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L'Islamisme démocratique… est-il possible ?
Mémoire du temps
Publié dans Le Temps le 10 - 07 - 2011

Par Khaled GUEZMIR - Les sondages d'opinion, peuvent-ils être fiables sachant que le Tunisien est déjà versatile et méfiant de nature ! Que dire alors quand il s'agit de le mettre devant un possible fait accompli d'un style de gouvernement dont il ne connaît pas les risques ni les aboutissements.
En parlant de risques ils sont hasardeux et incalculables !
Ou bien on s'embarque de manière irréversible vers un système de démocratie classique à l'occidentale, donc libéral avec une véritable séparation des pouvoirs et des mécanismes qui permettent l'alternance au pouvoir de manière épisodique et pacifique. Ou bien c'est le retour au despotisme avec un système verrouillé par les messianismes et les idéologies totalitaires « rénovées » aux couleurs du temps. Le fait de voir ces partis extrémistes parler de « démocratie » et de liberté d'opinion, il y a de quoi se jeter de « l'Africa » pour ne pas cautionner cet immense canular de mauvais goût qui ne convainc que les dupes et ils sont bien nombreux par les temps qui courent… sondages à l'appui !
Les sociologues et les politiciens devraient se pencher sérieusement sur le phénomène révolutionnaire tunisien, si problématique. Nous sommes partis d'une aspiration profonde à la dignité et à la justice, symbolisée par la génération « Bouazizi » et son sacrifice suprême, d'une quête de l'égalité de tous devant les lois et les avantages administratifs et financiers accordés si généreusement par le système précédent à quelques hommes d'affaires métamorphosés en milliardaires véreux et corrompus proches alliés du pouvoir, pour arriver à cette exigence cette fois purement politique : l'instauration de la démocratie politique.
Evidemment les techniques de la promotion de la justice sociale et celles du développement politique sont différentes et parfois même contradictoires pour ne pas dire antagonistes. La justice sociale implique un « plus » d'Etat, un interventionnisme accru et poussé dans le circuit économique, de la production à la distribution de la richesse acquise grâce aux fruits de la croissance, alors que la démocratie implique un « moins » d'Etat et une plus grande liberté et d'autodétermination dans le comportement politique des individus et des groupes.
A l'arrivée il va falloir un jour ou l'autre essayer de bâtir le « juste milieu » si cher à Aristote pour diffuser l'aisance populaire et le bien être collectif, sans étouffer les libertés individuelles et sans tuer la démocratie pluraliste.
Pour cela l'occident a inventé la démocratie libérale et sociale ou la « social-démocratie », qui a presque fusionné les partis de gauche et de droite et qui a fait que la différence entre eux est à peine perceptible.
Mais la base même de cette « systémie » demeure la sacralité de l'individu, sa liberté, et sa supériorité par rapport à la société. Ceci est d'ailleurs codifié par la légitimité de « la résistance à l'oppression » contre tout système despotique ou totalitaire et qu'on trouve dans la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen depuis 1789.
Dans les pays arabes et musulmans on continue à privilégier la solution « islamique » qui permettrait « juste milieu » aristotélicien entre la liberté et la justice en s'appuyant sur la solidarité sociale et la fraternisation des musulmans . le système aurait été idéal si la pratique l'avait imposé dans le vécu des musulmans. Malheureusement toutes les révolutions arabes et musulmanes à l'image de l'Iran, qui a constitué en 1979 une chance inouie, et une occasion unique de bâtir un modèle un modèle de démocratie musulmane opérationnel et crédible, ont finalement accouché de systèmes autoritaires absolus pour ne pas dire totalitaires et répressifs.
Il reste la solution « turque » mais là encore on ne veut pas accepter côté islamiste qu'elle ait été plutôt le fruit et la conséquence de la « laïcité » imposée par Mustapha Kamel Attaturk, que celle d'une évolution naturelle de l'islamisme vers la démocratie.
Avec cette chaleur c'est un miracle que d'y voir plus clair et surtout de dire franchement si l'islamisme s'accommode réellement de la démocratie !
En tout cas, à ce jour, aucun Etat idéologiquement « islamiste » ne connaît la démocratie. La Tunisie peut-elle déroger à la règle ! l'Avenir « sondage » nous le dira.


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