Tunisair - Evolution des indicateurs de l'activité commerciale pour avril et mai 2025    La Tunisie parmi les 20 meilleurs écosystèmes de startups au monde    216 Capital investit dans Talenteo, la startup RH Tech africaine en pleine expansion    WTA Berlin : Ons Jabeur en demi-finales en double et en quarts en simple    Grève générale à la CTN à partir de cette date    En images : Menzel Bourguiba partiellement inondée à cause des pluies    Skhira : cinq agents de la Garde nationale périssent dans un terrible accident de la route    Sfax : cinq morts parmi les forces de sécurité dans un accident de la route    Les Tunisiens en Iran sont en sécurité, assure le ministère des Affaires étrangères    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Météo en Tunisie : des pluies attendues sur plusieurs régions    Journée d'étude à la Cité de la Culture Chedly Klibi : la couverture sociale des artistes tunisiens à l'ordre du jour    Pétrole, inflation et finances publiques : le diagnostic de Moez Soussi    Le CNRD presse les banques à respecter les décisions de la Banque centrale    ARESSE, une initiative pour relever les défis environnementaux    Missiles iraniens sur Tel-Aviv : l'entité sioniste de nouveau frappée    L'Iran frappe des sites de renseignement militaire sionistes    Un séisme de magnitude 6,1 frappe le Japon    L'OACA lance des cartes de parking électroniques à l'aéroport Tunis-Carthage !    33.000 élèves passent aujourd'hui le concours de la neuvième    Taher Mezzi : les négociations sociales doivent porter sur les aspects réglementaires et pécuniaires    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Hind Sabri déchue de sa nationalité égyptienne? Il s'agit d'une fausse information    Bassem Ennaifer : vers une croissance de 3,9% en 2027    Caravane Al Soumoud 2.0 en préparation : Ghassen Henchiri annonce une suite à l'initiative    Hasna Jiballah loin de ses objectifs, l'échec cuisant des sociétés communautaires    Le Chef de l'Etat reçoit le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger : Le front diplomatique au service de la libération nationale    Lutte contre la criminalité et la spéculation : Saïed donne ses instructions    Fonction publique et institutions : L'heure du tri et de la restructuration    Mondial des clubs : Al-Hilal arrache un nul historique face au Real Madrid    Para-athlétisme : La Tunisie règne sur le Grand Prix de Tunis avec 24 médailles    3e anniversaire en prison : Chayma Issa et Dalila Msaddek rendent hommage à Jaouhar Ben Mbarek    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    France : Vers l'interdiction des mariages avec des sans-papiers    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Ons Jabeur bat Jasmine Paolini et se qualifie pour les quarts de finale du WTA 500 de Berlin    Fête de la musique - L'orchestre fête la musique: Pôle musique et Opéra    Caravane Soumoud : retour vers la Tunisie après la libération des personnes arrêtées    Sonia Dahmani visée par une nouvelle affaire sur la base du décret 54    Le festival d'Oudhna 2025 se tiendra du 26 juillet au 5 août et sera consacré aux arts populaires    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    Il y un an Khémais Khayati nous quittait : la liberté à hauteur d'homme    Coupe du monde des clubs 2025 : sur quelle chaîne suivre Manchester City face au Wydad ?    Ridha Lamouri: Le galeriste passionné    beIN MEDIA GROUP prolonge ses droits exclusifs de diffusion de la Premier League jusqu'en 2028    KOTOUF Festival célèbre le patrimoine littéraire et l'UNESCO à Djerba    Ons Jabeur poursuit son parcours à Berlin en double et en simple    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



A propos des nouvelles nominations à la tête d'institutions médiatiques
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 01 - 2012


Par Abdelkader BEN JDIRA*
Nul doute que le secteur de l'information-communication a été complètement déformé, dévié de son objectif primordial (la production du sens) du fait de la censure et autocensure, imposées par des textes de loi coercitifs et une pseudo-éthique. Mais ce qui est plus grave, c'est que ce secteur s'est transformé durant les cinq dernières décennies en outil entre les mains du gouvernement et de ce fait seul le point de vue officiel était diffusé. Autrement dit, pour être en mesure d'exercer, dans une quelconque institution médiatique, le spécialiste en communication (journaliste, animateur, producteur, etc.) doit adhérer, corps et âme, à la défense des thèses gouvernementales, à se faire le porte-parole du pouvoir en place. Dans le recrutement du personnel des institutions médiatiques, toutes catégories confondues, le critère majeur a toujours été l'appartenance, même formelle à l'ex-RCD. On faisait toujours fi du critère «compétences» — relégué au dernier rang et même aux oubliettes — le gouvernement se souciant peu de la « qualité » du produit médiatique et ne cherchant qu'à faire de la propagande, à endoctriner les masses, à les manipuler à travers une démagogie, une langue de bois, qui a fait ses preuves durant plus de cinquante ans ...
