• Entré dans le cercle fermé des 100 premiers mondiaux, il affrontera, aujourd'hui sur le court central Arthur Ashe, la tête de série numéro 8, l'Américain Mardy Fish. Demain sur le court central Arthur Ashe (22 mille spectateurs), notre Malek Jaziri national ira encore une fois à la rencontre de son destin face à la tête de série numéro 8, l'Américain Mardy Fish, vainqueur de l'Allemand Tobies Kamke par 3 sets à 0 (6/2, 6/2, 6/1). Cela a été un peu plus compliqué pour notre Malek. Mais uniquement lors du premier set qu'il a perdu 1/6. Mais sa réaction a été fulgurante avec un superbe 6/1 au second set pour enchaîner 6/4 et 6/2. Miracle de la révolution ou alors magie d'une union qui marche à fond entre deux Tunisiens pure souche et pur sang Malek Jaziri - Walid Jellali? Toujours est-il que ce dernier vit aujourd'hui une belle revanche par procuration, lui qui avait du talent et à qui on a brisé la carrière pour la simple raison qu'il n'a eu cesse de demander ses droits les plus élémentaires. Et pour les responsables de nos fédérations, un athlète qui exige d'obtenir ses droits est un «voyou», un «subversif». Alors que pour Malek, c'est un retournement… miraculeux. Pour en revenir à Walid Jellali, quand on fait appel à des entraîneurs algériens (nous n'avons rien contre), à des Français ou à un Italien qu'on paye 6 mille euros (12 mille dinars) pour payer Jellali 1.200 dinars (600 euros), on se dit que quelque chose ne tourne pas rond dans notre tennis. Alors, là-bas, aux Etats-Unis, la paire Jaziri-Jellali savoure une belle revanche. Le premier ne tarit pas d'éloges sur le second et lui reconnaît ce saut qualitatif dans sa carrière de tennisman et sa vie d'homme. Le second apporte la preuve que, bien encadré, un sportif tunisien peut faire des miracles. Car, tenez-vous bien, en 4 seuls matches, Jaziri a récolté plus d'argent et plus de points que dans toute sa carrière. Quelle que soit l'issue de son match d'aujourd'hui face à l'Américain Mardy Fish, Malek Jaziri est d'ores et déjà dans les 100 premiers. Sur le plan pécuniaire, il est passé de 25 mille dollars depuis qu'il est dans le circuit professionnel à 34 mille dollars en 4 seules rencontres. A 27 ans, c'est une nouvelle carrière qui commence pour le duo Malek Jaziri-Walid Jellali, finalement libres et indépendants. A l'image de tout le pays. Nous reviendrons plus en détails sur tout cela dans un prochain numéro. Une dernière remarque concernant Malek Jaziri : lancé comme il est, on ne voit pas l'intérêt de lui faire disputer les Jeux africains. A moins que la FTT ou alors le Cnot lui garantissent une wild card pour les Jeux olympiques. L'énigme Ons Jabeur ! L'après-Roland-Garros est cauchemardesque pour notre championne Ons Jabeur. Trois éliminations au premier tour en autant de tournois, dont une carrément en qualification ! On se refuse de croire que Ons Jabeur soit, tout d'un coup, devenue non compétitive à l'heure où on s'attendait de sa part à un saut de qualité. Là aussi, une véritable enquête doit être menée : sportive et humaine. Appartenant à l'élite, c'est le service concerné qui doit la mener, en toute indépendance, et avec un maximum d'objectivité. Chez nous, champions et championnes ne courent pas les rues. Alors, quand on en tient quatre ou cinq en tout et pour tout, il vaut mieux leur offrir le maximum de chances de réussite. Ceci fait, c'est à nos champions d'assumer leurs responsabilités. Le chantier sport en Tunisie ne fait que commencer. Il sera ouvert, du moins nous l'espérons, avec des hommes nouveaux, de nouvelles méthodes et un seul intérêt : celui national. L'amnésie volontaire d'El Jazira Elle transmet en direct, à coups d'images et d'enquêtes, tous nos malheurs. Elle s'est rarement associée à nos rares bonheurs. Avant-hier soir, dix de ses onze chaînes sportives cryptées rediffusaient des matches des championnats européens. La onzième nous offrait un insipide Sharapova-Watson, à l'heure même où l'unique joueur arabe dans le tableau de l'US Open de tennis (dont El Jazira a acquis les droits) Malek Jaziri disputait une rencontre historique. Al Jazira Sports n'a même pas daigné nous offrir ce petit moment de plaisir… payant !