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SOS, tarifs chers
Entre nous
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 10 - 2011

Il est grand temps que les artistes réinvestissent les salles de spectacle et les espaces culturels, en programmant leurs créations, même si le public se fait timide et réticent. Autrement, ces lieux culturels seront convertis en salles de mariage ou en gargotes et c'en sera fini, une bonne fois pour toutes, de la culture. Sans doute, émergera alors une culture d'un tout autre genre, conciliante et arborant le voile de l'excès de «pudeur». Or, aujourd'hui, les artistes sont appelés à être plus vigilants, moins calculateurs, à adopter une position d'artistes qui ne sont pas sourds à ce qui se passe dans la société, mais qui la devancent, si possible.
De nos jours, ces derniers, de plus en plus fragilisés par les secousses de la révolution et l'indifférence du public à leur égard, font profil bas et peinent à remonter en surface. Il faut dire que durant tous ces mois, la place est plutôt occupée par les politiques. Et même lorsque l'occasion se présente pour certains d'entre eux, les moyens financiers et logistiques font défaut. D'aucuns ont cédé aux propositions alléchantes des partis, d'autres essaient de s'en sortir, en comptant sur l'affluence des spectateurs aux représentations de leur spectacle. Mais les tarifs de location des espaces sont assez coûteux.
Récemment, Mounir Argui, producteur et metteur en scène, a dû débourser la somme de 1.300 dinars pour la location du Théâtre municipal de Tunis dans lequel il a présenté son one man show Khouya, libre? Il considère que c'est chèrement payé en ces temps de crise, où le public se fait de plus en plus récalcitrant. En réalité, Mounir Argui n'a fait que payer 40% de la somme réelle qui est de 3.000 dinars pour les sociétés privées, de 945 dinars pour les établissements publics et de 600 dinars pour les associations. Les producteurs et diffuseurs de spectacles considèrent ces tarifs élevés, vu la situation aléatoire que traverse la culture de manière générale.
Les jeunes artistes démunis recourent souvent aux maisons de culture ou de jeunes, ou alors carrément à la rue pour la diffusion de leurs créations. Mais ils rencontrent des obstacles divers, par exemple, au niveau de la logistique, la plupart du temps défaillante, ou des contraintes des horaires administratifs du personnel de ces maisons. N'est-il pas temps de revenir à de meilleurs sentiments, en ouvrant davantage les portes aux jeunes talents et en leur offrant les moyens suffisants pour qu'ils puissent s'exprimer en toute liberté ?
Même les artistes les plus chevronnés ont du mal à trouver des espaces disponibles, leur permettant de travailler en toute sérénité. Actuellement, un grand artiste, qui a plus d'une œuvre à son actif, est contraint de quémander un espace pour effectuer les répétitions de sa nouvelle création théâtrale. Il a commencé à travailler dans une maison traditionnelle, sise dans la Médina de Tunis, mais à l'approche de l'hiver et des grandes pluies, il est obligé de chercher un endroit couvert pour sa troupe. Heureusement qu'il existe encore quelques mécènes qui ont bien voulu lui prêter main-forte.
Mais jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer ? Une situation qui exaspère les artistes et qui affecte, pour certains d'entre eux, leur gagne-pain. Maintenant, que les urnes ont rendu leur verdict et qu'une nouvelle page de notre pays s'ouvre, l'heure est venue pour les artistes de se positionner sur la scène culturelle en étant combatifs, et de prendre leur destin en main en manifestant plus d'enthousiasme et d'énergie et, surtout, en prenant des initiatives audacieuses.


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