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Il faut absolument révolutionner le 4ème pouvoir
TRIBUNE - Conseil National Indépendant de l'Information et de la Communication (CNIIC)
Publié dans Le Temps le 20 - 08 - 2011

Le CNIIC : Une initiative révolutionnaire, en conformité avec le processus révolutionnaire, ce qu'il convient de noter, de prime abord, c'est que la réalité de l'information et de la communication de l'après 14/01/2011 a toujours pour caractéristique principale, l'alignement au pouvoir, au gouvernement, tout provisoire qu'il soit. C'est une information orientée, dépendante d'une façon ou d'une autre des instances gouvernementales.
Or, si l'on admet que l'information-communiction constitue le « nerf central » de l'agir social, sociétal, nous devons admettre la nécessité de révolutionner ce secteur central. C'est dans cet ordre d'idées que s'inscrit l'initiative révolutionnaire, lancée par M. Hassen Mansi, journaliste retraité de la TAP, laquelle initiative, consiste en la constitution du CNIIC, qui regroupe des représentants des journalistes et des composantes de la société civile, des chercheurs dans différentes disciplines et en particulier les SIC…
Ladite initiative s'inscrit dans le contexte général du pays et dont la particularité est le processus révolutionnaire, ayant été entamé le 14/01/2011. Et, du moment qu'il est illogique de parler de révolution sans révolutionner le secteur de l'information et de la communication, il est certain que les acteurs sociaux, chacun de son côté, doivent œuvrer, non pour réformer ce secteur,on ne réforme pas ce qui a été déformé durant plus de cinq décennies, mais de le révolutionner en y instituant un changement radical touchant la globalité du système de l'information-communication, du point de vue de la législation, de la formation, du personnel et de la direction…
Cette nécessité a été réitérée par la plupart des personnalités présentes à la réunion constituante du CNIIC, samedi 30/07/2011, au siège de la LTDH, à Tunis. Les personnalités présentes d'horizons, d'intérêts différents, ont manifesté un souci commun : la promotion effective du secteur de l'information-communication et son élévation au niveau de l'événement (la Révolution) et de l'enjeu historique (la Constituante).
C'est que les masses populaires avaient déchu le dictateur, annonçant le début d'un processus révolutionnaire, devant se poursuivre jusqu'au démantèlement de la dictature avec tous ses rouages, dont l'appareil informationnel, qui n'est pas encore parvenu à se hisser au niveau de l'événement et est resté en marge de ce qui a été réalisé, et ce que nous espérons réaliser comme acquis, s'inscrivant dans le cadre des objectifs de la révolution.
Pour ce qui concerne le côté législatif, les participants ont exprimé le rejet, de principe, du code de la presse (en 70 articles) et ont proposé de se limiter à un ou deux articles réglementaires, en attendant ce qu'il en adviendra, après l'élection de la Constituante.
Par ailleurs, les participants étaient d'accord sur la nécessité de considérer le secteur de l'information et de la communication comme étant « le quatrième pouvoir », au même titre que les trois autres pouvoirs. Ils ont appelé à la nécessité de faire figurer cela dans la prochaine constitution, tout en insistant sur la nécessité de séparer ce « pouvoir » des autres et surtout du pouvoir exécutif à l'instar du pouvoir judiciaire.
En outre, a été soulignée la nécessité de faire de tel sorte que ce « pouvoir » soit indépendant des entreprises capitalistiques,financeur principal des entreprises de l'information-communication et cela en trouvant la formule adéquate (textes de loi, par exemple), garantissant cette autonomie. Cela est de nature à réduire l'ingérence du capital, des forces financières en particulier, et de l'empêcher de dicter la ligne éditoriale et la stratégie adoptée par les entreprises d'information-communication.
Ces précautions sont dictées par le fait que ces dernières, considérées comme des « industries culturelles » sont soumises à la loi du marché. Ceci étant, elles cherchent à réaliser le profit maximal. De ce fait, la mission primordiale de ces entreprises (informer, communiquer) est reléguée au second plan, en comparaison avec le souci de financer la production et la diffusion de « produits culturels standardisés »…
Cet état de fait transparaît clairement au niveau de la programmation et du produit informationnel diffusé, laquelle programmation est conçue en fonction de l'audimat et afin d'attirer le plus grand nombre d'annonceurs…
C'est ce qui dicte la nécessité de trouver les outils nécessaires pour réduire cette tendance à rechercher le profit, d'une part et à réguler et régulariser tout ce qui n'est pas en conformité avec la noble mission, allouée au secteur de l'information et de la communication, d'autre part…
D'un autre côté, selon la « feuille de travail », présentée par M. Hassen Mansi, « le conseil se chargera du diagnostic global de la réalité du secteur de l'information-communication… ».
A ce propos, nous considérons que le diagnostic doit prendre en considération le fait que ce secteur constitue un système – systémiquement parlant – et qu'on doit, par conséquent, s'y intéresser en prenant en considération toutes ses composantes, et ne pas s'en limiter aux aspects apparents, la principale composante étant, à) notre avis, les différents acteurs (les praticiens de l'info.com, en premier lieu).
En outre, il est nécessaire de révolutionner ce système en le restructurant, en le reconstruisant sur la base d'un changement radical, touchant toutes les composantes du paysage d e l'information-communication et en rapport avec les autres domaines afférents, intervenant dans l'agir informationnel-communicationnel.
A cela s'ajoute le fait que, à notre avis, considérant que le système ouvert est en relation avec son environnement, il est indubitable de révolutionner cet environnement qui n'est pas, actuellement, en mesure de garantir la liberté de l'ifnromation-communication, par exemple, étant donné que celle-ci est corrélée à d'autres libertés fondamentales et en particulier aux libertés d'opinion, d'expression, d'organisation, de culte…
Quant à la méthode de travail du CNIIC, elle consiste essentiellement en la tenue de séances de travail avec les spécialistes de l'information-communiction, destinées à les écouter,à diagnostiquer la situation actuelle du secteur et à proposer des solutions destinées à construire un paysage informationnel révolutionnaire, à élaborer des « feuilles de travail » destinées à créer un forum, ayant pour tâche d'asseoir une stratégie de l'information-communiction.
Sans compter que le CNIIC compte organiser des forums à l'échelle locale, régionale et même internationale autour des exigences de l'information-communication….
Pour conclure, il convient de noter que cette initiative se distingue, de tant d'autres en la matière, par son autonomie, son indépendance totale du gouvernement, d'une part, et son aspiration à œuvrer en complémentarité avec les autres organismes, qui s'en rapprochent du point de vue de la mission et des objectifs, sous forme de réseau, d'autre part.
N'oublions pas, enfin que le CSIIC reste ouvert à toutes les compétences, en mesure de contribuer effectivement, et efficacement à révolutionner le secteur de l'information-communication…
Abdelkader Ben Jdira


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