Deux ans de prison, trois dinars par jour : le prix de l'innocence de Riadh Mouakher    Kaïs Saïed a-t-il mis le budget de la présidence à la disposition des étudiants ingénieurs et de la recherche scientifique ?    Faouzi Zayani : la Tunisie pèsera lourd cette saison sur le marché mondial de l'huile d'olive    Rym Thabti écarte toute main étrangère dans les protestations à Gabès    Mounir Adouni : pollution et gaz lacrymogène, c'est un peu trop pour les habitants de Gabès !    À Tunis, la 5e édition du Forum des présidents des universités arabes et turques met le dialogue académique à l'honneur    Ciao ! Claudia    Le ministère de l'Education dévoile le calendrier du contrôle continu 2025-2026 : des dates clés pour chaque trimestre    Tunisie : Calendrier officiel des jours fériés 2025-2026 et situation selon les secteurs    Sousse : la salle olympique fermée pour vérifications techniques    Tunisie et Burkina Faso : vers la création d'un hub technologique inspiré des Smart Cities !    Leoni Tunisie lance le photovoltaïque et réduit sa facture d'électricité de 40%    Le Groupe chimique tunisien investit 140 millions de dinars dans des projets environnementaux à El Mdhilla    Octobre Rose : l'Association Ahna Maak se mobilise pour la prévention du cancer du sein    Météo : Températures Agréables et Ciel Partiellement Nuageux en Tunisie    La Tunisie et le vide des mots    Gabès, Ahmed Souab, Riadh Mouakher… Les 5 infos de la journée    Les forces de l'occupation ont annoncé la libération de 1966 prisonniers palestiniens    Signature d'une lettre de mandat entre l'UBCI et la BERD pour la mise en place d'une ligne de crédit verte    Usage de la langue des signes dans divers domaines: un projet de loi à l'étude    Jugement de non-lieu en faveur de l'ancien ministre de l'Environnement, Riadh Mouakher    Nouveau système en Europe : votre façon de voyager va changer    Khaled El-Enany élu à la tête de l'UNESCO avec un soutien record    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Testour se prépare pour la 9e édition du Festival de la Grenade !    Festival International du Film du Caire: sept films tunisiens en compétition    MENA Rock Festival 2025 : Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal (line up)    Le festival Vues sur les Arts revient pour une 6ème édition à l'Agora La Marsa et l'Agora Djerba    Tunisie : Une femme emportée par les eaux de l'oued Dzira à Bou Salem    Météo en Tunisie : mer peu agitée, températures entre 26 et 31 degrés    La France a un nouveau gouvernement    Cinquante milliards de dollars, c'est ce que coûtera la reconstruction de Gaza    Règlements : ce qu'il faut savoir sur les contrats des joueurs professionnels    L'ailier dribbleur des Aigles de Carthage : Elias Saâd, le booster offensif    La dernière impression compte...    Tabac : des enfants tunisiens commencent à fumer dès sept ans, alerte l'OMS    Document – La conférence de l'Ambassadeur Ahmed Ounaïes sur « L'ordre régional et international de notre temps »    L'ONU : Réforme indispensable ou réforme impossible ? Un ouvrage collectif qui servira de référence    Douze sculpteurs en exposition collective : Mémoire de la main (Album photos)    Contrôle aux frontières simplifié et sécurisé : le système EES arrive    Sidi Bou Saïd parmi les 10 plus beaux villages blancs du monde !    Tunisie : Le film "Le Pont" de Walid Mattar primé au Festival du Film Arabe de Fameck    Un avocat célèbre poursuivi pour blanchiment d'argent et corruption    Hend Chaouch : 30 ans de passion et d'audace au cœur du désert tunisien    Jamila Boulakbeche explose les records tunisien et arabe à Martigues    Tunisie vs São Tomé-et-Principe : guide complet pour regarder la rencontre    Tunisie : Amal Fattoum nommée à la tête de la Pharmacie centrale en remplacement de Chokri Hammouda    Cette image de Ronaldo avec un keffieh et le drapeau palestinien est générée par IA    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La démocratie est la seule gagnante des élections du 23 octobre 2011
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 11 - 2011


Par Ahmed HOSNY(*)
