Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Nous ne pouvons pas être comparés aux autres nations dont les joueurs disputent en moyenne 80 matches par saison » Conférence de presse à la veille du départ de la Sélection pour le Mondial 2010
Les Tunisiens s'envolent pour la Turquie demain pour vivre une aventure, la première pour ce sport de géants; à savoir le championnat du monde! Une aubaine, une opportunité, un rêve enfin réalisé et qui peut être un nouveau départ pour ce sport, à ce jour, non ciblé. Des perspectives pour les joueurs de démontrer leurs qualités, de décrocher des contrats, de s'expatrier et de passer à un pallier supérieur, susceptible de les rapprocher de ce haut niveau tant convoité. Ils sont conscients de la difficulté de la mission mais aussi de la responsabilité qui grandit de conserver cette place durement acquise. Adel Tlatli le clame haut: « Nous sommes tous touchés, tout autant que nous sommes, entraîneurs, joueurs et responsables du basket, des vaches maigres vécues par notre sport, resté trop longtemps à la traine. Nous avons tous à cœur de démontrer un bon visage et d'honorer la famille du basket ». Mais la période des stages trop longue en comparaison avec les autres nations engagées dans ce championnat du monde n'a t-elle pas essoufflé les joueurs, surtout mentalement et créé des tensions dans le groupe: « Non rétorque, le sélectionneur national. Nous ne pouvons pas être comparés aux autres nations dont les joueurs disputent en moyenne 80 matches par saison. Nous n'avons droit dans notre championnat qu'à six bonnes confrontations dans une saison! Il est, donc, tout à fait logique et naturel d'avoir un programme de préparation plus chargé et long». Quant au président de la FTBB, ses orientations sont claires et sa satisfaction évidente; «Nous ne sommes pas une nation qui a des traditions de basket et pourtant nous avons été parmi les 3 meilleurs africains. Pourtant, je le dis franchement, certains nous surpassent en niveau technique et en expérience. C'est la solidité du groupe et la solidarité des joueurs qui nous ont avantagés. Maintenant, nous devons consolider cet acquis et travailler au niveau des jeunes et des clubs surtout.» « Se faire plaisir » Le groupe où se trouve la Tunisie est dur avec la présence de la Slovénie, de la Croatie, du Brésil, de l'Iran et surtout les Etats- Unis. Les Tunisiens n'ambitionnent pas de décrocher les victoires mais de donner le meilleur d'eux-mêmes pour faire connaitre le basket tunisien. Une basket qui renait de ces cendres grâce à cette qualification et se trouve sous les feux des projecteurs. Les joueurs n'en finissent pas d'exprimer leur joie et de s'extasier devant cette réalisation. Salah Mejri, le géant tunisien dit à ce propos; «il y'a des nations qui se sont qualifiées 4 fois au championnat du monde mais n'ont pas eu l'opportunité de jouer contre les Etats-Unis. Nous avons cette chance pour notre première participation à cette joute. A nous de nous transcender pour cet évènement». Amin Rzig, le capitaine promet de jouer « pour se faire plaisir. C'est gratifiant pour nous d'en arriver là, surtout que nous avons fournit les efforts nécessaires pour y parvenir. Nous avons cravaché dur pour parvenir à ce stade. Il faut, maintenant être à la hauteur de l'évènement ». Marouane kechrid, le play maker n°1 du cinq national ne déroge pas au discours de ses coéquipiers. Il persiste et signe: «Nous sommes contents de pouvoir vivre cette expérience. Nous allons redoubler d'efforts et jouer très solidaires défensivement pour minimiser les dégâts et faire bonne impression». Voilà, l'essentiel a été dit et nos représentants ont eu la préparation qu'ils voulaient et qu'il « méritaient» comme l'a souligné leur entraîneur. Toutes les conditions de travail et de réussite étaient réunies pour les faire parvenir au meilleur de leur forme le jour J. Le rêve est à deux semaines de se transformer en réalité avec le match inaugural le 28 de ce mois contre la Slovénie. A eux de vivre l'aventure jusqu'au bout! Aïda Arab Achab -------------- Quelle destination pour Salah Mejri après le Mondial ? C'était prévisible, le géant de 2 mètres 16 et atout n° 1 de notre Cinq national ne fera pas de vieux os dans le championnat tunisien. Apprécié à sa juste valeur et surtout à sa morphologie exceptionnelle, par les recruteurs et agents étrangers au cours de la longue préparation de notre team national et ses nombreux matches amicaux, il a été approché par un grand agent de basket Sénégalais du nom de N'Daye Bouna. Il a signé avec lui un contrat dans la perspective d'une prochaine aventure dans un club d'Europe ou ailleurs. Sa prochaine participation au championnat du monde promet d'apporter du nouveau dans la carrière de ce joueur. Salah Mejri nous a, par ailleurs, déclaré vouloir « miser sur un plan de carrière où le projet sportif est aussi important que la proposition financière ». C'est tout le mal qu'on lui souhaite!