De notre envoyé spécial Avec un peu plus d'un quart de siècle d'expérience et une bonne quinzaine de clubs entraînés (nous n'avons pas vraiment fait le compte), Faouzi Benzarti est un entraîneur «blindé». Son expérience et sa «sérénité technique», il les communique à ses joueurs qui en auront bien besoin en cette fin d'après-midi à Fès. Sa «grinta» aussi car nous avons comme l'impression que ça se jouera au courage face à ce redoutable adversaire qu'est le MAS. Les interviews classiques, Faouzi Benzarti n'aime pas trop ça. Nous nous sommes contentés d'une petite discussion amicalo-technique. Voilà d'ailleurs une expression par nous inventée qu'on aimerait bien voir s'instaurer dans les relations entraîneurs-journalistes. Absences : «Ça fait un bon bout de temps que je fais avec. Et même s'il s'agit là d'un véritable exercice d'équilibrisme, cela ne nous réussit pas trop mal et maintient le groupe dans une pression positive. J'espère que cet effectif réduit ne nous jouera pas un mauvais tour lors de cette ultime étape. Le soir du départ, nous avons même eu une ultérieure perte : Nafaâ Jebali». Mehdi Meriah ou Seifeddine Akremi? Le premier tient la corde, le second nous parlait beaucoup et nous nous demandons pourquoi cet excellent joueur est délaissé de la sorte. Atout : «Bien sûr le but de l'aller, mais aussi et surtout cette défense qui rassure à nouveau, qui est solide et solidaire et qui n'encaisse presque pas de buts. En peu de temps, nous avons réussi un travail formidable à ce niveau. Rien ne peut se faire sans une bonne défense. Aujourd'hui, nous l'avons». Equilibres : «Mais il ne faut pas se leurrer : abandonnée à elle-même, une défense, si solide soit-elle, peut craquer face aux assauts adverses. C'est pour cela que j'insiste toujours auprès de mes joueurs sur la nécessité de la couverture, du soutien et de la solidarité. C'est ce qu'on appelle l'équilibre en football. Les équilibres entre défense, milieu et attaque. Si nous arrivons à assurer ça, la victoire ne pourra pas nous échapper». Entrejeu : «Et comme je parle d'équilibres, il est incontestable que le milieu du terrain est au cœur du jeu et de l'entrejeu. Sans ce compartiment, la défense ne pèse rien et l'attaque ne peut pas espérer des ravitaillements». Remarque : quand Faouzi Benzarti sort de ses gongs sur la touche, c'est toujours à cause d'une couverture déficiente, d'un mauvais repli et parfois d'un soutien qui n'arrive pas. L'attaque? Nous avons préféré ne pas en parler avec Faouzi Benzarti : Dhaouadi, Ezechiel et Mouihbi, c'est l'assurance d'un exploit à tout moment. Et si l'un de ces trois en réussit un, on ne reparlera même plus de… défense ou de milieu !