La démocratie, malgré toutes ses imperfections, est sans doute le système politique qui incarne le plus adéquatement cette idée d'un ordre social fondé sur la liberté et l'égalité des individus, et c'est effectivement celui qui s'est imposé dans presque toutes les sociétés. Ce système reconnaît à tous les individus la liberté de pensée et l'égalité du droit de vote et elle fait du pouvoir politique une émanation de l'ensemble des volontés individuelles. Si nous nous tournons maintenant vers les élections du 23 octobre 2011 en Tunisie, nous constatons que la démocratie a bien fonctionné fort heureusement au vu des résultats acceptés par tout le monde. On se demande pourquoi certains individus s'élèvent contre ce modèle universel qu'est la démocratie en critiquant nos élus quelle que soit leur tendance. La démocratie doit être respectée et donc le peuple qui a voté mérite respect. Maintenant il faut les laisser travailler et juger plus tard sinon on n'est pas démocrate. Même s'il est vrai que dans une élection démocratique, tous les citoyens sont égaux devant la loi. Mais l'égalité dont nous parlons ici est limitée au cadre très étroit de la vie politique. Cette égalité de principe laisse intacte une multitude d'inégalités possibles entre les individus : inégalité physique, sociale, économique ou culturelle. L'individu considéré comme un citoyen égal à tous par l'Etat peut être un pauvre, un malade, un analphabète, un handicapé ou un accidenté du travail.
Est-il juste que l'Etat ne tient aucun compte des autres inégalités possibles ?
Le respect des règles de la démocratie est une norme de base de nos institutions politiques, de même que la reconnaissance à tous les citoyens d'un certain nombre de droits fondamentaux : le droit à la liberté, le droit à la sécurité, le droit à la vie privée, le droit à un procès juste et équitable, etc. L'ensemble des institutions politiques, qu'il s'agisse du système judiciaire, du système fiscal ou des tribunaux administratifs qui règlent les litiges entre les citoyens et l'Etat, sont soumises à des normes de justice et d'impartialité. L'Etat moderne intervient dans la vie sociale et dans le fonctionnement des institutions de multiples façons : il légifère, il réglemente, il lève les impôts, il redistribue la richesse, il fournit des services.
Il est évident que ces interventions ont une dimension morale. Elles ne manquent pas de soulever, au-delà des aspects techniques, pratiques ou juridiques de la gestion des affaires publiques, des controverses d'ordre moral. D'ailleurs, certaines prérogatives morales fondamentales formulées dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme de l'ONU stipulent : le droit au respect, le droit à la liberté, le droit à l'égalité, le droit à la vie, le droit à la dignité, etc.
C'est l'idéal d'une société de type démocratique où chaque être humain libre et autonome obéit à des lois auxquelles il peut consentir parce qu'elles sont fondées sur l'impératif catégorique et ses principes d'universalisation et de respect des personnes.
Nous avons tous des opinions, qui sont différentes suivant chacun. Or à chaque fois chacun est persuadé d'avoir la «bonne», c'est-à-dire l'opinion vraie. Si donc chacun agissait uniquement conformément à ce qu'il croit être vrai, le conflit des opinions deviendrait un conflit entre les hommes, qui s'achèverait en guerre civile de chacun contre tous les autres. Je peux exprimer mon désaccord pour essayer de convaincre le souverain de changer la loi ; mais je ne peux pas de moi-même décider de ne plus la respecter.
Tous, nous avons des opinions ; tous y tenons, et tous, nous sommes persuadés que notre opinion est la bonne. Si chacun donc ne suivait que ce qu'il croit être juste, le corps politique se dissoudrait et l'Etat sombrerait dans la guerre civile. Il faut des lois auxquelles tous acceptent de se soumettre, même lorsqu'elles paraissent injustes, c'est le seul moyen de garantir à chacun la paix et la sécurité.
Pour que la vie en commun soit possible, il faut donc que chacun ait renoncé à agir «suivant le seul décret de sa pensée», c'est-à-dire selon ce qu'il croit être juste : il faut des lois communes, expression de la souveraineté qui s'applique à tous et auxquelles tous se soumettent.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.