Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Non à la violence dans les établissements universitaires oui à la liberté de pensée et de créativité Rassemblement de protestation au Bardo devant la Constituante
Des professeurs universitaires, des étudiants, des représentants de partis politiques, des syndicalistes et des membres de la société civile se sont rassemblés, hier, devant l'hémicycle du Bardo qui abrite les réunions de l'Assemblée constituante, pour protester contre la violation des libertés publiques, individuelles et académiques à l'université. Les protestataires qui dénoncent la violence dans l'enceinte universitaire, ont souligné leur attachement à la liberté de pensée et de créativité. Ils ont brandi des pancartes où on peut lire «non à la violation des libertés académiques» et «non à la violence dans les établissements universitaires» ou encore, «contre l'agression des universitaires». D'autres slogans refusant le niqab et les courants rétrogrades et extrémistes dans l'enceinte universitaire, ont été, également scandés. « Chacun est libre de mettre ce qu'il veut, mais en classe, le niqab empêche la communication », explique une professeur universitaire participant à ce mouvement. Pour Fadhel Moussa, professeur universitaire et membre de l'Assemblée constituante, (Pôle démocratique moderniste) la question est sortie du cadre des revendications légitimes. Toutes les réclamations doivent, impérativement, passer par le conseil scientifique estime l'universitaire qui suggère l'organisation d'élections au sein des universités. De nombreux protestataires ont précisé que ce mouvement se poursuivra tant que des actions concrètes ne sont pas entreprises. Sur un tout autre registre, les manifestants réclament la diffusion en direct des délibérations de l'Assemblée constituante. Ils demandent aux « représentants du peuple » de ne pas se contenter de défendre les intérêts de leurs partis respectifs : « Nous ne voulons pas d'une Assemblée constituante au service des intérêts des partis et de la dictature», «oui pour l'élaboration de la Constitution et non pour le rétablissement de la dictature». Ce rassemblement de protestation intervient dans le cadre de la grève générale décrétée par la Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l'Union générale tunisienne du travail, à la suite des derniers évènements survenus à la faculté de La Manouba.