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Révolution, l'An1
Vendanges
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 01 - 2012

Cette chronique évoque le temps qui passe, ses heurs et malheurs, livrée jeudi pour marquer une pause entre le départ et la fin de semaine, une rubrique du milieu en somme, de l'entre- deux, qui se prépare à un rythme lent, au gré des actualités. Juste une rivière qui coule, sans bruissements. Vendanges précoces ou tardives, celles de «l'amour» dit la chanson, amours frémissantes de lecture, de culture ou de partages, sans murailles, elles sèment à tous vents.
Il va pleuvoir des hommages. De quelle façon, à la veille de cette date anniversaire de la révolution saluer la mémoire de nos martyrs en évitant l'éditorialisme et la grandiloquence ? Juste une pensée aux 850.000 chômeurs, aux forces vives sans horizons, à l'espoir d'une société moderne et ouverte. L'anniversaire de l'An 1 de la Révolution occupent le devant de la scène culturelle. Tous les espaces vieux, nouveaux et la rue avec, programment des activités à la mesure de l'événement et à la taille de leurs moyens. Les grosses machines sortent l'artillerie lourde, le Kennedy Center Opera House à Washington, présente Hannibal Barca, la symphonie de Jalloul Ayed avec un orchestre tuniso-américain. A Paris, l'Institut du monde arabe (IMA) propose Dégagements, la Tunisie, un an après, une exposition qui réunit une vingtaine d'artistes contemporains , essentiellement tunisiens reconnus, peinture, photo, sculpture, vidéo, caricatures et tags, témoignent de l'affranchissement de l'image en temps de révolution. Une exposition qui fait grand bruit et prend son temps ( du 16 janvier au 1er avril). Mishket Krifa, commissaire, souligne, «Ce bouillonnement et cette mobilisation, sans précédent dans l'espace public et dans la blogosphère ont percuté de plein fouet le milieu artistique et culturel. Créateurs et citoyens, acteurs et témoins, les artistes ont accompagné, dès les premières étincelles, les événements en cours, l'histoire en marche»
Ce que qui est sûr, l'An 1 n'est pas célébré à sa juste mesure, pas de paillettes, encore moins de feux d'artifice. Quoi qu'on dise, les esprits ne sont pas à la fête. L'année d'après, qui sait.

Née au Kef, Corinne Scemama Ammar a quitté la Tunisie en 1967, elle est actuellement psychiatre à Marseille. Attachée à son judaïsme tunisien, elle a décidé d'aller à la rencontre des juifs qui sont restés dans le pays malgré eux, pour essayer de les aider, de les comprendre. Cela donne Les derniers magnifiques- L'Harmattan (août 2011), un récit plein d'anecdotes touchantes, nappé de regrets, de nostalgie. Scemama Ammar a construit un projet de soin pour les juifs qui habitent la maison de retraite de l'OSE (Œuvre de secours de l'enfance) à La Goulette, dix voyages et de nombreuses visites s'ensuivirent. Les souvenirs se bousculent chez ces personnages «qui ont presque tous une pochette en plastique à la main, vieillie, abimée, mais dont ils ne peuvent se séparer. Ils ont mis à l'intérieur des miettes de leur vie qu'ils ne lâcheront pour rien au monde». Des portraits sont esquissés avec affection, des faits et gestes sont relatés avec force détails. A travers les rencontres culinaires, l'auteur qui avait pour objectif de mettre un certain nombre d'activités, a réussi «à organiser la circulation de la parole entre les résidents, ce qui n'a jamais eu lieu». Le plus amusant dans cette communauté, c'est leur attachement à la cuisine, elle est pour eux un sujet de bataille sans fin, dans cette maison, connue sous le nom de «villa Fiorentino». Les résidents évoquent le pâtissier ou le marchand de fricassés, comme s'ils étaient là, alors qu'ils ont disparu depuis au moins quarante ans. Tel plat est proposé, interprété selon la tradition familiale de telle façon et non pas d'une autre. Et tout ceci nous projette dans un passé pas très lointain où la cuisine juive tenait une place de choix dans la gastronomie tunisienne. De lieux perdus en personnages connus, le livre ravive notre mémoire. Une douce nostalgie.

Une saillie admirable «La Tunisie vit une époque de dévoilement vertigineux », Fethi Ben Slama, psychanalyste commentant l'actualité politique. Esthétique de la trouvaille? Plutôt l'art de mettre les mots sur les choses.


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