La Chambre de commerce et d'industrie de Tunis (Ccit) fait partie des institutions qui œuvrent, à travers un ensemble d'actions de sensibilisation et d'information, à moderniser le commerce et à introduire une nouvelle culture dont les priorités sont la qualité et la compétitivité. C'est à ce propos qu'elle veille, notamment, à développer l'activité de franchise. M. Mounir Mouakhar, président de la Ccit, note qu'il est d'abord important de comprendre le concept de franchise et les éléments qui le régissent, précisant que c'est un contrat, à la fois simple et complexe, entre un détenteur d'une marque (franchiseur) et un utilisateur de cette marque ( franchisé). Ce contrat définit les obligations et les droits de chacun. Selon M.Mouakhar, ce système, utilisé depuis longtemps dans certains pays européens et aux Etats- Unis, a prouvé son efficacité et a permis à beaucoup d'entreprises de se développer. «Il favorise, en effet, l'expansion de l'entreprise non pas par ses propres moyens, mais à travers la création de projets autonomes qui ont toutes les chances de réussir dans la mesure où ils reprennent un nom, une marque, un concept, un processus de gestion qui ont fait leurs preuves et qui ont montré leur efficacité», ajoute-t-il. Ainsi, ce système permet-il de créer de nouveaux projets, particulièrement pour les jeunes ayant une formation et capables de reproduire des projets réussis en Tunisie et dans toutes les régions. La difficulté réside, toutefois, à se conformer au concept original, note, encore M.Mouakhar qui ajoute que la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis veille, à travers nombre d'actions, dont le Salon Tunis med Franchise, à développer la culture de la franchise et particulièrement celle locale dans divers domaines. «Il suffit de voir comment se porte ce secteur dans certains pays développés, tels les Etats-Unis où 50% du commerce se fait sous forme de franchise pour comprendre la portée économique et les avantages de ce secteur», souligne-t-il encore, attirant l'attention sur la fait qu'en Tunisie, cette activité demeure encore faible. Pour développer cette activité et optimiser son apport économique, notre interlocuteur pense qu'il est essentiel de développer la franchise locale et encourager la franchise tunisienne à l'étranger. Ces objectifs ne pourraient être atteints sans la liberté d'entreprendre, facteur central pour toute expansion économique. En Tunisie, c'est en 2009 que le concept «franchise» est apparu, pour la première fois, dans un texte juridique en marge de la loi pour la modernisation du commerce. Toutefois, ce décret a autorisé 26 secteurs seulement, fait qui constitue une entrave au développement optimal de cette activité. C'est à ce propos que M.Mouakhar invite à revoir la législation en élargissant les secteurs afin de renforcer la compétitivité de nos produits tout en créant de nouveaux emplois.