Les sondages relatifs aux élections du 23 octobre se suivent et se ressemblent, bravant le manque de références au sein de l'opinion publique et le vide juridique absolu dans ce domaine. Ce dernier sondage légal, dont nous vous livrons les chiffres, aura ainsi valeur d'un ultime instantané électoral de référence durant toute la campagne électorale. Il est, en tout cas, la dernière estimation publique du poids électoral des listes candidates les plus en vue. Dix-huit partis ou groupes sont concernés par ce sondage de la dernière heure. 92% de l'échantillon interrogé leur attribuent leurs suffrages, 8% déclarent avoir l'intention de voter pour d'autres listes. La question posée était la suivante : «Si les élections à l'Assemblée constituante avaient lieu dimanche prochain, pour laquelle de ces listes voteriez-vous, ici, dans votre circonscription ?». Les listes choisies ont été les suivantes : 25% pour Ennahdha, 16% pour le Parti démocratique progressiste (PDP), 14% pour Ettakatol, 8% pour le parti du Congrès pour la République (CPR), 3% pour Afek, 3% pour Al Moubadara, 3% pour Al Watan, 3% pour Al Moustakbal, 3% pour l'initiative indépendante menée par Abdelfettah Mourou, Hamouda Ben Slama, Slaheddine Jourchi et Radhwan Masmoudi, 3% pour le Parti communiste ouvrier tunisien (Pcot), 3% pour l'Union patriotique libre (UPL), 2% pour le Mouvement des patriotes démocrates (MPD), 2% pour le Pôle démocratique moderniste (PDM), 1% pour le Parti du travail tunisien (PTT), 1% pour le Parti populaire pour la liberté et le progrès (PPLP), 1% pour le Parti réformiste destourien (PRD), 0,5% pour le Mouvement réformiste tunisien (MRT), 0,5%pour le Parti libéral maghrébin (PLM) et 8% attribués à d'autres listes partisanes ou indépendantes. Il est à noter que le sondage a été réalisé sous la forme d'une étude menée pour le compte de la fondation allemande Hanns-Seidel, en partenariat avec Nessma TV et le quotidien El Maghreb. Il a été mené auprès d'un échantillon de 1.034 personnes, représentatif de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus). L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle et de gouvernorat de résidence. Les sondés ont été interrogés par téléphone, en arabe, du 22 au 24 septembre 2011. Sachant que la marge d'erreur se situe entre 2% et 3%.