Le match de samedi est décisif pour la qualification aux demi-finales. Ça pèse déjà sur les épaules Il n' y a pas mieux qu'une rencontre avec les médias pour connaître l'état d'esprit du staff technique ou de ses joueurs à la veille d'une rencontre décisive. Notre football a une particularité : quand les résultats vont mal, les rapports entre entraîneurs et médias se dégradent. C'est une habitude chez un bon nombre de nos techniciens : quand ça ne marche pas bien, on a du mal à accepter les critiques des médias qu'on accuse d'être à l'origine de la pression "négative" qui pèse sur les joueurs. Jusqu'à avant-hier, on croyait que la communication était le point fort de l'entraîneur de l'Espérance. Ce n'était vraisemblablement pas le cas. Lors de la conférence de presse qu'il a tenue mercredi, le coach a estimé que les journalistes tunisiens ont la vision courte. Répondant à l'un des confrères l'interrogeant sur la prestation offensive lors du dernier match face au Wydad, l'entraîneur "sang et or" s'est permis de juger l'aptitude des journalistes tunisiens à analyser les matches : "Excusez-moi le terme mais, vous journalistes, vous êtes à côté de la plaque quand vous dites que l'Espérance a des problèmes offensifs. C'est une vision étroite des choses. La dernière sortie face au Wydad a été le premier match, lors duquel l'Espérance n'a pas marqué après 19 rencontres d'affilée durant lesquelles nous avons trouvé le chemin des filets.", a-t-il répondu et de poursuivre : "J'ai visionné le dernier match 7 fois au moins. J'estime que nous avons sorti un bon match. Nous nous sommes créé des occasions mais la dernière touche nous a fait défaut.", estime l'entraîneur de l'Espérance. Défaillance collective C'est donc un coach espérantiste qui nous a paru sous pression, que nous avons rencontré avant-hier. Toutefois, on n'accuse pas la presse sportive d'avoir le regard étroit parce qu'elle a émis des critiques sur la prestation de l'équipe lors d'un match qui, aux yeux d'un bon nombre de supporters et de passionnés du ballon rond, a été dans un jour sans, notamment sur le plan offensif. Passons... Pour le coach : "La défaillance a été plutôt collective qu'individuelle. Je crois que l'on a joué de malchance face à une équipe qui s'est contentée de défendre. Concernant le remplacement de Bouazzi, je tiens à préciser qu'il m'a demandé de quitter le terrain pour cause de blessure. S'il avait joué la deuxième mi-temps, nous aurions eu plus de chance à marquer. Wajdi ayant été l'un des meilleurs joueurs pendant la première mi-temps. J'ai beaucoup de regrets sur le dernier match. La dernière touche nous a malheureusement fait défaut.", insiste-t-il. A propos du Mouloudia, il a déclaré : " A Alger, le Mouloudia a opté pour les contres. Je ne pense pas qu'en une semaine, Ben Chikha parviendra à changer le style de jeu de l'équipe". L'entraîneur de l'Espérance a annoncé que Banana sera reconduit dans l'axe à côté de Hichri : "Concernant le choix de Banana au détriment de Coulibaly, pourquoi devrais-je me passer d'un joueur qui a formé un excellent axe central avec Hichri en n'encaissant que sept buts en 16 matches. De plus, il est compétitif après avoir joué une Coupe du monde. Je pense avoir fait le bon choix tout en soulignant que Coulibaly est un grand défenseur.", a-t-il indiqué et de conclure : "Nous sommes prêts à relever le défi. Dès le départ, j'ai déclaré que notre poule est difficile. Elle s'est avérée très difficile. A nous de remporter la rencontre de samedi et d'espérer que l'un des deux autres adversaires, le WAC ou Al Ahly, parvienne à gagner". Enfin, il est bon de savoir que neuf joueurs sont sous le coup d'une suspension. Il s'agit de Ben Chérifia, Derbali, Hichri, Afful, Coulibaly, Ayari, Darragi, Bouazzi et N'djeng.