Juste après la révolution, un chantier, comme tant d'autres dans le pays, a été initié sans autorisation au bord immédiat de la plage de Chott Mami (Ras Jebal). Malgré l'alerte signalée par des riverains aux autorités (ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, ministère de l'Equipement, ministère de l'Environnement, gouvernorat de Bizerte, délégation de Ras Jebal, Agence de protection du littoral…), le chantier continue à avancer tranquillement jusqu'à ce jour, sous forme d'un R+2. Le terrain abritant ce chantier, étant du domaine public maritime, est supposé être non ædificandi. Faut-il rappeler que la loi n° 95-73 du 24/7/1995 relative au domaine public maritime réglemente strictement les constructions aux abords des plages et sanctionne même pénalement les infractions de ce type. Est-ce parce que le gouvernement est transitoire que les différents responsables au sommet de l'Etat se dérobent à leurs responsabilités ? Sacrifier un domaine public au profit d'un individu constitue un tournant dangereux aux lourdes conséquences.