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L'initiative privée toujours encouragée sur la base de procédures plus souples...
L'emploi dans l'agriculture et l'environnement
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 09 - 2011

Les mesures incitatives accordées par le passé aux promoteurs qui désirent s'installer à leur propre compte dans le secteur agricole n'ont pas donné les résultats escomptés vu la complexité des procédures et les contraintes qui obligent plus d'un jeune, pourtant animé d'une réelle volonté de prendre l'initiative, d'abandonner son projet quitte à rester au chômage. C'est le cas, par exemple, du crédit foncier dont les conditions ne peuvent pas toujours être remplies par le jeune promoteur.
D'où la nécessité, comme l'a affirmé M. Mokhtar Jallali, ministre de l'Agriculture et de l'Environnement — qui a présidé hier matin l'ouverture des travaux de la Journée de l'emploi et de l'investissement dans ce secteur au Centre international des technologies de l'environnement de Tunis — il est nécessaire de revoir certaines dispositions dans le sens d'une plus grande souplesse pour encourager le jeune à s'installer à son propre compte «car l'initiative privée est l'option pour l'avenir et l'Etat n'est pas en mesure d'employer tous les diplômés». Ladite Journée s'inscrit dans le cadre de la manifestation «Septembre, mois de l'emploi et du développement régional», placé sous le thème «l'emploi, une responsabilité collective».
Participation à la croissance économique
Le secteur de l'agriculture – essentiellement des projets agricoles comptant plusieurs travailleurs – qui a subi des dommages, à cause du manque de sécurité lors de la révolution présente encore des opportunités d'investissement qui peuvent être exploitées. Pourtant, le secteur dans son ensemble a poursuivi sa participation à la croissance économique couvrant le déficit commercial enregistré par certains secteurs au cours du premier semestre de l'année en cours. Il a été possible également de satisfaire les besoins nationaux en produits alimentaires et d'augmenter la valeur des exportations des produits agricoles. A lui seul, l'investissement privé dans l'agriculture et la pêche a représenté au cours des huit premiers mois de l'année en cours une évolution de l'ordre de 2,8%. «L'accroissement de l'investissement, rappelle le ministre, signifie forcément création de postes d'emploi supplémentaires».
L'orateur a révélé la nouvelle démarche visant à résoudre le problème du chômage dans le secteur agricole qui s'articule autour de deux axes. Le premier concerne le recrutement pour satisfaire les besoins du ministère et de ses différents services et structures en diplômés de l'enseignement supérieur et autres moyens en plus des travailleurs spécialisés. Au titre de la loi des Finances de 2011, il a été possible d'intégrer et de régulariser la situation de 57 agents contractuels dont 17 ingénieurs et de recruter 187 agents contractuels issus des familles nécessiteuses et titulaires de diplômes supérieurs.
D'autre part, le ministère est en train de recruter 978 agents dont 314 ingénieurs. Les résultats de ce recrutement seront annoncés au cours des prochains jours. Au programme également, la régularisation de la situation de 6.316 travailleurs permanents en activité avant l'an 2000 et de 500 ouvriers des chantiers en activité après l'an 2000 comme première partie. La deuxième partie de l'opération d'intégration des travailleurs de la sous-traitance en activité avant 2000 va concerner aussi plusieurs personnes.
Fonds supplémentaires pour ces régions
M. Jallali a évoqué, par ailleurs, les projets d'infrastructure de base qui devraient, selon ses dires, «relancer l'emploi et les investissements». Le budget de développement du ministère de l'Agriculture et de l'Environnement au titre de l'année en cours a été consacré dans une proportion de 80% aux gouvernorats de l'intérieur et frontaliers, et ce, conformément aux directives du gouvernement après la révolution qui a démarré justement des régions intérieures. Le budget, qui a fait l'objet d'une révision, a prévu des fonds supplémentaires pour ces régions en vue de réaliser, notamment, de nouveaux projets dans le domaine de l'eau potable, la création et l'aménagement de zones irriguées et des pistes agricoles, le forage et l'équipement de puits profonds. Les fonds alloués aux chantiers temporaires dans les forêts et la conservation de l'eau et du sol (CES) ont été renforcés dans la foulée.
