• Selon les prévisions pour 2010, l'accroissement de la consommation serait de 4,5%, alors que la croissance économique se limiterait à 4%. • L'Institut national de la consommation a mis en place un programme d'action à moyen terme dont l'élaboration a été faite en collaboration avec les cadres de l'ODC et les compétences dans le domaine de la consommation. • Un système d'alerte pour les produits alimentaires vient également au moment opportun pour soutenir les efforts déjà déployés par l'ODC. Le marché tunisien est de plus en plus ouvert aux produits provenant des pays étrangers : dans les grandes surfaces, le consommateur a l'embarras du choix pour ce qui concerne, par exemple, le secteur de l'alimentaire, dans la mesure où plusieurs marques de renom ont débarqué chez nous avec des prix relativement accessibles. La vigilance doit, cependant, être de rigueur pour éviter toute forme de spéculation. Le rôle du consommateur – qui doit encourager les produits tunisiens conformes aux normes de qualité – a un rôle important à jouer. La publicité diffusée massivement par les moyens d'information divers, a favorisé de nouveaux modes de consommation. Plusieurs consommateurs optent, en effet, pour les produits surgelés et semi-cuits. Le niveau de vie atteint par la famille tunisienne lui permet, aujourd'hui, d'augmenter la part de la consommation en recourant parfois à un crédit de consommation. Selon les prévisions pour 2010, l'accroissement de la consommation serait de 4,5% alors que la croissance économique se limiterait à 4%. Constituer un budget prévisionnel Si l'augmentation de la consommation témoigne du niveau de bien-être atteint pas la classe moyenne tunisienne qui s'est agrandie au cours des dernières années, elle relève aussi certains points négatifs. C'est que le Tunisien, d'une façon générale, n'est pas habitué à programmer ses achats et à constituer un budget prévisionnel à cet effet. D'où la consommation abusive et le surendettement de certaines familles – séduites par des produits vus plusieurs fois dans la publicité – et cela crée des problèmes difficiles à résoudre. Mieux que les mesures dissuasives – nécessaires en ultime recours – l'Etat a opté pour la sensibilisation et la vulgarisation assurées par les structures et mécanismes mis en place comme l'Organisation de défense des consommateurs (ODC) qui fournit des informations et des conseils aux consommateurs, notamment au cours des événements ou fêtes. A côté de l'aspect institutionnel, le cadre législatif relatif à la protection des consommateurs a été promulgué. La mission de cette organisation va se poursuivre et se renforcer en vue de rationaliser la consommation et protéger efficacement les consommateurs dans toutes les régions. La complémentarité entre les composantes de la société civile et l'Institut national de la consommation est essentielle. En effet, on voit l'ODC effectuer un travail de proximité, dans la mesure où elle assure un suivi quotidien et sur le terrain du marché, tout en intervenant pour résoudre les problèmes des consommateurs – de préférence à l'amiable – et en encourageant la consommation du produit tunisien. De son côté, l'Institut soutient les activités des organisations de la société civile concernées, à la faveur des analyses des comportements sur la base d'études, de recherches et de tests comparatifs. Le but étant de développer l'information et de fournir les données pertinentes. Le résultat attendu de tout ce travail est la consécration des droits des consommateurs en leur permettant de choisir en toute liberté, d'assumer une autodéfense et de rationaliser leurs achats. L'Institut national de la consommation a mis en place un programme d'action à moyen terme dont l'élaboration a été faite en collaboration avec les cadres de l'ODC et les compétences dans le domaine de la consommation. Mieux encore, les conseils consultatifs et de dialogue activés ont été invités à développer une culture de consommation rationnelle pour améliorer le comportement des consommateurs. Le rôle de ces derniers est, en effet, décisif dans la société car ils ont le pouvoir de choisir. Si le prix d'un produit est considéré comme élevé, ils peuvent s'en passer pour un moment, le temps que le prix soit revu à la baisse. Relations contractuelles favorisées Les services du contrôle économique relevant du ministère du Commerce et de l'Artisanat mènent certes un travail important pour suivre le marché et dissuader les contrevenants, mais le rôle du consommateur n'est pas négligeable. Le Conseil de la concurrence – avec des prérogatives élargies – et l'Institut national de la consommation ont du pain sur la planche. Un système d'alerte pour les produits alimentaires vient également au moment opportun pour soutenir les efforts déjà déployés. Diversication et abondance de l'offre L'ODC est appelée, cependant, à ratisser plus large et à toucher divers produits – en plus des produits alimentaires – comme les loisirs, les services de communication, l'information et autres. Un plan d'action devrait être mis en place prochainement pour que les interventions ne soient pas conjoncturelles se limitant aux évènements et aux fêtes. La coordination avec les différentes composantes de la société civile serait renforcée pour plus d'efficacité. En plus, les relations contractuelles entre l'organisation et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat sont favorisées. L'organisation devrait, de même, assurer le suivi des nouveautés dans le domaine de la consommation, organiser des campagnes d'information destinées aux consommateurs. A titre d'exemple, l'augmentation vertigineuse du prix du sucre sur le marché mondial à 750 dollars la tonne, mérite une campagne de sensibilisation à large échelle pour rappeler aussi aux consommateurs les effets négatifs de ce produit utilisé en grandes quantités, sur la santé (diabète, obésité….). En tout cas, les marchés sont bien approvisionnés en produits agricoles et alimentaires à des prix accessibles dans la mesure où, à fin novembre de 2009, le niveau des prix a été ramené à 3,7% au lieu de 5,2% à la même période de l'année précédente. Ces résultats ont pu être réalisés grâce à la diversification et l'abondance de l'offre, la concurrence, la rationalisation de l'évolution des prix de certains produits homologués, la participation des différentes structures professionnelles dans la maîtrise des prix et l'intensification du contrôle.