Dimanche 21 septembre 2025, les habitants de certaines régions de l'hémisphère sud pourront assister à un spectacle astronomique exceptionnel : une éclipse solaire partielle, phénomène rare également appelé « éclipse de l'équinoxe ». L'événement sera visible en Nouvelle-Zélande, dans une partie de l'océan Pacifique et en Antarctique. À son maximum, la Lune recouvrira près de 85,5 % du disque solaire, un alignement céleste qui durera plus de quatre heures. Selon le professeur Ashraf Tadrès, astronome à l'Institut national de recherches astronomiques en Egypte, cette éclipse ne sera pas visible en Egypte ni dans le reste du monde arabe. « Une éclipse solaire ne se produit que lors de la phase de nouvelle lune, lorsque la Lune passe entre la Terre et le Soleil, projetant son ombre sur notre planète », a-t-il expliqué. À l'inverse, l'éclipse lunaire survient uniquement à la pleine lune, quand la Terre s'interpose entre le Soleil et la Lune. Cette configuration particulière ne se reproduit pas chaque mois, en raison de l'inclinaison d'environ cinq degrés de l'orbite lunaire par rapport à celle de la Terre. Pour qu'une éclipse solaire ou lunaire se produise, il faut que la Lune soit proche de l'un des deux nœuds orbitaux – les points où son orbite croise le plan de l'écliptique, c'est-à-dire l'orbite terrestre autour du Soleil. Le phénomène du 21 septembre durera au total quatre heures et vingt-quatre minutes. Le maximum de l'éclipse, soit 80 % de couverture solaire, sera observable dans l'océan Austral, entre la Nouvelle-Zélande et l'Antarctique. Sur la péninsule antarctique, la couverture ne dépassera pas 12 % juste avant le coucher du Soleil. Au-delà de la fascination qu'elles suscitent, ces éclipses présentent une grande importance scientifique. Elles permettent notamment de vérifier avec précision le début et la fin des mois lunaires, base du calendrier hégirien, et d'étudier le mouvement de la Lune autour de la Terre. « Les éclipses sont une démonstration claire des lois célestes et de l'harmonie des mouvements planétaires », a ajouté Tadrès. Le chercheur a également rappelé l'existence de la cycle de Saros, une périodicité découverte dans l'Antiquité par les Babyloniens, les Chaldéens et les Egyptiens. Ce cycle, d'une durée de 18 ans, 11 jours et 8 heures, correspond à environ 223 mois lunaires. Après cette période, la Terre, la Lune et le Soleil reprennent pratiquement les mêmes positions relatives, ce qui entraîne des éclipses solaires et lunaires similaires à celles observées auparavant. L'éclipse du 21 septembre constitue la deuxième et dernière éclipse solaire de l'année 2025. La précédente s'était produite plus tôt dans l'année, mais dans d'autres régions du globe. Pour les astronomes et passionnés d'astronomie, c'est donc un rendez-vous à ne pas manquer, d'autant plus qu'un tel alignement céleste reste rare. Bien que l'éclipse ne soit visible que dans l'hémisphère sud, elle rappelle à l'ensemble du monde la précision des cycles astronomiques. Des milliers de passionnés, d'observatoires et d'instituts scientifiques suivront de près cet événement, symbole de la régularité et de la beauté des lois naturelles qui gouvernent notre univers.