De la nécessité de révolutionner le secteur de l'information-communication
Partant de ce constat, il est évident que ce secteur ne nécessite pas de simples réformes — il est impossible, à notre sens de réformer ce qui a été déformé, pendant très longtemps — mais doit être révolutionné, subir un changement de fond en comble, un changement radical, et c'est là l'objectif que s'est tracé le Cniic (Conseil National Indépendant de l'Information et de la Communication ), à sa constitution, suite à une initiative révolutionnaire émanant du journaliste-syndicaliste, chevronné, Hassan MENSI, bien connu aussi bien dans le domaine de l'information-communication que dans la lutte syndicale pour affirmer la liberté de la presse...
Le Cniic s'est tracé pour objectifs de diagnostiquer l' « état de santé » de ce secteur et d'essayer de contribuer à sa promotion à travers une stratégie bien définie , en commun, par tous les acteurs concernés par l'agir communicationnel, à savoir les journalistes et communicateurs, les directeurs d'entreprises médiatiques, les juristes, les chercheurs , les composantes de la société civile, qui est appelée à constituer un « lobby » en mesure de faire contrepoids au pouvoir en place, convaincus que nous sommes que le secteur de l'information-communication est bel et bien un « quatrième pouvoir », un pouvoir régulateur des trois autres pouvoirs.
Notre conviction est, donc, que le « quatrième pouvoir », en étant libre, indépendant, autonome, multiple, varié, constitue le meilleur garant d'une bonne gouvernance, un garant du développement à tous les niveaux.
L'information-communication : un secteur autonome
Considérant le secteur de l'information – communication d'un point de vue systémique, donc ayant son autonomie, nous considérons que ce qui importe le plus c'est comment ce système s'autorégule, s'autogère.
Commençons par dire que ce secteur, d'après nous — en tant que membre du Cniic — a besoin d'une « épuration » touchant et le personnel à la tête des institutions et instances médiatiques, d'une part, et les « acteurs » impliqués dans l'agir communicationnel, dont bon nombre ont été sélectionnés pour leur adhésion aux instances du pouvoir tyrannique de Zaba, essentiellement, et sont des « intrus » à la profession, d'autre part. Or, si l'on admet que nous sommes à une étape transitoire, un passage démocratique, cette « épuration », cette réorganisation ou restructuration du système doit , à notre sens, émaner du système lui-même et non pas être imposée, quelle que soit l'identité de la personne, sa couleur politique, le principe étant que ces nominations doivent se faire en concertation avec les acteurs et instances concernées( syndicats, associations...), ce qui est de nature à permettre la pérennité de cette restructuration-épuration. Le cas échéant, on retombe dans les pratiques du système pourri.
S'ajoute à cela la nécessité de permettre l'autonomie du secteur de l'information-communication de toute tutelle, de toute mainmise, de toute ingérence et surtout son autonomie du « pouvoir financier » qui , en finançant des entreprises médiatiques — essentiellement dans les secteurs de l'audiovisuel — imposent leur ligne éditoriale, le choix des programmes et dévie le secteur de son objectif primaire — la production du sens — à un objectif purement économique, commercial, la recherche du profit maximal et ce qui s'ensuit comme production du « non-sens », de la médiocrité et par conséquent l'abêtissement du récepteur — comme du producteur — et son dénuement de tout esprit critique. Les médias, à une période « révolutionnaire » doivent être au service du progrès, du renforcement de la prise de conscience des masses et non un outil du gouvernement, quelle que soit sa couleur, sinon pourquoi nos morts ont-ils payé de leur sang si on se retrouve au point zéro...
Une épuration, oui, mais émanant du système lui-même suivant le principe de l'autorégulation (de l'intérieur), la régulation (de l'extérieur) étant toujours imposée et répondant à des critères loin d'être objectifs, pour ne pas dire autre chose. Et puis, ne doit –on pas cesser de faire des comparaisons avec les pratiques d'antan, d'une part, et cesser d'imposer une tutelle à un secteur qui ne peut qu'être libre, autonome pour être en mesure de réaliser les objectifs qui lui sont assignés, selon la « trilogie » : informer, éduquer, divertir ? Sans oublier que l'information-communication joue un rôle majeur dans la constitution, formation de l'opinion publique que nous ne voulons pas passive, se limitant à acclamer, applaudir, au lieu de faire preuve de discernement, de non-sens et surtout d'esprit-critique. Enfin, si transition démocratique il y a, elle doit se concrétiser par des décisions démocratiques, une rupture totale avec les pratiques supposées révolues, dépassées.
*(Chercheur en communication et membre du Cniic)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.