Les fidèles du cinéma ont suivi vendredi dernier, à la salle de cinéma Le Colisée, le long métrage Si le vent soulève le sable. Ce film belge (Wallonie-Bruxelles) de Marion Hansel, sorti en 2006, est en réalité une adaptation du roman de Marc Durin-Valois, Chamelle. En une heure et demie, le film propose un voyage avec des protagonistes nomades qui ont quitté leur village dans le but de trouver une source d'eau potable. Rahane, accompagné de sa femme Mouna, ses trois enfants, quelques brebis et une chamelle, part donc vers l'Est, à la recherche d'un puits. Pendant plusieurs jours de marche pénible, la famille a parcouru des contrées dangereuses, sous un soleil étouffant et brûlant, croisant ainsi à plusieurs reprises la mort. Poursuivant un objectif plutôt incertain, cette famille, qui communique rarement, perd à chaque passage un enfant. Le premier, Ravil, a été enlevé par des officiers de l'armée, alors que le deuxième, Ako, a été tué par des passagers, dans une autre contrée. Toujours obstinés, Rahane, Mouna et leur petite fille Sacha continuent leur voyage. Au bout de quelques jours, Mouna, atteinte d'une hémorragie, a trouvé la mort, laissant son mari et sa fille seuls face à leur destin. Après une longue errance dans le désert, Rahane et Sacha, qui ont failli mourir de soif, de fatigue et de désespoir, ouvrent les yeux pour se retrouver dans une infirmerie. Sauvés et soignés par une jeune et belle infirmière blonde, ils se sentent rassurés sur leur état de santé et l'état de leur chamelle... Ce film dépeint avec une grande intensité la longue et douloureuse errance de tout un peuple à travers ces personnages et tire la sonnette d'alarme sur les risques graves d'une pénurie d'eau potable.