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«Qu'on cesse de jeter de la poudre aux yeux !»
Tourisme saharien : Abderrazak Chéraït
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 10 - 2011

Le conflit qui a opposé les salariés de Dar Chéraït à leur employeur a pris fin le 31 août dernier par un arrangement parrainé par le ministère des Affaires sociales qui implique la mise en place d'un plan social agréé par les deux parties. Mais voilà que, depuis, la rumeur a couru faisant état de la fermeture définitive des divers établissements fondés par Abderrazak Chéraït et qui sont à l'origine de la renaissance de la capitale du Jérid. Qu'en est-il au juste ? Le promoteur répond à cette question et à d'autres.
Des bruits courent ces derniers temps sur la fermeture définitive de l'hôtel Dar Chéraït et des centres de loisirs que vous avez créés à Tozeur. Qu'en est-il au juste ?
Il faut revenir un peu en arrière. Vous savez que, bien avant la Révolution, le tourisme saharien se portait très mal. Il n'arrivait pas à décoller et s'engluait dans des problèmes inextricables. Le taux d'occupation des hôtels ne dépassait pas les 20%, ce qui est loin de garantir le fonctionnement normal des unités touristiques de la région. D'où la nécessité de mettre en place des plans sociaux juste pour maintenir ouvertes ces unités et les entretenir. Vous savez aussi la réaction de nos salariés qui ont refusé net tout licenciement et toute réduction de salaire. Ils se sont mis en grève et ont occupé leurs lieux de travail ; puis ils se sont mis à exploiter les installations pour leur compte. Cela a duré jusqu'à fin septembre. Le résultat en a été une grave dégradation de ces installations et une recette globale d'environ 40.000 dinars, lors même que les seules factures d'électricité et d'eau s'élèvent d'ordinaire à 70.000 dinars par mois ! Dans ces conditions, les salariés ont fini par accepter le plan que nous leur présentions avec l'accord du ministère des Affaires sociales. Après la levée du lock-out et devant une situation qui ne cesse d'empirer dans la région où les dernières unités ouvertes enregistrent une fréquentation d'à peine 5%, nous avons décidé de mettre nos installations à l'abri des actes de malveillance en en murant tous les accès.
Mais on a parlé de transfert d'objets exposés à Chak-Wak.
Lesquels ? Ceux qui ont été détournés par des salariés indélicats et dont la valeur dépasse les 100 mille dinars ? Il fallait protéger ce qui reste.
La malveillance que vous dénoncez s'est-elle étendue jusqu'à l'incendie qui s'est déclaré dans l'oasis de Tozeur et qui a ravagé une partie du parc de loisirs Chak-Wak ?
Non. L'incendie s'est déclaré ailleurs pour des raisons accidentelles et n'a touché qu'une partie du parc. N'empêche, les dégâts sont énormes ; presque la moitié du parc est détruite.
Alors, où en êtes-vous aujourd'hui ?
En stand-by. En attendant des jours meilleurs.
Mais le ministre du Tourisme parle de reprise du tourisme saharien.
Il fonde son argumentation sur de mini-évènements qui auront peut-être porté quelque animation à la région, mais c'est pure poudre aux yeux.
Il y a rétablissement des liaisons aériennes avec Paris, en attendant d'autres.
Trois, voire quatre cents touristes par semaine qui vont augmenter de quelques fractions d'unité le taux de fréquentation ? Un avion pour 5.000 lits ! La belle affaire, qui plus est en partie subventionnée pour les sièges inoccupés. Et toujours cette propension à l'improvisation : le nouveau vol est annoncé au public à peine une semaine avant son lancement !
Des campagnes de promotion médiatique sont également au programme…
Arrêtez avec ça. Des milliards sont partis en fumée pour une précédente campagne et n'ont absolument rien rapporté alors qu'ils auraient pu être investis pour maintenir la barque à flot. Ils n'auront profité qu'à des agences de communication étrangères.
A ce point pessimiste ?
Tant que durera la politique actuelle. Tant que les autorités n'auront pas compris que le problème est structurel et qu'il ne suffit pas de quelques actions d'éclat qui ne rapportent strictement rien du tout pour s'engager dans la voie réelle du décollage.
Comment la voyez-vous, cette voie ?
Avant tout, par la séparation du tourisme saharien de celui balnéaire. C'est un produit spécifique qui mérite un traitement spécifique à tous les niveaux, avec des mesures d'accompagnement appropriées, et non d'être considéré comme un appendice. Les professionnels doivent être associés à la définition d'une nouvelle politique pour ce tourisme ; ils savent mieux que les bureaucrates ce qu'il convient de faire. Qu'on leur fasse confiance et ils se montreront à la hauteur pour mettre ce produit sur orbite. Ils sauront tirer du Sahara mille et une ressources. Ils sauront créer les événements pour drainer les touristes en nombre et en qualité, tout au long de l'année.
Vous n'avez donc pas perdu la foi ?
Moins que jamais, maintenant que le pays a été libéré de l'arbitraire. Si l'Etat assume correctement son rôle, nous allons assister à un feu d'artifice de créativité, dans tous les domaines. On créera les emplois et les richesses partout. Sous la cendre couve toujours la braise. La foi est intacte et les Tunisiens le démontreront, ici et ailleurs.
Ailleurs ?
Oui, nous ferons à l'étranger la communication que les «professionnels» ne savent pas faire.
C'est-à-dire ?
Nous créerons par exemple l'événement à Paris, d'ici la fin de l'année. Vous en saurez davantage le moment venu.


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