L'équipe nationale en préparation pour la CAN, notre football ne chôme pas. Alors pas du tout! A défaut de mercato estival, celui de l'hiver est très agité. Avec les habituelles aberrations dont notre football est de moins en moins… avare. Ambiance! Réouverture du Zouiten : l'effet Tarek Dhiab? Le moins qu'on puisse dire, c'est que Tarek Dhiab n'a pas été épargné par les critiques depuis sa nomination à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il a même été l'objet d'une véritable campagne de dénigrement et victime d'un procès d'intention à grande échelle. L'homme et le ministre ont visiblement choisi de répondre sur le terrain. Premier résultat palpable:la réouverture du Zouiten. Il y a certes réuni plein de copains (dont ceux de 1978) mais il a également réussi le pari de rouvrir un monument qui était en péril et dont on n'a toujours pas compris les raisons du maintien de la fermeture, et ce, en dépit des travaux entrepris et du temps passé à les faire. Vivement d'autres décisions et d'autres réouvertures. La gourmandise de Iheb Msakni Nous ne savons pas si c'est le fils ou le père (Mondher), mais toujours est-il que la transaction Iheb Msakni-Etoile bute sur les exigences financières du clan des Msakni. A notre connaissance, l'Etoile a proposé 220 mille dinars au joueur par saison (prime de rendement comprise) alors que les Msakni exigent 320 mille dinars, soit 100 de plus. Ceci sachant que l'Etoile a proposé 250 à 300 mille dinars au Stade Tunisien alors que le joueur sera libre en fin de saison. Mais on connaît désormais la chanson: le joueur préfère arriver en fin de contrat pour mieux discuter celui d'après et se mettre tout l'argent dans la poche. Décidement, il n'y a plus de morale dans le foot! Nabil Taïder à l'Etoile Décidément, l'Etoile n'en finit pas de faire de belles affaires en ce mercato hivernal. Namouchi, Belaïd et à présent Nabil Taïder qui débarquera incessamment à Sousse (hier ou aujourd'hui) pour signer son contrat. Signalons que, tout comme Hamed Namouchi, Nabil Taïder est en fin de contrat. Reste maintenant à savoir ce qu'apporteront ces recrutements à l'Etoile sur le plan sportif, et s'ils répondent à des critères strictement techniques ou autres. Un conseil tout de même aux dirigeants de l'Etoile : attention à la grosse différence de salaires entre les joueurs. Cela peut vous «casser des vestiaires» ou, en d'autres termes, l'ambiance du groupe. Jenayah - Driss : la réconciliation ! On savait l'ambiance très lourde et pas très saine ces derniers temps autour de l'Etoile (même s'il y a une légère amélioration) mais l'espoir d'un début de retour à l'union sacrée n'est pas exclu. C'est en tout cas l'impression après la réconciliation en public de Othman Jenayah et Moez Driss. C'était à l'occasion de la réception annuelle de Radio Jawhara Fm. A la remise des trophées pour l'Etoile, Hafedh Hmaïed, nouveau président de l'ESS, a tenu à associer ses deux prédécesseurs aux honneurs, lui qui n'a que trois mois à la tête du club. Un geste d'autant plus apprécié qu'il a permis à Othman et Moez de sceller leur réconciliation par une embrassade. Pour ceux qui ne le savent pas, Jenayah et Driss sont des gendres. Puisse cette réconciliation s'étendre à la grande famille étoilée! Stade Tunisien : la énième pagaille Un entraîneur qui prend la poudre d'escampette (il paraît que Kouki n'a même pas de contrat !) ; des «incontournables» qui font la loi (de l'extérieur) et qui «imposent leurs conseils»; une reprise avec uniquement 14 joueurs sous la conduite de Moncef Ben Saïd ; Rami Jeridi parti sous d'autres cieux; Iheb Msakni en contact avec d'autres clubs ; des caisses vides ; des supporters (s'il y en a encore) en colère, deux défaites de suite (dont la dernière très lourde face au Club Africain) : le moins qu'on puisse dire c'est que le club du Bardo est dans de bien mauvais draps. Cette situation a poussé des anciens joueurs, dont Sabel El Ghoul et Hergal de provoquer une réunion avec le président du club (hier à 17h00) pour essayer de sauver les meubles. Belle initiative dont on saura plus dans les toutes prochaines heures. Mais l'essentiel n'est pas là. Le problème, le vrai, c'est : jusqu'à quand le Stade Tunisien sera dans cette situation ? Sans supporters, sans argent, avec des joueurs qui ne cherchent qu'à foutre le camp et des dirigeants dépassés par les événements et incapables de redresser la situation. Ô rage ; Ô désespoir; Ô impuissance ! Patrick Liewig: le dernier des Mohicans Le CSS le veut ; l'Etoile le veut ; l'Espérance y a pensé un certain moment ; le CA l'a voulu et l'a eu. Patrick Liewig est décidément l'objet de tous les désirs, de toutes les sollicitations. Par respect, par professionnalisme, il a discuté avec tout le monde mais sa réponse a été la même pour tout le monde. «Actuellement, j'ai un contrat avec le Club Africain et je compte bien le respecter. On rediscutera en fin de saison». Voilà quelqu'un qui a des principes. Un véritable Ovni dans notre football. ST-CSS-Kouki : imbroglio ! Il a été débarqué du CSS et récupéré par le ST sur recommandation de Ahmed Mghirbi. Aujourd'hui, il est voulu par le CSS et, désormais, refusé par le Stade Tunisien qui n'en veut plus. Oui, mais voilà, le ST veut qu'il démissionne pour récupérer 3 mois de salaire comme l'énonce le contrat, alors que Nabil Kouki préfère être renvoyé pour ne pas avoir à payer les trois salaires. Et si possible les récupérer. Un véritable vaudeville qui ne fait pas honneur à notre football qui perd ses fondamentaux et sa morale. Maâloul-EST : une affaire de sous? L'affaire Maâloul-Espérance n'en finit pas de faire couler encre et salive. Elle a surtout divisé les «Sang et Or». Certains pensent que Maâloul a raison de partir, ne pouvant plus rien donner de plus à cette équipe, alors que d'autres considèrent ce départ comme une trahison pour quelqu'un qui a tout fait pour arriver à atteindre le rêve d'entraîner l'équipe de ses premières amours. Une chose est sûre : le débat n'est pas près d'être clos. Ce que nous croyons savoir par contre, c'est que Maâloul s'est montré de plus en plus gourmand sur le plan financier et que cela n'a pas beaucoup plu à Hamdi Meddeb. On parle même de 250 mille dinars reçus par le coach de son président avant le départ pour le Japon. Décidément, on ne prête qu'aux riches !