Même durant les dernières vacances, un bon nombre de parents n'ont pas cessé de charger leurs enfants de cours de soutien. C'est une façon à eux de maintenir leur progéniture en forme. L'année en cours, aussi, n'est pas à rater. C'est le moment ou jamais de commencer à chercher le bon enseignant qui suivra et conseillera leur enfant. Cela dans le cas où le choix n'a pas encore été fixé. Car, dans ce domaine, les idées sont déjà faites à l'avance. Les anciens communiquent le nom de tel ou tel instituteur ou professeur à celui qui est à la recherche de cours particuliers. Les tarifs ou les adresses sont aussi communiqués. Ce qu'il y a lieu de noter, à ce sujet, c'est que tous les parents et l'opinion publique sont remontés contre ce phénomène que d'aucuns qualifient de fléau. D'autres vont plus loin en accusant les enseignants qui donnent ces cours de les racketter ou de les arnaquer. Ils les accusent de tous les maux qui rongent l'enseignement et les rendent responsables de la faillite des valeurs inhérentes à l'enseignement. Tous unis, ils tirent à boulets rouges sur tous les enseignants. Mettant tout le monde dans le même sac, ils oublient très souvent de faire la part des choses. Ils oublient, par exemple, que ce ne sont pas tous les enseignants qui recourent à ces services particuliers. De même qu'ils oublient que ce sont les parents eux-mêmes qui tiennent, souvent avec insistance, à ce que leurs enfants suivent ces cours. Il arrive même que certains cherchent à soudoyer des enseignants pour qu'ils acceptent de dispenser des cours privés. Ils pensent ainsi gagner leur «sympathie» et garantir de bonnes notes à l'élève. Les intentions des uns et des autres sont insondables. Malgré tout, c'est la bonne intention qui devrait prévaloir. Ces cours, faut-il le rappeler et le souligner, ne sont pas le propre de notre pays. Tous les autres pays y ont recours. Y compris les plus développés. La règle est la même : service rendu contre argent. Plusieurs voies sont adoptées jusqu'ici. Le ministère de l'Education a fixé des garde-fous pour essayer de garantir tous les droits et de moraliser le secteur. Cela n'a pas permis de mettre entièrement fin aux dérives et dépassements. Alors, des sanctions sont venues combattre ces abus qui font énormément de tort aux enseignants. Bien qu'il existe des formalités administratives strictes pour s'adonner à ces activités, il y a encore des personnes qui ne respectent pas les dispositions en vigueur et n'en font qu'à leur tête. Les parents sont heureusement vigilants et signalent ces dysfonctionnements. L'administration, elle aussi, doit être plus engagée dans cette démarche. Il est vrai que cet enseignement, sous forme payante, est organisé au sein de groupes. Les enseignants concernés doivent en faire la demande préalable en indiquant le nombre de groupes visés et le nombre d'élèves par groupe, ainsi que le local destiné à accueillir ces élèves. Le ministère est censé superviser et contrôler les prestations accordées et les conditions dans lesquelles elles le sont. Les établissements eux-mêmes dispensaient des cours par l'intermédiaire d'une organisation dont le rôle n'est aujourd'hui plus reconnu. Quant aux cours à domicile, ils font de plus en plus recette et les parents qui y font appel sont de plus en plus nombreux. Ils ont beau décrier les tarifs affichés, ils sont les premiers à les solliciter. Ils sont prêts à faire les sacrifices qu'il faut pour assurer un bon niveau à leurs enfants. Plus le nombre d'heures de cours particuliers est élevé, plus ils se sentent rassurés.