• «Mes principes ne me permettent pas de livrer Baghdadi Mahmoudi en cette phase que connaît la Libye», …souligne le président de la République Une rencontre a eu lieu, mardi après-midi, à Benghazi, regroupant le président de la République Moncef Marzouki, le président du Conseil national de transition libyen Mustapha Abdeljalil, ainsi que plusieurs représentants de la société civile libyenne. Cette rencontre a porté notamment sur l'affaire de Baghdadi Mahmoudi, l'évolution de la situation sécuritaire sur les frontières tuniso-libyennes ainsi que sur les perspectives de développement des relations entre la Tunisie et la Libye. Elle a, également, permis d'examiner la possibilité pour les Tunisiens d'aider les Libyens à organiser l'Assemblée nationale générale prévue pour mi-2012. Au cours de cette rencontre, M. Marzouki a fait état de la nouvelle dynamique politique et économique qui s'est installée entre la Tunisie et la Libye, dynamique qui, a-t-il dit, «ne manquera pas de redéfinir les relations entre les deux pays». «La Tunisie et la Libye partagent un passé commun marqué par l'injustice, l'oppression et la tyrannie», a-t-il relevé, estimant que le temps est venu pour renforcer la liberté de circulation, de résidence, de travail et d'acquisition de biens et consacrer la communauté d'appartenance. «Mon vœu le plus cher est l'édification d'une union des peuples arabes où la Tunisie et la Libye jouent le rôle de locomotive», a-t-il espéré. Evoquant l'affaire de Baghdadi Mahmoudi, M. Moncef Marzouki a tenu à préciser que son extradition est tributaire d'un procès équitable et de l'obtention de garanties de sa protection contre toute agression physique. «Mes principes ne me permettent pas de livrer Mahmoudi en cette phase que connaît la Libye. Je suis un défenseur des droits de l'Homme et je ne déroge pas à mes principes», a-t-il précisé. De son côté, M. Mustapha Abdeljalil a regretté les derniers événements survenus sur les frontières tuniso-libyennes qui, a-t-il dit, «ont mis la Libye dans l'embarras avec la Tunisie». «Nous allons œuvrer durant la période à venir, en collaboration avec les révolutionnaires dans les forces de l'armée et de la sécurité nationales, pour mieux maîtriser les frontières terrestres et les espaces aérien et maritime», a-t-il rassuré en conclusion. La ville de Benghazi a été la dernière étape de la visite du président de la République en Libye. De son côté, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, devra se rendre dans les jours à venir à Tripoli.