Les combats de béliers constituent une maltraitance en violation avec la protection des animaux, surtout à l'approche des fêtes du sacrifice (Aïd el kébir) qui se prêtent tout particulièrement à ce genre d'attraction , au grand plaisir des badauds. Ceartaines bêtes refusent le combat par abandon, alors que d'autres, sans doute plus courageuses, vont jusqu'au bout, risquant ainsi leur vie. Le spectacle de ces pauvres bêtes presque agonisantes est insupportable à soutenir. Et dire qu'à un certain moment, une fédération tunisienne de la béliomachie s'est constituée; elle s'est spécialisée dans l'organisation intelligente de ce genre de combats dans des conditions qui respectent l'intégrité physique des animaux. Selon toute vraisemblance, cette fédération a cessé d'exister, mettant ainsi le holà à la bonne organisation et la discipline qui caractérisaient cette fiesta. Dernièrement, une province semi fédérale espagnole a pris la ferme décision d'interdire la tauromachie après un vote à l'assemblée, justement à cause de la particularité très bestiale de cette attraction, pourtant très populaire, inscrite dans les gènes et les traditions du peuple espagnol et qui draine au pays des milliers de touristes étrangers, sources d'inestimables richesses. Plus près de chez nous, les autorités municipales et autres qui ont des soucis, sinon plus importants que ces combats d'animaux, devraient songer à faire en sorte que nos rues et places publiques ne se transforment pas en arènes pour corridas. Un spectacle cruel et inhumain en totale contradiction avec nos valeurs.