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Enfer et contre tous
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 01 - 2012


Par Fethi EL MEKKI*
André Malraux disait : «On ne fait pas de politique avec de la morale, on n'en fait pas davantage sans».
La campagne électorale pour la Constituante a glissé sur le dos du Tunisien comme l'eau sur les plumes du canard et les amendements et textes de lois pour s'installer démocratiquement pour deux ou trois décennies, vont à priori, être votés entre chiens et loups...
Le parti vainqueur, très optimiste, radieux et poilu, du miel aux lèvres, mais un fouet caché dans le dos, promet monts et merveilles. Ses militants «frères et sœurs sourires», parlent comme on asperge d'eau bénite. Et comme derrière leurs sourires angéliques se cachent les mâchoires d'un requin-marteau et que l'homme est un loup pour l'homme, il va falloir s'en méfier...
Pour le pouvoir, les présidents des partis CPR et Ettakatol ont décidé de ne plus exister et de se transformer non pas en statue de marbre, mais en statue de céramique, dont on fait le carrelage et d'envoyer balader tous leurs principes d'un revers de mains.
Ils ont décidé, l'œil moqueur... de jouer en solo... de composer, avec des gens qui se sont limés les canines, qui sont entrain de paver le paradis terrestre de leurs mauvaises intentions et qui n'ont pas la gourmandise d'un chat. Etrange attelage où tout le monde s'embrasse... mais à couteaux tirés, dans une ambiance qui fait froid dans le dos. C'est probablement une mauvaise idée, mais facile à réaliser comme toutes les mauvaises idées.
Pour un upsilon de pouvoir, pâles comme la lune et tristes comme la nuit, ils ont caressé le nez du lion, conté fleurette à leurs militants et trahi le rêve des Tunisiens. Ne dit-on pas que l'arbre qui pousse ne se soucie pas des fruits qui tombent ?
Messieurs, sachez qu'à force de valser enlacés, on finit par déraper et si vous êtes enchantés d'être aux premiers rangs, vous avez dressé le décor caricatural d'une opérette dangereusement explosive. Quand on veut dîner avec le diable, il faut avoir une longue cuillère ou de bons, intermédiaires, vous n'avez ni l'un, ni l'autre.
D'après vos mines fleuries et réjouies, vous dormez d'un sommeil d'aplomb et vous faites de beaux rêves, je suis curieux en tant que médecin, de savoir comment vous faites, car ça fait un bon bout de temps, que l'insomnie est notre compagne de nuit. Des mythomanes ont laissé entendre que des accords curieux ont été conclus, depuis belle lurette, dans les sombres corridors de la petite histoire. Consternés, vous avez démentis ces propos. En vérité, la vérité est un bouchon de liège, on a beau la noyer, elle remonte toujours à la surface.
Au 7e fiel
Devant le palais du Bardo, à défaut de démocratie, on a eu droit à la médiocratie, avec en sus la curée purificatrice. On s'est battu à coups d'Allahou Akbar, sabre au clair, à coups de projectiles, de gourdins et d'arbalètes dans une ambiance de bal masqué. Certains sont pris dans leur fiel, comme les piquets dans le ciment et se sont inspirés du premier homo-erectus qui a abattu sa massue sur la tête de son voisin avant de traîner sa femelle par les cheveux, histoire de lui faire comprendre qui commande dans la grotte. Pourtant les hommes des cavernes avaient de l'humour.
Nos barbus menacent et vocifèrent, mais ne montrent pas encore leurs griffes. Leurs maîtres à penser, insaisissables comme le vent, politiquement polyglottes, aux sourires accueillants aussi naturels qu'un vernis à ongle, mettent leur style habituel en veilleuse et jardinent. C'est le double langage.
Ces sages à l'œil torve et très forts en chicane sont les seuls à faire couler l'eau bénite. Plates comme l'eau, leurs réponses stériles épousent les formes de toutes les carafes. Hantés par des rêves hors de prix, ces factieux passent leur temps à regarder leur avenir dans le rétroviseur et sont convaincus que même les roses ont des épines. Quoi qu'ils disent, ce que l'on pense de ces gens là, c'est ce que l'on sait d'eux et quoi qu'ils fassent, tout sonne tout le temps faux.
Le dépotoir
Des homo-sapiens, sortis d'on ne sait d'où, un tout petit peu néandertaliens, ont décidé de faire rayonner leur riche culture à coup de silex et de bâtons, dans les hauts lieux du savoir et de la connaissance et où se recrute notre future élite (sic). A quand les coups de machettes ?
Certains de nos étudiants, adolescents à perpétuité, analphabètes, frustrés et boutonneux, au lieu d'essayer de comprendre pourquoi le fossé entre le monde impie et le notre est pratiquement insurmontable, se trimballent dans les facultés avec un tapis de nattes, entre les bras, à défaut de bouquins, pour combler leur inculture et chassent la femelle probablement nymphomane, parmi leurs collègues ou professeurs... Glandeurs et décadence.
Ces menus fretins, virtuose de la photocopie, se sentant lilliputiens dans ce temple de rayonnement et dont l'immensité de leur ignorance et leur virile barbiche, leur ont donné des ailes de poissons volants, semblent fuir la réalité comme le diable fuit l'encens. Ce que nous vivons est probablement un enchantement pour tous les dévots aux esprits pervers qui n'en peuvent plus de s'extasier devant tant de nullité et surtout un atterrissage en vol plané de certains anges au milieu de l'enfer.
Pour ces pauvres marauds, dont le comportement est cautionné par qui on sait, le bon exemple vient d'en haut, puisque, leurs stars quittent la salle, au palais du Bardo, en plein débat, à chaque appel à la prière par la mosquée du coin... Pour aller prier... Renversant...
Le grand cimetière :
La politique devenue folle comme une boussole, se défait et meurt sur la pointe des pieds. On nous a toujours rebattu les oreilles, que la politique, la vraie, est une science et un art, et qu'il y a deux catégories de politiques : les inspirés, idéalistes, blancs comme neige, qui ont la «gueule» de l'emploi et les histrions, obnubilés par les jeux de cirques et piètres tribuns.
La logique voudrait qu'on vote pour les premiers. Cela n'a pas été le cas.
On ne voudrait pas donner à ces novices de quoi acheter un seau et une pelle et les envoyer jouer un peu plus loin. On vient de le faire tout récemment.
J'ai envie de vivre dans une Tunisie prospère, dynamique, attractive, rayonnante, laborieuse, courageuse et ouverte sur le monde, une Tunisie qui fait envie et non pas qui fait pitié.


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