Le Mouvement des patriotes démocrates (MPD) a entamé, samedi après-midi, au Palais des Congrès à Tunis, sa campagne électorale pour la Constituante, sous le slogan « Partenaire à la patrie, partenaire au pouvoir et à la décision, partenaire au développement et à la richesse ». Le MPD s'engage dans les élections avec 31 listes, dont 19 listes du parti, 5 listes de coalition, 3 listes indépendantes et 4 autres à l'étranger. Lors d'un meeting organisé à cette occasion, le porte-parole officiel et coordinateur général du MPD a relevé que le projet de Constitution proposé par le parti fait prévaloir l'identité arabo-islamique, rejette la normalisation avec l'entité sioniste, plaide en faveur de la séparation entre la religion et la politique et consacre les droits civils et politiques. Le MPD, a-t-il indiqué, a un penchant pour la classe ouvrière. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, il propose un ensemble de droits économiques et sociaux dans son projet de Constitution, dont le droit à un emploi permanent et décent et le droit au logement, à l'éducation, au transport et à la santé. «Après le 23 octobre, nous ne voulons pas que la Tunisie soit gouvernée par une seule personne ou un seul parti, tout comme nous refusons que le pouvoir soit entre les mains d'une minorité», a-t-il expliqué, plaidant, à ce propos, en faveur d'un « pouvoir élu, contrôlé, arbitré et destitué par le peuple ». Il a, dans ce même contexte, fait état de l'existence de manœuvres politiques pour éloigner plusieurs forces politiques de l'Assemblée nationale constituante. Par ailleurs, il a affirmé que l'argent politique ne doit aucunement dévier le processus révolutionnaire du peuple tunisien de sa trajectoire, «ce peuple qui n'accepte point que sa dignité soit vendue une fois de plus». Le secrétaire général-adjoint et porte-parole officiel de l'Union générale tunisienne du travail Abid Briki a saisi cette occasion pour annoncer son adhésion au Mouvement des patriotes démocrates.