… Souligne l'entraîneur qui a remporté quatre titres mondiaux Ridha Helali est incontestablement l'entraîneur qui a introduit la boxe française en Tunisie. Son mérite est grand d'avoir hissé le drapeau tunisien dans les championnats du monde de boxe française (savate) grâce à un trio mondial de grande dimension, en l'occurrence Ahlem Grisset (deux fois championne du monde), Wided Younsi (championne du monde) et Issam Barhoumi (deux fois vice-champion du monde). Il mérite mieux que d'attendre ce qui devait lui venir de nous et des institutions, sans qu'il ne le réclame. Votre palmarès est éloquent avec trois titres mondiaux… Il est bon de savoir qu'avec des combattants tels que Issam Barhoumi, Ahlem Grisset et Wided Younsi, toute autre place que la première sera, pour nous, un échec. Les titres mondiaux remportés haut la main par ces athlètes sont le fruit d'un long travail de plusieurs années, ce sont des combattants qui ont fait beaucoup d'efforts pour arriver à cette place d'honneur mondiale. Je suis très comblé par ce dernier titre mondial remporté haut la main par Ahlem Grisset face à la championne du monde, la Serbe Eva Helasi. La boxe française (ou savate) est un sport martial méconnu… Pouvez-vous nous donner des éclaircissements? La savate boxe française, également connue sous le nom de kick-boxing français ou footfighting français, est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires munis de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds contrairement au muay et au silat qui, eux, utilisent les genoux. La savate est un combiné des arts martiaux occidentaux, notamment la boxe occidentale. Un homme qui pratique la savate est appelé savateur ou tireur, tandis qu'une dame est appellé savateuse. C'est vrai, ce sport est relativement peu connu en Tunisie, mais c'est un sport très percutant et très efficace. Vous ne trouvez pas que le temps est venu pour avoir une équipe de Tunisie de boxe savate? Cette équipe existe. Je sais que vous faites allusion aux derniers championnats du monde où il n'y a eu que Ahlem Grisset. Notre problème actuel est d'avoir un budget pour la boxe savate. Nous avons actuellement dix combattants qui possédent assez de qualités pour devenir des champions de haut niveau. Après ce titre de Ahlem Grisset, quel est votre prochain rendez-vous? Nous allons reprendre les entraînements quotidiens avec quelques stages bloqués, et ce, pour préparer sérieusement les prochains championnats d'Afrique de boxe française, prévus au mois de mars 2012. Avez-vous déjà établi la liste des sélectionnés pour Yaoundé? J'espère que d'ici mars, il n'y aura pas de blessés. Mais j'ai déjà la liste en tête : Ahlem Grisset, Wided Younsi, Issam Barhoumi, Mehdi Jmel, Belarbi Ben Hassen, Zouhaïer Gadgadi, Mohamed Seïf Khlifa (champion d'Afrique en titre), Maher Bacha et, les deux professionnels, Bilel Guizani et Saber Abdelaziz. Le mot de la fin… Je remercie la tutelle et le bureau fédéral qui n'ont cessé de m'encourager afin que la boxe française (savate) émerge dans toute la Tunisie. Il est bon de souligner le très bon arbitrage de l'arbitre international Tarak Mahdi qui a fait honneur à la Tunisie.