Pour le sixième jour consécutif, les sit-inneurs continuent leur mouvement de protestation au moment où l'Assemblée nationale constituante examine, en plénière, le projet d'organisation provisoire des pouvoirs publics et du règlement intérieur de l'Assemblée. Hier, des slogans ont été brandis par les sit-inneurs appelant à abandonner le projet portant organisation provisoire des pouvoirs publics. Rassemblés devant le siège de la Constituante, plusieurs représentants de la société civile et de partis politiques, des indépendants, des citoyens et des habitants du bassin minier de Gafsa ont plaidé, également, en faveur de la mise en place de mécanismes de développement régional, de la distribution équitable des richesses et de la satisfaction des revendications légitimes des citoyens à l'emploi. Selon une déclaration rendue publique par les sit-inneurs, le projet d'organisation provisoire des pouvoirs publics se veut un instrument pour instaurer une nouvelle dictature dirigée par un seul parti qui commande et contrôle tous les départements de l'Etat et tous les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Dans cette même déclaration, ils plaident en faveur de la modification du projet du règlement intérieur de la Constituante et de l'adoption, à la majorité des deux tiers, de toutes les décisions. Il s'agit, également, de soumettre le projet de la Constitution à un référendum populaire, dans le droit fil de la consécration de la démocratie populaire. Les sit-inneurs se prononcent, aussi, en faveur de la diffusion en direct des débats de l'Assemblée nationale constituante et de ses commissions et de la publication de tous les textes qui en sont issus et des procès-verbaux de leurs réunions. Les signataires de cette déclaration appellent, d'autre part, à inscrire le droit à l'emploi dans le texte de la Constitution, à entamer en urgence le traitement des dossiers de la corruption administrative, politique et financière et à incriminer la normalisation avec l'entité sioniste.