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Faillite d'un système
Dossier :Deux buts seulement marqués jeudi par trois des quatre prétendants au titre
Publié dans Le Temps le 20 - 02 - 2010

Que la sélection nationale ne soit pas présente au Mondial sud-africain, qu'elle quitte la dernière CAN par la petite porte, après un cinglant échec dans le premier tour de l'épreuve, que les clubs (ESS, CSS, EST, CA), constituant nos traditionnels représentants dans les deux compétitions continentales se soient rentrés bredouilles la saison écoulée constituent un lourd constat d'échec de notre football.
Inéluctablement nous perdons en route un terrain énorme dans la hiérarchie mondiale avec le recul incessant de l'équipe nationale et de nos clubs représentatifs au classement général établi périodiquement par la FIFA. Ce n'est pas tout puisque le championnat tunisien qui occupait dans un passé pas lointain les devants sur la double scène arabe et africaine se trouve aujourd'hui légué à un rang tellement modeste qu'il nous afflige le cœur.
Faudrait-il s'étonner qu'on descende si bas quand l'on voit ce qui se passe actuellement dans le paysage de notre football avec des affaires qui n'en finissent pas et des polémiques interminables autour de tout et de rien. Tout le monde y met du sien à commencer par les responsables en passant par les joueurs et le public. Entre temps, on perd de vue l'essentiel de ce qu'on doit entreprendre pour l'amélioration qualitative de notre compétition.
La nuisance des palliatifs
Nos clubs à quelques rares exceptions près ne font plus assez au niveau de la formation des jeunes consacrant la quasi totalité de leurs budgets à leur équipe senior ne laissant que des miettes aux catégories des jeunes. Dans leur course effrénée, les uns pour les titres et les autres pour le maintien ils ne font que parer au plus urgent usant de palliatifs pour assurer des objectifs à court terme en recourant systématiquement au recrutement sur le marché local ou africain, portant sur des joueurs de qualité, pour la plupart, approximative.
Des sommes faramineuses sont ainsi dépensées pour l'acquisition de joueurs s'étant avérés incapables d'apporter le plus escompté. Résultat de tant d'improvisation et d'absence d'une stratégie aux objectifs à moyen et long terme : l'enlisement de notre championnat dans la médiocrité avec toutes ses facettes avec un niveau de jeu des plus quelconques si l'on excepte quelques rarissimes éclaircies et corollairement une indigence offensive manifeste.
Une moyenne de deux buts par match : dérisoire
Un football où les buts sont au compte gouttes ne peut en aucune manière être attrayant et un match, au-delà de la qualité technique des débats qui l'ont caractérisé, laisse toujours un goût d'inachevé et provoque un sentiment de frustration aux spectateurs quand il est dépourvu en buts qui font son charme. Malheureusement notre compétition à ce niveau montre bien ses limites - à ce niveau - Il suffirait de jeter un coup d'œil sur les statistiques pour avoir une idée sur les carences en attaque de nos clubs.
Depuis la première journée jusqu'au 14ème round du championnat de Ligue I, jamais le chiffre de 20 buts n'a été dépassé par journée. La moisson oscille généralement entre 13 et 16 buts avec une chute notoire à la 12ème journée où 9 buts seulement, ont été réalisés. Toujours est-il que le chiffre total de 218 buts inscrits au terme de la 14ème journée donne une moyenne à peine supérieure à 2 buts par match.
Pareille moyenne prouve si besoin est la faillite de notre football. Avec des avants, à deux ou trois exceptions près des plus moyens, des systèmes de jeu privilégiant la défensive, la valse chronique des entraîneurs le tout baignant dans un climat de suspicion il est pratiquement impossible que nos clubs fassent mieux.
En somme, nous avons le football que nous méritons et là où sont les choses, il nous faut une totale remise en question pour espérer sortir notre sport roi des sentiers battus dans lequel, par nos errements, nous l'avons engouffré.
Ameur KERKENNI

Mahmoud Bacha (DTN)
"Trop d'attaquants étrangers "
" Vous vous rappelez qu'à un certain moment nous avons déploré la présence de gardiens de but de qualité aussi bien au niveau des clubs qu'en équipe nationale. La décision juste et grandement salutaire a été d'interdire aux gardiens étrangers d'exercer chez nous avec l'éclosion des portiers de renom un peu partout.
C'est pareil pour les attaquants, jetez un sommaire coup d'œil autour de vous et vous serez sidérés par la pléthore de joueurs étrangers se prénommant attaquants évoluant aux différentes ligues. Même les classes inférieures ont été contaminées par ce virus.
Pour notre part nous avons confié à Hedi Bayari, un attaquant de renommée, le travail spécifique avec nos jeunes attaquants. Mais il faudrait que ces jeunes, une fois en âge de postuler à jouer avec les ténors, ne soient pas barrés par un joueur étranger coûtant les yeux de la tête aux caisses et dont l'apport intrinsèque est de loin inférieur à l'autochtone. Mais encore faut-il que ce dernier puisse un jour avoir sa chance d'extérioriser son potentiel immense ! Tout le problème est là. "

