd'hui, le Tunisien caresse le rêve d'avoir une Constitution qui épouse ses aspirations à une vie meilleure. Quant à l'Assemblée constituante, elle doit jouer un rôle important dans la transition démocratique. Tout d'abord, elle va mettre sur les rails la deuxième République. Cette Constituante va préparer le terrain pour une Tunisie libre dans ses choix et du choix de ses partenaires».
Pr Sadok Belaïd
(Ancien doyen, professeur émérite, faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis):
«Pendant quatre mois, j'ai rédigé un projet de Constitution qui est accessible sur mon site ‘‘sadok-belaid.com''». En effet, toutes les constitutions sont axées sur trois chapitres. Le premier tourne autour des principes fondamentaux de la société, C'est-à-dire les valeurs sociales et politiques que la Constitution proclame et veut réaliser. Il s'agit de principes, d'origine occidentale, adoptés par de nombreux pays et ça fait partie du patrimoine universel. Ainsi, les droits de l'Homme et la dignité, la notion de démocratie et la participation du citoyen dans la décision politique représentent le sel et le poivre qui ont inspiré la révolution tunisienne. A mon avis, pour respecter ces principes, la nouvelle Constitution doit comporter une valeur obligatoire : instaurer l'Etat de droit dans le sens strict du terme. Ensuite, on doit élaborer un programme pour réaliser la justice sociale : le peuple a été échaudé à plusieurs reprises. C'est pour cela qu'il faut puiser dans nos sources et notre riche histoire pour sortir avec un texte global et consensuel. D'autre part, on doit inclure le principe de la transparence dans notre nouvelle Constitution, pour accomplir un pas de géant vers le progrès. Il faut toujours se rappeler qu'en 1959, la Tunisie comptait 2,7 millions d'habitants contre presque 11 millions actuellement. Ainsi tout a changé et notre économie a évolué avec le temps. A l'époque, il n'y avait pas de tourisme et de services, toutes ces choses font que l'ancienne structure des pouvoirs (centralisés dans la capitale, Tunis) est devenue anachronique et dépassée par les événements. Ainsi, il faut donner plus d'autonomie aux régions dans certains volets (culture, éducation, santé par exemple). Il faut donc penser à un nouveau découpage territorial garantissant un équilibre dans le développement entre les régions, et ce, à travers une mutation des avantages socioéconomiques du littoral vers les régions de l'intérieur. Mais ces actions doivent être régies par une politique progressiste dans le cadre d'une solidarité nationale interrégionale. Enfin, il faut rétablir la justice et l'équilibre dans tout le pays».


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