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Une bouffée d'oxygène ou « le poumon de Tunis »
Parc du Belvédère
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 11 - 2011

Le parc du Belvédère, étendu sur une superficie de 110 hectares et baptisé «poumon de Tunis», grâce à sa flore riche, diversifiée et rafraîchissante, nécessite, selon les experts, un relooking qui respecte son passé historique et conserve à la fois son attrait en tant que parc public.
L'Association des amis du Belvédère (AAB), ONG qui milite pour sauvegarder ce site naturel et ce patrimoine écologique, vieux de plus de cent ans, a organisé samedi, à la veille de la fête de l'arbre (dimanche 13 novembre), un atelier de réflexion sur les possibles projets de réhabilitation du parc.
Mme Emna Charfi, ex-présidente de l'AAB et membre active de l'association, estime que le moment est venu pour redonner une nouvelle vie au parc. «La municipalité de Tunis n'était pas très «coopérative» en ce qui concerne les tentatives de réhabilitation et de gestion appropriée du site, elle refusait de nous associer à ses décisions», affirme-t-elle.
«Le site, qui faisait déjà l'objet de sabotage par les clans Trabelsi, a été en quelque sorte sauvé par la révolution», a-t-elle reconnu, formulant le souhait de voir les choses changer aujourd'hui pour que le tissu associatif et la société civile puissent accomplir leur travail et servir, comme il se doit, les causes écologiques et environnementales.
M. Zinelabidine Benaissa, actuel président de l'AAB, se félicite lui de «pouvoir, enfin, célébrer la fête de l'arbre comme il se doit». Pour la réhabilitation du parc du Belvédère, «l'esprit est de réussir une cohabitation entre l'activité humaine et la nature, voire entre le parc et ses riverains», a-t-il fait remarquer.
Un projet de «jardins partagés» est déjà proposé pour faire associer les populations riveraines du parc à la nécessité de conserver les espaces verts. L'idée est d'impliquer, selon M. Abdelkébir Touati, conservateur du parc, les citoyens et de mettre à la disposition des populations des terrains à exploiter dans l'aire réservée à la plantation de cultures maraîchères et de plantes d'ornementation.
Le terrain disponible pour mettre en œuvre ce projet est situé à Oued Sebai (Jebel Lahmar) sur une superficie de 1,9 hectare, a-t-il précisé.
Les membres et volontaires de l'ONG ainsi que tous les passionnés de la nature ont assisté et participé, hier, à la plantation d'une superficie de deux hectares au parc du Belvédère (autour de la Kobba) et à l'aménagement d'un espace végétal thématique ‘'Le jardin des plantes aromatiques et médicinales de la Kobba''.
De la volonté, d'importants moyens financiers aussi
M. Mikio Ando, paysagiste japonais spécialiste du biotope urbain, qui étudie le site depuis un an et demi, a fait remarquer que les arbres du parc, dont 90% sont d'origine étrangère, provenant des 5 continents, sont «vieux et malades». Cela, a-t-il expliqué, diminue leur capacité d'absorption du gaz carbonique (CO2), proposant la régénération du couvert végétal du parc grâce à de nouvelles plantations et l'entretien de ses arbres âgés.
Pour exploiter les semences tombées des arbres dans la régénération, le paysagiste japonais a recommandé une méthode très simple et pratique : les boules d'argile. Il s'agit de mélanger le sol avec l'eau, d'y ajouter des variétés de graines collectées et d'en faire une boule qui conserve à la fois l'humidité et les semences qui germeront plus tard. «Au lieu de jeter des pierres dans la nature, jeter ces boules serait mieux», plaisante l'expert.
Concernant le zoo du parc, M. Ando a relevé que les lieux de vie des animaux sont détériorés et mal entretenus, en plus de la salinité du lac, lequel est comblé de détritus urbains. Il a suggéré, dans son rapport, la division du parc en deux espaces, l'un réservé aux animaux et l'autre aux divertissements, promenades et autres activités citoyennes.
L'expert a proposé, à ce sujet, l'installation d'espaces de loisirs et de jeux pour enfants respectant l'aspect naturel du parc (jeux sous forme de toiles d'araignée, passerelles suspendues en bois, des cabanes sur les arbres, des fours de pizzas en plein air). Il a en outre recommandé l'aménagement d'autres lacs au sein du parc et leur peuplement de plantes aquatiques et de poissons.
Pour M. Chokri Glouz, architecte, paysagiste et urbaniste tunisien, «le message en matière d'éducation environnementale n'est pas passé et ne passera jamais en Tunisie avec les vieilles méthodes et les techniques ancestrales». Il prône à cet effet une communication de bouche à oreille et une gestion différenciée et bien étudiée des espaces verts «pour assurer leur développement durable».
«Des pratiques comme l'importation de palmiers dattiers du Sud pour les greffer, en guise d'ornementation, dans des zones touristiques (Hammamet- Sud) où ils périssent, ne sont plus efficaces et même insensées», estime l'architecte.
M. Glouz souligne qu'une gestion efficace doit passer par l'étude de la nature et les spécificités de chaque espace vert. Cela est nécessaire, a-t-il dit, «pour ne pas défigurer le paysage urbain et nuire à la spontanéité de la nature». Toutes les interventions sont possibles pour réhabiliter le parc du Belvédère, pense-t-il, le site devant toutefois conserver son aspect de parc à l'anglaise formé de talus subnaturels, d'abords de sentiers et de promenades de sous-bois.
Invité par l'AAB, M. Mikio Ando, le volontaire japonais et passionné de jardinage, croit que pour servir la nature, la volonté suffit. Beaucoup de Tunisiens, eux, estiment que la réhabilitation d'un parc historique comme le Belvédère nécessite, en plus de la volonté, d'importants moyens financiers.


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