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La compression du coût de la production pour plus de compétitivité...
Perspectives
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 11 - 2011

Le défi que toute entreprise est aujourd'hui appelée à relever consiste en la réduction du coût de production sans pour autant altérer la qualité du produit. C'est que le coût du produit pèse beaucoup dans le prix de revient et s'il est très élevé, il ne permet pas une grande compétitivité sur le marché. C'est que plusieurs fournisseurs dans un même secteur essayent de présenter un produit de haute facture à un prix défiant toute concurrence. D'où la nécessité pour les industriels tunisiens de trouver la solution adéquate pour comprimer le coût de production. Des facteurs endogènes et exogènes ne donnent pas souvent au gestionnaire un grand choix pour agir.
Les matières premières importées connaissent souvent une fluctuation des prix. Les méthodes de travail différent d'un chef d'entreprise à un autre. Si certains optent pour un fournisseur de confiance —dont la révision des prix à la hausse est souvent tolérée— d'autres ne trouvent aucun inconvénient à choisir à chaque fois un fournisseur compte tenu des différents prix proposés. Même les quantités des matières premières achetées ne sont pas les mêmes chez tous les industriels dont une partie ne favorise pas le stockage massif compte tenu du coût et des risques. En effet, des matières premières nécessitent un très grand soin surtout si le produit à stoker est périssable et son délai d'utilisation limité.
Experts mobilisés pour l'audit
D'où la nécessité de prévoir des unités de stockage équipées de matériel de conditionnement et d'aération. Au cas où un dysfonctionnement serait constaté, toutes les quantités stockées risquent de s'évaporer et avec elles des devises, ce qui cause à l'industriel une perte sèche. L'avantage de ce stockage massif est d'éviter de subir les effets de la fluctuation des prix qui engendrent parfois une charge supplémentaire pour l'entreprise. Le stockage pour le moyen et le long terme a aussi l'avantage de protéger l'entreprise contre les ruptures de stocks, les pénuries sur le marché mondial ou la difficulté d'accès aux fournisseurs pour diverses raisons comme la grève des douaniers, des transporteurs... D'autres industriels souhaitent s'approvisionner pour le court terme évitant ainsi le stockage massif (et donc le coût de conservation) et disposant de l'avantage de choisir le fournisseur qui pratique des prix bas.
L'autre coût supporté par l'entreprises concerne incontestablement le surplus d'utilisation de l'énergie à cause d'un mauvais fonctionnement d'une machine, d'un comportement inapproprié du travailleur ou encore d'une méthode de travail archaïque faisant peu de cas à l'économie d'énergie. D'où l'importance de revoir tout le processus de production à la faveur d'un audit régulier qui donne lieu à un diagnostic des machines installées pour détecter le moindre dysfonctionnement et les fuites. Il s'agit aussi de revoir la manière de travail des travailleurs en effectuant des visites inopinées de temps à autre par l'équipe des experts mobilisés pour l'audit. Suite aux différents constats, un rapport est rédigé et remis au chef d'entreprise appelé à faire les correctifs nécessaires pour améliorer le rendement et réduire la surconsommation de l'énergie et des matières premières. Le diagnostic préventif, rappelons-le, permet au chef d'entreprise d'éviter les mauvaises surprises quand une machine tombe en panne brusquement retardant la production.
Parmi les grandes charges de l'entreprise, celles qui concernent les ressources humaines. Une mauvaise gestion de l'effectif peut entraîner à terme des dépenses supplémentaires pour l'entreprise, ce qui réduit sa compétitivité. Il est nécessaire dans le cadre de nouveaux recrutements d'opter pour des candidats qui peuvent effectivement apporter le plus à l'entreprise sur les plans de la valeur ajoutée, de la productivité, de la commercialisation au double niveau local et extérieur, au marketing... Mais la masse salariale connaît une augmentation d'une année à l'autre sur la base d'une convention conclue entre les partenaires sociaux. Ces augmentations ne doivent en aucun cas perturber la marche normale de l'entreprise pour ne pas menacer son existence et sa pérennité. Tout l'effectif de l'entreprise doit prendre conscience de cet état de fait pour que l'entreprise continue à travailler et à préserver son positionnement sur le marché.
Des difficultés conjoncturelles peuvent mettre l'entreprise dans une situation difficile ne lui permettant de réaliser tous ses projets d'innovation, d'extension, de publicité... Le chef d'entreprise est alors contraint de sacrifier ou de reporter à plus tard certains projets —pourtant utiles pour la croissance de l'entreprise— afin de pouvoir satisfaire les besoins matériels des employés.


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