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Le droit au travail...
Handicapés en Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 12 - 2011

Un grand nombre de personnes atteintes d'un handicap léger, mais qui sont en mesure de travailler vivent quotidiennement dans des conditions précaires à cause d'un manque de solidarité. En effet, ces handicapés vivent souvent isolés et dans des conditions vraiment médiocres. D'abord, ils n'ont pas toujours droit au travail dans une entreprise ou même un atelier en tant que techniciens dans divers domaines d'activité adaptés à leur situation comme la menuiserie, l'horlogerie, la poterie, les objets d'artisanat... En fait, pour un handicapé moteur, par exemple, il est possible d'effectuer quelques travaux comme une personne ordinaire dans la mesure où ces activités n'exigent pas de mouvements particuliers ou des déplacements.
Au contraire, certains chefs d'entreprise et des artisans qui ont recruté des handicapés ont constaté que cette catégorie de la population est plus productive que les sujets dits normaux, car ils se concentrent sur leur travail du début jusqu'à la fin pour montrer leur talent et gagner la confiance de leurs employeurs. Il est donc nécessaire de fournir des emplois aux handicapés en fonction de leur handicap (sujets sourds-muets, malvoyants, déficients moteurs...). Les sujets légèrement handicapés sont capables de faire divers travaux avec application et soin. Certes, la législation en vigueur a consacré 1% des recrutements aux handicapés, mais celle-ci n'est pas toujours appliquée par les entreprises.
Bénéficier de l'accompagnement nécessaire
Le premier problème des handicapés a trait aujourd'hui à l'emploi. La situation s'est aggravée après la révolution du 14 janvier 2011 car plusieurs entreprises privées ont fermé leurs portes – suite à des faillites ou des actes de vandalisme –, licenciant les travailleurs déjà en exercice. L'espoir de travailler dans une entreprise est devenu, par conséquent, presque une utopie. Les handicapés veulent bien monter leur propre projet et compter sur leur initiative personnelle, mais encore faut-il qu'ils soient bien guidés pour pouvoir contracter un microcrédit et bénéficier de l'accompagnement nécessaire tout au long du processus de création du projet depuis l'idée jusqu'à sa concrétisation sur le terrain. Plusieurs associations s'occupant des personnes handicapées ont mené des actions salutaires en essayant d'aller vers ces sujets à besoins spécifiques, en essayant de les intégrer dans la vie socioéconomique après leur formation et leur prise en charge. Des aides matérielles leur sont même fournies pour qu'ils bénéficient d'un minimum de confort de vie et de bien-être. Ce travail est fait en appui aux actions des autorités publiques. Mais cela reste insuffisant puisque l'on constate toujours ces laissés-pour-compte dans les grandes agglomérations mais aussi et surtout dans les régions de l'intérieur du pays où rien ne va plus.
La Tunisie, qui a modifié la date de la Journée nationale des personnes handicapées pour qu'elle coïncide avec la célébration de la Journée mondiale, en l'occurrence le 3 décembre de chaque année, est appelée à faire plus et mieux pour les handicapés au cours des mois et des années à venir. Et ce n'est pas un hasard si la Journée internationale a cette année pour thème «Ensemble pour un monde meilleur pour tous : inclure les personnes handicapées dans le développement». Les handicapés sont en mesure de participer à la croissance et ils ont fait leurs preuves dans plusieurs unités de production.
Il serait intéressant de mettre en œuvre de nouvelles mesures incitatives et innovantes aussi bien en faveur des chefs d'entreprise qui sont disposés à faire travailler des handicapés qu'en faveur des handicapés eux-mêmes, surtout ceux qui sont intéressés par la création de leur projet. Ces mesures peuvent concerner l'aspect financier et fiscal, mais aussi le suivi et l'accompagnement des promoteurs.
Une meilleure prise de conscience
Toute la population, la société civile et les autorités publiques – sans ignorer leurs efforts déjà déployés au cours des dernières années – sont appelées à une meilleure prise de conscience des droits sociaux, culturels, civiques et politiques de ces sujets qui ont une déficience physique, mais sont animés par une motivation débordante.
D'après les chiffres disponibles au ministère des Affaires sociales, le nombre des personnes détentrices de la carte d'invalidité s'élève à 208.465 dont 11% souffrent d'une déficience visuelle, 44% d'un handicap moteur, 28% d'un handicap mental, 12% d'une déficience auditive et 5% de handicaps multiples. Mais il y a aussi ceux qui n'ont pas de carte et n'ont pas pensé à s'en procurer. Plusieurs sujets font l'objet d'un traitement permanent qui nécessite des dépenses et parfois des déplacements, ce qui constitue en soi une source de désagréments supportés par cette frange sensible de la société.
L'Etat s'est déjà engagé à garantir les droits des personnes porteuses de handicap. Car cela fait partie intégrante des droits de l'Homme. Même au niveau de l'infrastructure, plusieurs choses sont à revoir. Certaines administrations et entreprises n'ont pas prévu, par exemple, un accès spécial pour les handicapés moteurs qui se trouvent dans leur fauteuil roulant. Les trottoirs ne sont pas très pratiques non plus. Le public, d'une façon générale, est sensibilisé aux besoins de cette catégorie de la société dont une partie souffre en silence sans oser crier son mal ou solliciter de l'aide pour pouvoir s'intégrer dans la vie socioéconomique.
Les enfants handicapés font face, quant à eux, aux problèmes d'intégration scolaire. Ils se trouvent ainsi marginalisés ou isolés et ne sont pas tous en mesure de participer aux activités collectives de loisirs. Par le passé, on a essayé de diviser les élèves porteurs d'un handicap profond et ceux qui sont normaux ou légèrement handicapés. Le but recherché est d'éviter l'exclusion, mais aussi de ne pas perturber la bonne marche des cours. Car certains handicapés ont besoin de plus d'explications et de temps pour écrire. En tout cas, un grand nombre de handicapés a pu passer le stade des études universitaires pour devenir des éléments actifs dans la société et occuper des postes de haute responsabilité.


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