ABOUL (Reuters) — Treize militaires de la Force internationale d'assistance à la sécurité ont trouvé la mort hier à Kaboul, victimes de l'attentat le plus meurtrier contre l'Isaf depuis le début de l'insurrection des talibans en 2001. L'attaque-suicide a été par la suite revendiquée par les talibans, qui ont précisé avoir utilisé un véhicule 4x4 transportant 700 kg d'explosifs. «Nous sommes en mesure de confirmer que 13 membres de l'Isaf ont péri», a déclaré, sans plus de précisions, un porte-parole de cette force placée sous le commandement de l'Otan. Auparavant, un porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur avait fait état de la mort de trois civils et d'un policier lors d'une attaque. L'attaque-suicide d'hier contre un convoi de l'Isaf s'est produite dans le secteur de Darulaman, dans l'ouest de la ville, non loin du musée national et de l'ancien palais royal, aujourd'hui en ruines. Le secteur visé abrite aussi plusieurs ministères ainsi que des camps militaires étrangers et de l'armée afghane (Ana). Hier également, trois Australiens et un interprète afghan ont été tués dans la province d'Uruzgan, dans le Sud, lorsqu'un homme revêtu de l'uniforme de l'Ana a ouvert le feu sur eux, ont annoncé les autorités de Kandahar. En dépit de la présence de plus de 130.000 soldats étrangers sur le sol afghan, les violences n'ont jamais été aussi élevées depuis le début de l'intervention d'une coalition internationale il y a plus de dix ans. Les attaques meurtrières sont relativement rares dans la capitale afghane, très fortement gardée, si l'on compare avec ce qui se passe dans le sud et l'est du pays. Mais il y a moins de deux mois, des maquisards avaient lancé une attaque d'envergure contre l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul.