Par Ely MUSTAPHA Observateur indépendant de la politique tunisienne depuis plus de 35 ans et face aux évènements actuels qui secouent la scène politique et la rue tunisienne, je puis dire, sans me tromper, que l'avenir politique de la Tunisie dépend désormais de la femme tunisienne. Face aux intégrismes aux dérives idéologiques, à l'intolérance et à la discrimination qui pointent à l'horizon dans une société tunisienne imbue de paix et tournée vers l'ouverture, le modernisme et le développement, le salut n'est autre que la femme tunisienne. Cette femme qui connaît ses acquis civils, sociaux, économiques et politiques, qui s'est battue jusque dans les affres de la Révolution, c'est cette femme-là qui aujourd'hui fera la différence dans les élections à venir en Tunisie. Que ce soit les élections pour l'Assemblée constituante, que pour toutes celles à venir, municipales, législatives et présidentielles. N'en déplaise à ceux qui ne le pensent pas, je le dis haut et fort, l'avenir démocratique de la Tunisie de demain est entre les mains de la femme tunisienne. C'est ce qu'elle fera de son vote qui déterminera l'avenir de la Tunisie et de l'Homme tunisien. Ici, Aragon est bien Tunisien et moi aussi. Majoritaire dans son pays, hautement qualifiée et cultivée, ouverte sur le monde et sur ses droits, la femme tunisienne est sans conteste la pierre angulaire du devenir de la Révolution tunisienne. C'est pourquoi il est impératif que toutes les organisations nationales démocratiques sensibilisent à la nécessaire participation massive de la femme tunisienne aux élections, femme qui ira voter pour la paix de toute une nation. Paraphrasant Winston Churchill, nous dirons que « Jamais le destin d'un si « petit » nombre d'hommes n'a dépendu d'un si « grand » nombre d'entre eux ». La femme est l'avenir démocratique de l'Homme en Tunisie. Et ailleurs.