• A 23 ans, le défenseur axial toulousain espère ajouter la CAN à son palmarès international qui compte déjà le Chan 2011. Au retour d'Aymen Abdennour de sa courte expérience allemande de six mois au Werder Brême, d'aucuns avaient sur le coup prédit que le défenseur central (ou gauche) de l'Etoile Sportive du Sahel avait atteint son «seuil d'incompétence», ses limites. Mais voilà que la nouvelle aventure européenne, cette fois-ci en France, le relance comme étant l'un des tout meilleurs arrières de la Ligue 1 de l'Hexagone. Maintenant, l'athlétique défenseur central (1,87m, 84 Kg) met entre parenthèses tous les compliments qu'il reçoit avec Toulouse pour se concentrer sur le grand objectif de cet hiver : la Coupe d'Afrique des nations. Aymen, votre parcours en France en a étonné plus d'un d'autant que vous rentriez quelques mois plus tôt, en juin 2010, d'Allemagne où vous restiez sur un sentiment d'échec (9 matches joués)? D'abord, je ne crois qu'il faut parler d'échec dans le cas de mon passage par le Werder. Le championnat d'Allemagne est une compétition très dure et exigeante.J'y suis allé un peu trop jeune car la maturité et le vécu comptent pour beaucoup. Mais j'y ai énormément appris. Et c'est à coup sûr ce qui m'a aidé à attaquer une nouvelle expérience, en France avec le maximum d'atouts. Après le Championnat d'Afrique des nations réservé aux joueurs locaux, que vous aviez remporté en février 2011 au Soudan, vous rêvez d'un doublé inédit... Oui, pourquoi pas? Mais, tout d'abord, il faut procéder par étapes. L'esprit du Chan fait de courage, de solidarité, de détermination et de générosité est toujours là. L'ambiance au sein du groupe, quoi qu'on en dise, est formidable. Nous serons vraiment durs à battre. Tous nos adversaires le savent parfaitement. Comment jugez-vous la préparation effectuée? Nous avons bien travaillé depuis presque un mois. Dans les quatre tests effectués aussi bien en Espagne qu'aux Emirats, nous avons produit un rendement satisfaisant face à de bons sparring-partners. Y compris lors de la défaite contre la Côte d'Ivoire. Tout ce travail doit conforter le capital confiance et notre potentiel physique. Lundi, vous «ouvrez» par le Maroc. Une vieille connaissance, c'est le moins que l'on puisse dire? Et comment! C'est peut-être même le rival que le foot tunisien connaît le mieux. Nous ne serons pas en terrain inconnu. D'ailleurs, la quasi totalité des joueurs marocains évoluent en Europe et jouent les premiers rôles. C'est un ensemble de qualité qui figure parmi les favoris en puissance de la CAN. Ce sera du 50-50%. Comme de tout temps entre les deux pays dont les confrontations ont du reste régulièrement donné lieu à des matches serrés et fort équilibrés. Cette fois, ce sera la clé de toute l'expédition gabonaise car il est important de commencer par une bonne performance. L'essentiel sera d'être suffisamment concentré sur le sujet et de traduire les progrès effectués durant la phase précompétitive. Quelle sera la clé de la réussite demain? Il faut impérativement éviter de prendre un but qui brouillerait toutes les cartes, et faire preuve de patience et de rigueur. Cela se jouera en premier lieu au milieu de terrain. Le nôtre est solide et possède de la qualité technique. Nous espérons que Issam Jemaâ sera prêt pour cette entrée en matière. Il constitue en effet un point de repère essentiel. Combien de fois il nous a fait gagner des rencontres décisives! Un pronostic pour le match du Maroc? Sur le papier, nous partons avec un léger avantage. Car aussi bien en sélection qu'au niveau des clubs, nous avons régulièrement pris l'ascendant sur nos amis marocains. Mais gare aux Lions de l'Atlas et à leur coach Eric Gerets!