A quelque chose malheur serait-il bon? Nos clubs n'ont pas d'argent ; la Fifa n'a pas accédé à la demande de la FTF de prolonger jusqu'au 15 septembre la période des transferts; les élections dans les clubs sont démocratiques : ainsi planté, le décor est idéal pour une sérieuse restructuration de nos clubs et de notre football. Cette restructuration passe inéluctablement par une nouvelle politique des jeunes. Le problème n'est pas uniquement financier, il est également sportif. C'est que nos clubs, du plus grand au plus petit, ont totalement perdu leur identité. De l'Espérance à Hammam-Sousse, tout le monde joue de la même manière et rares sont les joueurs qui se distinguent par leur style ou leur technique. Les jeunes, c'est l'usine avec les entraîneurs-formateurs qu'on sait, qui ont à leur tour besoin de... formation, quand certains d'entre eux n'ont pas carrément besoin de retourner à leurs chères études. Les jeunes, ce n'est pas les trophées alignés sur une table lors d'une assemblée générale pour épater la galerie. Les joueurs, c'est combien de jeunes qui accèdent chez les séniors avec une formation technique, tactique, physique et mentale solide. Un jeune, c'est un joueur qui fait une carrière, une vraie. Dans son club et, si possible, en équipe nationale. L'argent pour les jeunes et la formation? Surtout ne pas nous dire qu'il n'y en a pas. Pour le coût d'un seul joueur à Gafsa, Hammam-Sousse ou Gabès, on peut financer pour une année ou plus toutes les sections de jeunes confondues. Ne parlons pas de l'Etoile, du CSS ou de l'Espérance. Pour le prix de Eneramo, Dramane ou N'djeng, l'EST peut avoir cinq Darragi et cinq M'sakni. Or, même M'hirsi et Ben Hammouda n'ont aucune chance dans l'actuelle équipe où on recrute à tour de bras depuis l'arrivée de Maâloul. Idem à l'Etoile et au CSS. Une remarque au passage : Barcelone qu'on admire tant en ce moment compte, entre autres, dans sa première équipe : Fabregas, Valdez, Xavi, Iniesta, Thiago, Pedro, Busquet's, Puyol... Messi et Guardiola. A méditer. Game over Au CSHL, les esprits ne se sont pas encore calmés et il semblerait que Mongi Bhar n'ait pas encore digéré ce qu'il considère comme une «éviction», pour ne pas dire un crime de lèse-majesté vis-à-vis de l'ex-président qu'il a été pendant 6 ans au CSHL. Il paraît même qu'une conférence de presse est prévue pour calmer les esprits et réserver une «sortie honorable» à Mongi Bhar. Sortie honorable? A notre humble avis, le CSHL n'est pas en guerre et Mongi Bhar n'est ni Gueddafi, ni Ali Abdallah Salah pour qu'on lui réserve une sortie honorable. Le temps est venu pour qu'il parte ou passe le témoin. Voilà qui est fait, quoi de plus naturel... Ce que nous ne voulons plus par contre, c'est qu'on identifie dans l'avenir un club, une ville entière au nom d'une personne. Bourguiba, Ben Ali, c'est fini! Zouiten, pour quand l'ouverture? Monument doublement retapé et rénové (CAN 94 et récemment après plus de 5 ans de fermeture), l'historique Stade Zouiten ne donne aucun signe de réouverture. Deux enquêtes de notre journal n'ont pas élucidé le mystère. Un problème d'homologation nous a-t-on dit. Soit, mais quand cette homologation se fera-t-elle et quand nous annoncera-t-on officiellement que le Zouiten est opérationnel? 5 ans de fermeture, de travaux et d'attente d'homologation, ce n'est plus une affaire, c'est un mauvais feuilleton. ça exige carrément une enquête!