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Analyses et réflexions d'un patriote (2ème partie)
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 09 - 2011


Par Mohamed Mondher ABDELKAFI
Le 23 octobre, ou plutôt suite à la proclamation des résultats de l'élection pour l'Assemblée constituante, le chef du gouvernement, Monsieur BCE, présentera par contre, comme il l'a souvent affirmé, la démission de son gouvernement au président Mebazaâ qui aura la charge de proposer à un honorable citoyen, (il peut d'ailleurs proposer de nouveau à Monsieur BCE) de former un nouveau gouvernement avec pour charge de diriger le pays jusqu'aux futures élections qui se tiendront, dans maximum douze mois (le décret-loi 1083 du 3 août 2011 prévoit un délai maximum de douze mois pour la promulgation de la Constitution), soit suite à la reconnaissance de la nouvelle Constitution et à la définition de la nouvelle forme de gouvernance : présidentielle et ou parlementaire...
Comme vous avez pu vous en rendre compte, il existe une importante différence entre l'analyse remise en question et l'exposé sus et sous-décrit.
La différence entre les deux points de vue ne s'arrête pas là et nous ne sommes apparemment pas d'accord sur l'interprétation de la réalité tunisienne actuelle, et des rôles joués par le président de la République et par les gouvernements de Monsieur BCE .
En effet, j'aurais souhaité voir soutenir ou du moins reconnaître les efforts réalisés par les différents gouvernements BCE en vue du maintien de la souveraineté tunisienne et de l'amélioration des conditions du citoyen.
Reconnaissons s'il vous plaît :
- que le président Mebazaâ a été fidèle aux principes de la révolution et a fait ce qu'il faut pour, d'une part, soutenir les efforts des gouvernements de rétablir la sécurité, la justice sociale, le pluralisme et améliorer le sort des citoyens, et d'assurer d'autre part, aux membres de la Constituante, une élection libre, pluraliste, transparente digne des meilleurs standards démocratiques,
- et qu'en collaboration avec les différents gouvernements qui se sont succédé depuis le 14 janvier 2011, il a été permis au pays de continuer à fonctionner et aux Tunisiens de continuer à s'approvisionner en besoin agro-alimentaire, d'avoir "l'électricité et l'eau courante" tous les jours, que les soins ont continué à être assurés de façon quasi-normale et que les Tunisiens ont à exercer leur métier comme si de rien n'était,
- que grâce aux différents gouvernements BCE, et au peuple tunisien :
• l'année scolaire s'est achevée normalement et les épreuves du baccalauréat se sont tenues dans des conditions inespérées,
• les innombrables sit-in orchestrés par l'Ugtt n'ont pas empêché les salaires d'être versés à tous les travailleurs et fonctionnaires,
• les différents blocages de route, destructions, pillages et incendies d'usines, généralement instrumentalisés par des groupes malveillants, n'ont pas empêché l'économie de continuer d'évoluer de façon favorable comme le confirme l'inattendue augmentation des exportations tunisiennes des huit premiers mois 2011 de plus de 9 % par rapport à la même période de 2010,
• les ravitaillements, pendant le mois saint de Ramadan, sont tout à fait acceptables malgré l'arrivée de plus de 900.000 réfugiés libyens et de la guerre civile qui sévit chez eux,
• les conflits sociaux, malgré leur nombre et les revendications démesurées et surtout inopportunes, sont en train de trouver des solutions acceptables,
• la sécurité des biens et des citoyens s'améliore de jour en jour et est enfin assurée, grâce à l'armée, à la police, à la garde nationale et au bon sens du peuple tunisien.
Or, malgré tous ces progrès, de nombreux médias et beaucoup de partis politiques autoproclamés mais reconnus n'arrêtent pas de rappeler le caractère transitoire du gouvernement et du président FM, laissant entendre pour la plupart qu'ils doivent "dégager" car ils ne seraient ni légaux ni légitimes et ne sont capables que d'une piètre gouvernance.
Comme si la sauvegarde de notre souveraineté et toutes les réalisations sus-énumérées et celles qui seront sous-citées ne pouvaient résulter que d'actions spontanées et/ou "nous tomber du ciel".
