Après la qualification du cinq national au championnat du monde 2010 en Turquie, le basket national a vécu 10 jours d'extase et de joie à la fin du mois d'août 2011. Plusieurs générations, de Borhane Raies, Hamadi Driss, Bob Saidane, Abdelwaheb Barbirou, Garali (Bruno), Boughzala et tant d'autres encore ont rêvé de cette suprématie africaine. Certes, ils n'ont pas gagné mais ils ont certainement inculqué l'amour de ce sport difficile mais ô combien passionnant alliant toutes les qualités du sport moderne : précision, vitesse, intelligence, condition physique (lors d'une rencontre de haut niveau, un joueur peut perdre 2 à 3 kg), aux Mustapha Bouchnak, Mohamed Snoussi, Mehrez Ksontini, Taoufik Bouhima, Kaïs Mrad, Fathi Bachtobji, les Belhassen, les Rezig, les Bouzgarrou, Chaouch, Ezzahi, Gmati, Tabanne et la liste est longue de ceux qui ont fait vibrer le palais de la foire. Le basket national a été depuis 1975 classé en tant que sport non ciblé. Nous avons beaucoup souffert de cette situation. La génération 2011 a appris la meilleure des leçons de ses aînés et surtout la manière appropriée pour réussir l'exploit. Cette génération dévouée et volontaire a su déjouer tous les pronostics. Les grandes nations sont passées à côté de ce 26e championnat à Madagascar, malgré la présence d'un nombre assez important de joueurs de grande envergure évoluant en NBA, en France et dans plus d'un pays européen. Les Marouane Kéchrid, Rzig, Hdidane, Slimane, Mejri, Ghayaza, Ben Romdhane, Lejnef et tous les autres ont excellé aussi bien sur le plan offensif que défensif. Notre équipe nationale dispose aujourd'hui d'un fond de jeu appréciable et reconnu. Merci pour cette équipe et bravo à Adel Tlatli pour la stratégie défensive qu'il a adoptée et qui est à mon humble avis, l'atout majeur de cette réussite. Merci pour sa clairvoyance et son coaching. La réussite de notre cinq national est le résultat de trois éléments essentiels : la taille (une moyenne de 2 mètres), une équipe homogène et travaillant depuis 4 ans ensemble et enfin un staff technique intelligent et connaissant parfaitement tous les points forts de ses joueurs, exploités d'une manière judicieuse, avec en sus une mentalité de gagneur à toute épreuve. Aujourd'hui que c'est fait, il faut pérenniser cette victoire pour se maintenir au sommet de la hiérarchie africaine afin que le basket national soit la fierté de toutes les générations passées, présentes et futures. Raouf Menjour (vice-président de la Commission technique de FIBA monde, Président de la Commission technique de FIBA Afrique, membre du comité exécutif de FIBA Afrique)