Des projets d'envergure — financés par des crédits extérieurs — couvrent tous les gouvernorats comme le programme d'investissement dans le secteur de l'eau d'une valeur de 216 MD, le projet de gestion des rejets de l'eau pour 41 MD, le projet des pistes agricoles à l'intérieur des zones irriguées intéressant quinze gouvernorats pour 60 MD. Le ministre a cité aussi le projet d'amélioration de la gestion des eaux aux oasis du sud pour 80 MD, le projet de gestion intégrée des forêts pour 41 MD et dix projets de développement agricoles intégré dans les gouvernorats de Siliana, Tataouine, Kébili, Kairouan, Bizerte, Gabès, Gafsa et Sidi Bouzid.
Au cours de cette année, de grands projets agricoles seront lancés à l'instar de la deuxième tranche du projet de gestion des ressources naturelles d'un coût de 90 MD couvrant les gouvernorats de Médenine, de Kasserine et de Jendouba. Un autre projet non moins important intéresse les zones collinaires et forestières du nord-ouest et précisément les gouvernorats de Bizerte, Béja, Jendouba. Le Kef et Siliana (4e tranche) d'un coût de 81 MD. D'autres projets sont programmés dans les régions et qui devraient relancer l'investissement, améliorer la qualité de la vie et créer des postes d'emploi.
Pépinières pour améliorer les connaissances
L'autre démarche adoptée concerne l'institution d'une agriculture efficiente en mesure d'absorber les demandes d'emploi en favorisant l'initiative privée pour leur permettre de créer de nouveaux projets et faire travailler d'autres personnes avec eux.
M. Nabil Maâouia de l'Agence de promotion des investissements agricoles (Apia) a expliqué d'ailleurs lors de son intervention les encouragements et les mécanismes mis en place pour l'investissement privé dans le secteur agricole. Il a indiqué, notamment, que l'infrastructure de base n'est pas bien répartie sur le territoire tunisien et qu'il est nécessaire d'effectuer une évaluation des incitations fiscales accordées pour connaître leurs impacts sur le budget de l'Etat. L'orateur a rappelé que des conventions ont été signées avec l'Union européenne en vue de commercialiser les produits agricoles tunisiens selon des quotas.
Un nouveau classement des projets agricoles devrait être effectué au cours des prochains jours. Des crédits sont déjà accordés aux promoteurs qui veulent se lancer dans les activités agricoles comme à titre d'exemple le crédit foncier remboursable sur 25 ans avec un délai de grâce de 5 ans. Les promoteurs peuvent bénéficier d'une formation dans la pépinière pour améliorer leurs connaissances techniques et de gestion. Une convention a été signée avec la Banque tunisienne de solidarité depuis 1999 pour permettre le financement de quelque 500 projets dans des domaines prometteurs.
C'est dire que les opportunités d'investissement ne manquent pas. D'ailleurs, M. Mustapha Touay de la direction générale de la production agricole a énuméré ces domaines d'investissements prometteurs et qui ne sont pas encore exploités. Il a mis en exergue la situation géographique appréciable de la Tunisie dont les régions sont comparées à des mosaïques. Les ressources humaines sont disponibles en plus de la réputation dont jouit notre pays à l'étranger. Les différentes structures d'appui comme l'Apia, le Centre de promotion des exportations, les centres techniques travaillent de concert pour promouvoir le secteur.
Les investisseurs étrangers ont même le droit de transférer leurs bénéfice et de bénéficier de la non-imposition sur les revenus. Cependant, les secteurs nouveaux et prometteurs ne sont pas encore bien exploités. L'orateur a énuméré plusieurs cultures en plus de l'agriculture bio-dynamique qui se fait sur la base de normes et d'un cahier des charges. «Il est nécessaire d'exploiter la région pour commercialiser les produits en tenant compte de l'aspect touristique par exemple», suggère l'orateur. Et de rappeler que nos sols sont pauvres en éléments organiques. La réussite d'un projet dépend de plusieurs critères, en fait, comme la lecture des études élaborées par les services compétents dans le secteur en tenant compte de «la multi-fonction» de l'agriculture qui peut profiter du secteur touristique, des encouragements appropriés de l'Etat, de la simplification des procédures, de la coordination entre les différents intervenants et de l'organisation professionnelle dans le cadre de groupements pour réduire le coût de la production et produire selon des contrats-programmes.


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