Permettez, chers concitoyens, que l'on rappelle, en plus de ce qui est cité plus haut que :
- Les instances dirigeantes actuelles ont accompli des prouesses inespérées, qu'il nous faut reconnaître même si, comme l'a reconnu monsieur BCE lui-même, beaucoup reste à faire et que nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.
- Que le gouvernement de Monsieur Béji Caïed Essebsi fait tout ce qu'il faut pour ne pas intervenir dans les affaires de la justice et préparer l'environnement à une justice équitable et indépendante.
- Que la préparation d'élections libres et démocratiques est en train d'avancer dans un climat de transparence digne des meilleurs standards démocratiques.
- Que le président et le Premier ministre semblent jouer à fond la carte de la démocratie en décrétant que le déroulement et le contrôle des élections seront dorénavant sous la responsabilité exclusive d'une commission indépendante et ne sont plus soumis à la tutelle du ministère de l'Intérieur.
- Sans oublier de signaler :
• La protection et la préservation de notre territoire et en particulier de notre frontière sud malgré la guerre civile qui sévit chez nos frères libyens ainsi que le rôle joué par notre système médico-sanitaire et la couverture médico-chirurgicale des citoyens tunisiens et de tous les blessés libyens et/ou africains qui ont fait appel à nos services,
• la politique éclairée et transparente des ministres des Finances, de l'Economie et du gouverneur de la Banque centrale qui ont réussi à redonner confiance à certains investisseurs, au point que, durant les sept premiers mois de l'année 2011, les intentions d'investissements déclarés dans le secteur industriel ont enregistré une progression de 22,2%, soit un montant de 1962,5 MDT, contre 1605,8 MDT.N'est-ce pas là une bonne nouvelle pour les créations d'emplois et de richesses et un espoir supplémentaire pour les chômeurs et tous les patriotes.
Chers compatriotes, faut-il continuer le rappel des faits ?
Nous pensons qu'il serait plus utile d'attirer l'attention des uns et des autres sur l'inconvénient de focaliser sur le caractère "transitoire" du gouvernement et du président de la République. Car d'une part tous les gouvernements et présidents sont transitoires et ne gouvernent que le temps de leur mandat et il est particulièrement désobligeant et déprimant de s'entendre rappeler en permanence cette caractéristique malveillante, d'autant que son usage peut donner l'impression que l'on est en accord avec certains " médias" et partis politiques autoproclamés, qui l'utilisent volontiers de façon péjorative, entendant par là " illégitime " avec l'espoir de pousser le président et le gouvernement à la démission ou de les faire " dégager ".
Nous ne devons pas oublier s'il vous plaît que les dirigeants représentent, tant qu'ils sont en poste, l'ensemble de la société civile et la souveraineté nationale et que nous leur devons le respect et devons les aider à assumer leurs responsabilités, au même titre que l'on doit se respecter les uns les autres et collaborer, si l'on veut aider notre pays à surmonter les crises et le laisser en meilleur état pour nos enfants et pour les générations futures.
En conclusion, il nous semble important d'insister sur le fait que les futurs élus devront s'atteler, dès que possible, à discuter les articles de la Constitution qui servira de Loi fondamentale pour l'ensemble des citoyens. L'élaboration, la discussion, la rédaction et la promulgation de la Constitution constituent la première urgence à finaliser suite aux élections du 23 octobre 2011. La promulgation de la deuxième Constitution tunisienne comblera le vide institutionnel et juridique actuel, améliorera la stabilité du pays et permettra le retour de la confiance nécessaire au redémarrage de l'économie nationale, au retour des investisseurs étrangers, à la reprise du tourisme et, par voix de conséquence, à la création d'emplois et à la diminution du chômage des jeunes et des moins jeunes.
S'ils le souhaitent et à condition qu'ils se concentrent sur cette urgence essentielle et qu'ils oublient les luttes partisanes et/ou politiciennes, les futurs élus pourraient finir la rédaction de la Constituante en quelques semaines ou mois. Entre-temps, nous ne saurions accepter, au nom de la légitimité électorale, le risque d'instauration d'une nouvelle dictature, et il est hors de question de permettre à un groupe d'hommes politiques de disposer de l'ensemble des pouvoirs. Le président et pourquoi pas le même gouvernement pourraient continuer à diriger le pays jusqu'aux prochaines élections présidentielles et parlementaires.


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