Larbi Zouaoui (entraineur -CAB)
" Les meilleurs buteurs sont des milieux... !"
" J'en conviens que le peu de buts marqués chaque semaine en championnat est devenu un sujet alarmant. Cette stérilité des équipes de la Ligue 1 est même affligeante. A mon avis, ce problème n'est pas lié uniquement aux différentes stratégies préconisées par les entraîneurs des clubs qui optent souvent pour la défense renforcée, mais exclusivement lié à la rareté des attaquants. Cette particularité est presque commune à toutes les équipes. D'ailleurs, la pénurie des buteurs racés se fait ressentir chez la majorité des clubs. L'exemple est déjà édifiant au niveau de notre compétition qui ne " dispose " que de 4 ou 5 véritables avant-centres nationaux. On peut dire que le buteur est devenu de nos jours une denrée tellement rare que les responsables des grands clubs se ruent à l'étranger pour étoffer leur effectif histoire de conférer à leurs équipes plus de poids devant. Dans la foulée, les jeunes joueurs, marginalisées, finissent par se convertir en joueurs du milieu du terrain, voire en défenseurs pour assurer leur avenir. Qu'on est loin de l'ère où chaque équipe s'identifiait à son buteur maison ! Les Chetouane, Ben Brahim, Haddad, Zouaoui du CAB... ne courent plus les rues hélas. Les meilleurs buteurs actuellement sont des milieux, voire des défenseurs . Espérons qu'avec la formation accrue qui s'effectue actuellement au niveau des centres de formation nous aurons bientôt une nouvelle génération de buteurs de talents.

Kamel Zouaghi ( entr. ASK)
"Les jeunes "ligotés" par des consignes contraignantes" « J'impute cette carence offensive au manque de joueurs de qualité. Les attaquants racés ne font plus légion du côté de chez nous. Déjà aux stades de la préformation et de la formation, les gosses ne jouissent plus de la liberté de manœuvre et sont « ligotés » par des instructions et des consignes contraignantes. Du coup, ils n'ont plus confiance en leurs moyens et n'osent plus laisser s'extérioriser leur talent de peur de décevoir et de perdre car même chez les jeunes, les résultats priment. Et les entraîneurs craignent pour leur place. Donc les garçons ont peur de la réaction du staff et évoluent en véritables robots ! »


Soufiène Hidoussi (entr. ESZ)
" La faute aux choix tactiques "
C'est depuis de longues années déjà que le problème de l'indigence de nos attaquants devant les buts adverses se posent avec acuité . Pourtant ,nos équipes professionnelles des Ligues 1 et 2 , et en particulier leurs staffs techniques n'ont pas réussi à trouver une solution à ce dilemme . Soufiène Hidoussi , l'actuel entraîneur de l'ESZ , avait dès son avènement à la tête de l'équipe sang et or de Zarzis réclamé à ses employeurs le recrutement d'éléments à vocation offensive . Il est conscient du manque d'avants de talent non seulement dans son effectif , mais aussi dans toutes les autres équipes . " Quelles en sont les raisons , lui avions-nous demandé ?" " Tout bonnement , fit-il remarquer , en raison des choix tactiques de la quasi totalité des confrères exerçant en ligue pro 1 basés sur le renforcement de leurs bases arrières au détriment de l'option offensive . Mais il faut les comprendre , eux , dont les clubs , excepté le CAB et le CSS , jouent soit pour le titre soit pour la relégation . D'autre part , il faut avouer aussi que depuis un certain temps , la formation individualisée , par poste ou par compartiment est occultée ; on est tombé dans la facilité en préférant faire venir des attaquants étrangers au détriment de nos joueurs du cru . Les responsables en particulier ainsi que les supporters ne font pas dans la plupart des cas preuve de patience et de compréhension lorsque un jeune lancé dans le bain tarde , ne serait-ce que deux ou trois rencontres à percer . Personnellement, je pense que c'est une question de mentalité à changer du reste ."


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