• «Mes douze joueurs se valent» • «Aucun match ne sera facile» • «La préparation a été appliquée à la lettre» • «Noureddine Hfaïedh, un joueur hors pair» Nous voici donc au jour «J» de la CAN de Tanger. Un évènement volleyballistique rassemblant les meilleurs et les habitués de l'épreuve. Bien évidemment, les objectifs diffèrent. Mais la consécration galvanise le quatuor le plus fort et le mieux préparé : Tunisie, Egypte, Algérie et Cameroun ont inscrit leurs noms au palmarès africain. Assurer le retour au sommet, voilà le grand défi d'une équipe de Tunisie relancée, il y a quinze mois, par le sélectionneur Fethi Mkaouer. Un homme à la carrière imposante, au palmarès éloquent aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Conscient de la qualité de la concurrence, Mkaouer affirme qu'il n'a rien laissé au hasard. Son équipe est capable de frapper un grand coup et il le déclare haut et fort. Entretien. Commençons par la préparation. A-t-elle été conforme à vos plans ? L'équipe a été soumise depuis la fin de la saison écoulée à un cycle de travail intense, consistant, et qui a été suivi à la lettre. Les tournois de Slovénie et du Kazakhstan, aux côtés des matches amicaux disputés à Tunis face à l'Inde et l'Autriche, ont permis de déceler des brèches et de voir quelle direction il fallait prendre afin que les joueurs trouvent progressivement le top de la forme. Les deux tournois de France ont servi à évaluer les progrès. Ils nous ont également aidés à mettre l'équipe sur orbite. Etes-vous satisfait du travail accompli? Le grand motif de satisfaction concerne la force de caractère du groupe, son style de jeu et sa personnalité. Ces qualités sont dues, sans doute, essentiellement à un travail collectif touchant tous les aspects, notamment le côté mental et aussi le côté psychologique. Je peux affirmer que les progrès sont tangibles. Je suis persuadé que la CAN permettra à mes joueurs de confirmer leurs potentialités et la qualité du collectif. Le plus important dans l'immédiat, c'est que l'équipe a pris conscience qu'elle pourrait faire quelque chose au plus haut niveau. Les deux derniers tournois de France sont révélateurs. Ce fut une bonne revue d'effectif… La concurrence a été rude, mais les postes ne sont réservés qu'à tous ceux qui s'investissent à fond et s'adaptent convenablement à des choix tactiques bien précis. Il n'y a pas un six titulaire. Les douze joueurs de l'effectif se valent. Oui, mais on trouve des joueurs qui sont devenus les piliers de l'équipe ? Bien sûr, il y a les talents individuels, mais cela ne suffit pas. Cette équipe est un groupe de copains prêts à aller au combat, du début jusqu'à la fin. Vous sentez-vous convaincu de la justesse de vos choix ? L'équipe n'a laissé que d'excellentes impressions là où elle est passée durant la campagne de préparation. C'est l'avis, d'ailleurs, de mes collègues et des médias. Les publics slovène, kazakh et français nous ont énormément encouragés. Toutes les conditions étaient réunies pour arriver à présenter une équipe compétitive. Sans oublier l'ambiance exceptionnelle qui prévaut au sein du groupe. Il faut dire aussi que la bonne ambiance et la solidarité sont des acquis décisifs. C'est là notre devise. Vous avez retenu douze joueurs pour la CAN conformément aux règlements en vigueur, mais ils sont quatorze maintenant à Tanger. Pourquoi un tel changement? L'initiative est venue du capitaine de l'équipe qui, au nom de ses collègues, a tenu à conserver le même groupe qui a beaucoup sacrifié durant la préparation. Et c'est là un bel exemple de solidarité. L'accord du président de la Ftvb a été fortement apprécié par tous les joueurs. Vous devez éprouver un grand plaisir à retrouver un bon Noureddine Hfaïedh? C'est l'un des artisans de l'âge doré de 1994 à 1997 de l'équipe. Je n'ai jamais douté de ses moyens. C'est un joueur hors pair. Je lui fais confiance parce qu'il consent des efforts énormes. Aujourd'hui, il est en meilleure condition. Il marque des points précieux. Son apport, j'en suis certain, sera décisif. L'opposition ne sera pas facile à vaincre à Tanger ? On le sait. Tous nos matches, face n'importe quel adversaire, seront durs à négocier. On essaye d'évoluer à pas sûr avec une discipline de jeu, indépendamment de l'adversaire ou du score du match. L'essentiel est de savoir gérer la pression. Tunisie, Algérie, Egypte et Cameroun ont les faveurs du pronostic pour accéder en demi-finales Logiquement, ce sont les candidats qui composeraient le carré d'as. Mais il ne faut pas négliger les chances des «outsiders», le Rwanda et le Kenya, qui pourraient surprendre. Où réside la clé de la réussite tunisienne ? La réussite dépend de plusieurs facteurs, notamment, le courage, la vigilance et la ténacité. L'équipe devra également se montrer disciplinée dans le respect des consignes et des plans de chaque rencontre. Propos recueillis